La série «Borgen» fait un retour très attendu après une pause de dix ans

Après une pause de près de dix ans, la série politique danoise «Borgen» revient dimanche au Danemark, avant un lancement international sur Netflix au printemps pour tenter de renouveler le carton inattendu de la fiction nordique. (Photo, AFP)
Après une pause de près de dix ans, la série politique danoise «Borgen» revient dimanche au Danemark, avant un lancement international sur Netflix au printemps pour tenter de renouveler le carton inattendu de la fiction nordique. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 11 février 2022

La série «Borgen» fait un retour très attendu après une pause de dix ans

  • Vendue sur près de 190 marchés, Borgen a connu une nouvelle vie avec l'arrivée de ses trois saisons passées sur Netflix, qui a beaucoup misé sur les productions scandinaves
  • Fin 2021, la plateforme proposait quelque 70 titres nordiques, preuve de leur popularité constante 15 ans après la sortie de la première saison du drame policier «The Killing»

COPENHAGUE : Après une pause de près de dix ans, la série politique danoise "Borgen" revient dimanche au Danemark, avant un lancement international sur Netflix au printemps pour tenter de renouveler le carton inattendu de la fiction nordique.

On avait quitté son héroïne Birgitte Nyborg au lendemain d'une victoire électorale, la voici une décennie plus tard ministre des Affaires étrangères dans un gouvernement dirigé par une autre femme, de dix ans sa cadette.

A la tête de la diplomatie danoise, un poste qu'elle convoitait déjà à la fin de la troisième et dernière saison, l'héroïne de cette nouvelle saison baptisée "Borgen - le Royaume, le Pouvoir et la Gloire" va devoir gérer la découverte de pétrole au Groenland, territoire autonome danois qui croit tenir là la clé de son indépendance.

Ce quatrième opus propose un contenu complètement renouvelé issu de l'imagination de son créateur original, Adam Price, explique Henriette Marienlund, la responsable fictions de la télévision publique danoise DR, qui l'a développée.

"Depuis que nous avons dit au revoir à Birgitte, beaucoup de choses ont changé, elle est plus âgée, sa vie est différente, ses enfants ont grandi et le monde est différent", raconte-t-elle à l'AFP.

«Plus internationale»

"Même si cette saison est plus internationale que les précédentes, ça reste une série très danoise où on retrouve beaucoup du mode de vie danois", note Mme Marienlund.

Et c'est le secret de son succès, un savant mélange de "hygge", le mode de vie danois forcément exotique une fois les frontières scandinaves franchies et de réalisme avec des personnages "normaux" avec des problèmes d'intendance comme tout un chacun.

"Borgen a été commandé pour un public danois et son succès à l'étranger a créé la surprise. Mais l'imbrication entre la scène politique, les drames personnels et le paysage médiatique dans un contexte danois a aussi intrigué et fasciné à l'étranger", souligne l'universitaire Eva Redvall, spécialiste des fictions scandinaves.

"Au Danemark, Borgen, c'est de la télévision pour tout le monde, à l'étranger c'est une série sous-titrée, de niche", avance la chercheuse.

Vendue sur près de 190 marchés, Borgen a connu une nouvelle vie avec l'arrivée de ses trois saisons passées sur Netflix, qui a beaucoup misé sur les productions scandinaves.

Fin 2021, la plateforme proposait quelque 70 titres nordiques, preuve de leur popularité constante 15 ans après la sortie de la première saison du drame policier "The Killing".

"Ce qui a commencé avec +Wallander+, +The Killing+, +Borgen+ et +The Bridge+ s'est diversifié en de nouveaux genres", de la comédie romantique "Home for Christmas" à la science-fiction avec "Real Humans", souligne Mme Redvall.

"Netflix a aidé à promouvoir cette diversité car ils ont encouragé plus de gens à regarder des séries avec sous-titres, ce qui était inhabituel avant, surtout au Royaume-Uni", dit-elle.

Selon la plateforme, près des deux tiers de ses abonnés dans le monde ont regardé un film ou une série nordique en 2021.

Le géant du streaming n'a pas précisé la date de la mise en disponibilité des huit nouveaux épisodes mais elle interviendra après la diffusion sur DR.

"Nous avons hâte de partager cette série incroyable +made in Denmark+ avec les fans du monde entier", a assuré le directeur Europe des acquisitions et productions, Kai Finke.

Dans le royaume scandinave de 5,8 millions d'habitants, les saisons précédentes ont rassemblé jusqu'à 1,6 million de téléspectateurs.

"Le battage médiatique est tel que de nombreuses personnes regarderont probablement la première sur DR dimanche, d'autant plus qu'il y a une combinaison de +vieux+ téléspectateurs et d'un nouveau public plus jeune qui a découvert la série sur Netflix et qui est impatient de voir la nouvelle saison", pronostique Mme Redvall.

Pour l'instant, une seule saison a été tournée. "Je ne sais pas encore s'il y en aura d'autres. C'est peut-être la toute dernière", glisse la cheffe de la fiction de DR.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com