La classe moyenne égyptienne est à la recherche de bonnes affaires

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Publié le Lundi 14 février 2022

La classe moyenne égyptienne est à la recherche de bonnes affaires

  • Les marchés d’occasion se multiplient dans les quartiers chics du Caire
  • La classe moyenne émergente cherche de plus en plus à acheter des articles d’occasion de bonne qualité, qu’il s’agisse de baskets ou de réfrigérateurs

LE CAIRE: Les habitants du Caire connaissent bien tous les trésors cachés que recèlent les nombreux marchés de la ville. On peut y trouver des baskets de grandes marques comme Adidas ou Nike à un prix inférieur à 100 livres égyptiennes (1 livre = 0,056 euro) ou une paire des jeans à moins de 75 livres. Ils peuvent également meubler leurs maisons en faisant de bonnes affaires.

Une très grande brocante existe dans le centre-ville, dans le quartier Al-Imam al-Shafi’i, près du mausolée Sayyida Aïcha. Les marchands installent leurs étals les vendredis et les dimanches et vendent pratiquement tout ce dont une personne pourrait avoir besoin.

Ce marché était autrefois populaire auprès des sections les plus pauvres de la société, mais il s’est récemment transformé, en raison des évolutions dans la société égyptienne, en un marché pour la classe moyenne.

Fouad, un marchand qui vend des articles en céramique au marché, affirme à Arab News que «les personnes sont à la recherche de revêtements en céramique qui ont été jetés et qu’un brocanteur a récupérés. Elles recherchent également du marbre de deuxième et de troisième grade».

Les prix varient entre 10 livres et 100 livres par mètre carré. «Chaque type et chaque forme a sa propre clientèle. Le marché comprend également les rebuts des usines de papier peint: le vendeur et l’acheteur savent que le produit présente un défaut de fabrication, mais l’habileté réside dans leur capacité à les utiliser. Ici, nous les vendons pour environ 20 à 30 livres, et je m’en sors très bien», dit-il.

Les magasins de meubles d’occasion se sont multipliés dans les quartiers de classe moyenne et occupent des rues entières. C’est le cas, par exemple, des «Maadi Gardens», situés dans le quartier ancien et chic de Maadi. Les magasins de meubles d’occasion sont devenus un élément majeur de ce quartier, où l’on trouve de tout, des rideaux aux tapis en passant par les appareils électroménagers et les cuisines complètes.

«Ces magasins sont très demandés. Il y a des personnes qui veulent rénover leur cuisine, et il y en a d’autres qui veulent acheter un lit pour enfant, un radiateur électrique ou un congélateur. Au lieu d’acheter tous ces meubles neufs, le citoyen égyptien peut venir ici et les acheter déjà usagés, à un prix moins cher et en bon état», indique à Arab News Sabri al-Serjani, un jeune commerçant dans les magasins d’occasion.

Il explique qu’ils vendent des meubles mis au rebut par des propriétaires aisés qui ont soit acheté de nouveaux meubles, soit déménagé dans la banlieue du Nouveau Caire. Certains estiment que si leur maison est neuve, elle a besoin de nouveaux meubles. Ils laissent donc les meubles usagés aux marchands, qui les vendent à la classe moyenne ou aux plus pauvres.

Les vendeurs de pièces de monnaie et de timbres-poste anciens et rares se réunissent les samedis au marché Tawfiqia, dans le centre-ville du Caire, près de la rue Emad el-Din, où se situaient autrefois les cinémas et les théâtres. Ils sont rejoints par des hommes qui vendent des montres usagées, des assiettes anciennes et des téléphones portables de première génération comme l’Ericsson 688 et le Nokia 5110, ainsi que de vieux journaux et livres.

«Un marchand a proposé de me vendre une montre suisse de valeur à seulement 300 livres En négociant un peu, j’ai pu me la procurer à 150 livres. Lorsque je me suis rendu dans des magasins d’horlogerie au Caire, j’ai découvert qu’il s’agissait d’une montre rare, et j’ai reçu des offres de plusieurs milliers de livres pour la vendre, mais j’ai refusé», raconte Ahmed, un jeune acheteur habitué du marché.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Hajj: arrivée des premiers pèlerins turcs en Arabie saoudite

L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj. (SPA)
L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj. (SPA)
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  • Les autorités ont mobilisé un personnel qualifié, multilingue et équipé des technologies les plus récentes pour faciliter les procédures d’entrée
  • Elles sont également prêtes à accueillir les pèlerins arrivant par voie terrestre, maritime ou aérienne

Médine: Les premiers vols transportant des pèlerins du Hajj en provenance de Turquie ont atterri mercredi à l’aéroport international Prince Mohammed ben Abdelaziz de Médine. Le grand pèlerinage islamique se déroulera cette année du 4 au 9 juin.

Selon l’Agence de presse saoudienne (SPA), les autorités ont mobilisé un personnel qualifié, multilingue et équipé des technologies les plus récentes pour faciliter les procédures d’entrée. Elles sont également prêtes à accueillir les pèlerins arrivant par voie terrestre, maritime ou aérienne.

L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: plus de 90% de l'infrastructure du Hezbollah démantelée dans le sud

De la fumée s'élève du site d'une attaque israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
De la fumée s'élève du site d'une attaque israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
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  • Le Hezbollah a retiré ses combattants du sud du Liban et l'armée libanaise y a démantelé la grande majorité de ses infrastructures militaires
  • Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre dernier à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le Hezbollah libanais pro-iranien, qui en est sorti très affaibli

BEYROUTH: Le Hezbollah a retiré ses combattants du sud du Liban et l'armée libanaise y a démantelé la grande majorité de ses infrastructures militaires, a affirmé mercredi à l'AFP un responsable de sécurité.

Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre dernier à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le Hezbollah libanais pro-iranien, qui en est sorti très affaibli, sa direction quasiment décimée.

L'accord prévoit notamment le démantèlement de l'infrastructure militaire du Hezbollah entre le fleuve Litani et la frontière israélienne, à une trentaine de km au sud, ainsi que le retrait des forces israéliennes du sud du Liban.

L'armée israélienne s'est maintenue dans plusieurs positions méridionales au Liban et continue de mener des frappes meurtrières dans ce pays, disant cibler le Hezbollah.

Seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU doivent être déployés dans cette région conformément à l'accord.

"Nous avons achevé le démantèlement de plus de 90% de l’infrastructure du Hezbollah au sud du fleuve Litani. Il est possible qu'il y ait encore des sites dont nous ignorons l'existence mais si nous les trouvons nous prendrons les mesures nécessaires", a déclaré le responsable de sécurité sous le couvert de l’anonymat.

Il a ajouté: "le Hezbollah s'est retiré et a dit +Faites ce que vous voulez+. Le mouvement n'a plus de présence militaire au sud du fleuve Litani".

Le responsable a affirmé que l'armée avait "comblé et scellé de nombreux tunnels" creusés par le Hezbollah qui avait construit un vaste réseau souterrain dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël.

Selon lui, les soldats libanais contrôlent désormais les accès à la région au sud du fleuve "pour empêcher le transfert d'armes du nord au sud du Litani".

De son côté, le président libanais Joseph Aoun a affirmé, dans une interview diffusée par la chaîne Sky News Arabia, que l'armée contrôlait désormais plus de 85% du sud du pays.

M. Aoun, en visite aux Emirats arabes unis, a affirmé que "l’armée remplit son rôle sans aucun problème ni aucune opposition".

Il a précisé que la raison pour laquelle elle ne s’est pas encore déployée sur toute la frontière est "l’occupation par Israël de cinq points frontaliers" stratégiques, alors que l'accord prévoit son retrait complet du Liban.

Le responsable de sécurité a affirmé que la plus grande partie des munitions du Hezbollah rassemblées par l'armée était hors d'usage, "soit endommagée" par les bombardements israéliens, "soit en si mauvais état qu'il est impossible de les stocker" et que l'armée les faisant détoner.


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.