Les pistachiers d'Alep reprennent des couleurs

"Le pistachier d'Alep c'est le poumon qui fait vivre les villages de Hama". (Photo Louai BECHARA/AFP).
"Le pistachier d'Alep c'est le poumon qui fait vivre les villages de Hama". (Photo Louai BECHARA/AFP).
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Publié le Jeudi 16 juillet 2020

Les pistachiers d'Alep reprennent des couleurs

  • Connue sous le nom de pistache d'Alep, l'arachide verte utilisée pour la confection de pâtisseries et de glaces orientales est l'un des produits incontournables de l'agriculture du nord syrien
  • Avant la guerre déclenchée en 2011, la Syrie était l'un des principaux producteurs de pistaches au monde, avec 75.000 à 80.000 tonnes récoltées certaines années

HAMA: Ses outils à la main, le cultivateur syrien Fady al-Mahmoud inspecte ses pistachiers, espérant pour cet été une récolte généreuse qui viendrait compenser des années de disette dans un pays en guerre.

Connue sous le nom de pistache d'Alep, l'arachide verte utilisée pour la confection de pâtisseries et de glaces orientales est l'un des produits incontournables de l'agriculture du nord syrien, où elle est cultivée dans les provinces voisines d'Alep, de Hama et d'Idleb.

Et cela fait à peine quelques mois que M. Mahmoud a récupéré ses terres, dans la province centrale de Hama. En début d'année, à la faveur d'une offensive de plusieurs mois dans cette riche région agricole, les forces gouvernementales ont repris le nord de la province aux rebelles et aux jihadistes.

"Je me porte bien tant que mes plantations se portent bien", confie doctement l'agriculteur de 40 ans, casquette vissée sur la tête pour se protéger du soleil.

Alternant entre le sécateur et la scie, il coupe les branches mortes des arbustes, inspectant des pistaches mures couleur aubergine, récoltées généralement à la mi-juillet.

"Le pistachier d'Alep c'est le poumon qui fait vivre les villages de Hama", affirme M. Mahmoud, originaire de la petite bourgade de Maan.

Avant la guerre déclenchée en 2011, la Syrie était l'un des principaux producteurs de pistaches au monde, avec 75.000 à 80.000 tonnes récoltées certaines années et principalement destinées à l'exportation, notamment vers l'Arabie saoudite, la Jordanie ou le Liban, ou encore vers l'Europe.

La production a été divisée par deux au plus fort du conflit, lorsque les combats faisaient rage dans le nord-ouest, où se trouve aujourd'hui l'ultime grand bastion jihadiste et rebelle du pays.

"Compenser les pertes"

A son retour dans son village, M. Mahmoud a retrouvé certains de ses arbustes desséchés, avec des tranchées et des mines dans les plantations des environs.

"Certains pistachiers d'Alep sont négligés depuis 2012. En temps normal, ils requièrent beaucoup d'attention", déplore l'agriculteur.

La terre doit en principe être labourée quatre fois par an et des pesticides être pulvérisés deux fois dans l'année, explique-t-il.

"J'espère commencer à compenser les pertes essuyées durant les années de guerre", confie M. Mahmoud.

Tout autour du village, des soldats s'activent encore dans les terres agricoles pour les débarrasser des restes de projectiles mais aussi de blindés et de véhicules rouillés, vestiges des combats.

Munis de détecteurs de métaux, des militaires en uniforme de l'armée syrienne inspectent le sol à la recherche d'explosifs restés intacts. De temps à autres, une explosion retentit quand l'armée fait détoner des mines.

Sur les quelque 70.000 hectares de pistachiers plantés dans le nord-ouest, 25% des terrains ont souffert de dégâts à cause des combats, indique Hassan Ibrahim, directeur de l'Autorité gouvernementale chargée de cette culture.

Selon lui, les agriculteurs sont confrontés à des "difficultés" comme notamment les mines enfouies dans le sol. Des équipes de démineurs ont été dépêchées par l'Etat pour les neutraliser.

Sur ses terres près de Maan, Ibrahim Ibrahim examine avec attention la couleur de ses petites pistaches pour déterminer leur niveau de maturité.

"C'est la première fois que les cultivateurs reviennent sur leurs terres sans avoir peur", confie-t-il.

Lui aussi mise beaucoup sur les récoltes. Se mettant au volant de sa petite camionnette, il emprunte un chemin de terre cahoteux pour parcourir les champs des environs.

"J'espère que cette année nous ramènera aux niveaux de production auxquels nous étions habitués avant la guerre", soupire-t-il. La pistache "c'est notre principale source de revenus".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.