Vaccins anti-Covid: l'efficacité de la dose de rappel baisse avec le temps, selon une étude

Une fois Omicron devenu le variant dominant, l'efficacité contre les hospitalisations était de 91% pour ceux ayant reçu leur troisième dose dans les deux mois, mais tombait à 78% pour les personnes l'ayant reçu il y a quatre mois et plus. (Photo, AFP)
Une fois Omicron devenu le variant dominant, l'efficacité contre les hospitalisations était de 91% pour ceux ayant reçu leur troisième dose dans les deux mois, mais tombait à 78% pour les personnes l'ayant reçu il y a quatre mois et plus. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 12 février 2022

Vaccins anti-Covid: l'efficacité de la dose de rappel baisse avec le temps, selon une étude

  • L'étude a examiné 93 000 hospitalisations et plus de 240 000 visites liées à la Covid-19 dans des services d'urgence, dans 10 États américains
  • Elle a été menée entre fin août 2021 et janvier 2022, couvrant à la fois les vagues liées aux variants Delta et Omicron

WASHINGTON : L'efficacité de la dose de rappel des vaccins de Pfizer et de Moderna baisse avec le temps, mais reste élevée contre les hospitalisations quatre mois après l'injection, selon une étude publiée vendredi par les autorités sanitaires américaines.

Cet effet est désormais bien connu après deux doses de vaccins, mais a encore été peu étudié après la troisième injection. 

L'étude a examiné 93 000 hospitalisations et plus de 240 000 visites liées à la Covid-19 dans des services d'urgence, dans 10 États américains.

Elle a été menée entre fin août 2021 et janvier 2022, couvrant à la fois les vagues liées aux variants Delta et Omicron. 

Durant les deux périodes, l'efficacité mesurée après une troisième dose était toujours plus élevée qu'après deux doses, ont noté les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), qui publient cette étude. 

L'OMS préqualifie un médicament contre l'arthrite pour les formes graves de la Covid-19

GENÈVE : L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi avoir préqualifié le tocilizumab, utilisé pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, pour soigner les patients atteints de formes graves de la Covid-19, afin de rendre plus accessible ce médicament coûteux.

Le tocilizumab, anticorps monoclonal entrant dans la composition d'un médicament du géant pharmaceutique suisse Roche prescrit comme traitement de la polyarthrite rhumatoïde, a démontré sa capacité à réduire le risque de décès et la durée d'hospitalisation de certains patients atteints de formes graves de la Covid-19.

L'OMS, ainsi que les Etats-Unis et l'Union européenne, ont déjà recommandé son utilisation pour traiter des cas graves de Covid-19 en milieu hospitalier.

Cependant, ce traitement n'est disponible qu'en quantités limitées et il est extrêmement coûteux. Une seule dose coûterait quelque 600 dollars dans les pays pauvres, a relevé l'OMS, soulignant que cette préqualification pourrait le rendre plus accessible.

Le tocilizumab a auparavant été autorisé principalement pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde dans quelque 120 pays.

Mais lors de la pandémie, il s'est avéré qu'il était efficace pour lutter contre la redoutable "tempête de cytokine", réaction excessive du système immunitaire et cause importante de mortalité chez des patients atteints de la Covid-19.

L'OMS a indiqué poursuivre des discussions avec Roche sur une éventuelle baisse de prix et une amélioration de l'accès au remède pour les pays à revenus faibles et moyens.

Mais si la préqualification qui a été accordée vendredi concerne spécifiquement les produits Roche, "de nombreuses firmes de médicaments génériques produisent déjà le tocilizumab, dont certaines ont présenté leur candidature pour une préqualification", a souligné l'OMS.

Une fois Omicron devenu le variant dominant, l'efficacité contre les hospitalisations était de 91% pour ceux ayant reçu leur troisième dose dans les deux mois, mais tombait à 78% pour les personnes l'ayant reçu il y a quatre mois et plus.

Un pourcentage qui "reste haut", selon les CDC. 

Toujours après l'arrivée d'Omicron, l'efficacité de la dose de rappel contre les visites aux urgences était de 87% dans les deux mois suivants, 66% après quatre mois, et seulement 31% plus de cinq mois plus tard. 

Les CDC notent toutefois que ce tout dernier chiffre est "imprécis", en raison du faible nombre de personnes participant à l'étude ayant reçu leur troisième dose il y a plus de cinq mois.

De façon générale, ces résultats "renforcent l'importance de considérations supplémentaires quant à des doses additionnelles, afin de maintenir ou d'améliorer la protection contre la Covid-19", écrivent les CDC.

Durant une conférence de presse mercredi, le Dr Anthony Fauci, conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, avait estimé qu'il était possible que les personnes vulnérables, comme les personnes âgées ou immunodéprimées, aient à l'avenir besoin d'une quatrième dose.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.