AlUla Arts Festival: une saison chargée d'expositions internationales pour l’Arabie saoudite

L'installation In Blur par Alicja Kwade (Photo, Desert X AlUla 2022).
L'installation In Blur par Alicja Kwade (Photo, Desert X AlUla 2022).
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Publié le Mercredi 20 avril 2022

AlUla Arts Festival: une saison chargée d'expositions internationales pour l’Arabie saoudite

  • La promotion des arts et des industries créatives est un pilier central de la réforme économique et du programme de diversification de l'Arabie saoudite
  • Le festival des arts d'AlUla témoigne des grands changements sociaux et culturels actuellement en cours dans le Royaume

ALULA: Dans cette rue de sable encerclée par les anciennes formations rocheuses qui caractérisent la région, les touristes parcourent une rangée de boutiques artisanales qui vendent des huiles parfumées, des abayas à motifs, des bijoux délicats et des sacs brodés dont beaucoup sont faits à la main par les habitants d'AlUla.
Tel est le spectacle qui s’offre aujourd'hui dans le quartier artistique d'Al-Jadidah, dans la vieille ville d'AlUla, qui ne constitue qu'une petite partie de la transformation majeure en cours dans le nord-ouest historique de l'Arabie saoudite. Ainsi, cette région désertique pittoresque, presque de la taille de la Belgique, sera transformée en une oasis culturelle dynamique composée de galeries, de parcs de sculptures et d'écoles d'art.
C'est ici qu’a été lancée, le 13 février, la première édition d'AlUla Arts Festival, offrant aux visiteurs un programme passionnant d'expositions contemporaines soigneusement sélectionnées et de gigantesques installations de sculptures en plein air réalisées par une multitude d'artistes locaux et internationaux.
L'une des expositions, intitulée «What Lies Within» (ce qui se cache à l'intérieur), organisée dans la salle de concert Maraya d'AlUla, présente des œuvres de la collection privée de la collectionneuse saoudienne Basma Al-Sulaiman.
Interrogée par Arab News, Lulwa Al-Homoud, organisatrice de l’exposition, a dit: «C'est vraiment un moment de gloire pour nous. Basma Al-Sulaiman a travaillé pendant toutes ces années pour collecter et préserver l'art contemporain saoudien.»

Rashed Al Shashai, vue de l’installation, Desert X AlUla 2022. (Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de Desert X AlUla, photo de Lance Gerber)

L'exposition comprend des œuvres d'artistes saoudiens majeurs, dont Manal Al-Dowayan, Shadia Alem, Mohammed Al-Ghamdi, Lulwa Al-Homoud, Musaed Al-Hulis, Hussein Al-Mohsen, Adel Al-Quraishi, Rashed Al-Shashai, Noha Al-Sharif, Dana Awartani, Abdulnasser Gharem, Maha Malluh, Ahmed Mater, Filwa Nazer, Saddek Wasil et Ayman Yossri Daydban.
«Les artistes et moi avons travaillé à l’extérieur du Royaume pour promouvoir l'art saoudien», a déclaré Al-Homoud. «Cela n'a pas été aussi facile que les gens le croient, mais tous nos efforts ont porté leurs fruits et nous en sommes fiers.»
À l'ordre du jour du festival figure également une exposition de photographies organisée par  «Cortona on the Move», un festival international de récits visuels, organisé par Arianna Rinaldo et Kolhood Albakr, qui se déroule dans différents bâtiments d'Al-Jadidah. Le nouveau quartier des arts accueillera également le cinéma El-Housh, qui présentera les œuvres de cinéastes saoudiens.
Le festival, qui prendra fin le 31 mars, se produit en parallèle avec la deuxième édition de Desert X AlUla, qui a ouvert ses portes le 11 février. Cet événement saisissant présente les œuvres contemporaines de 15 artistes saoudiens et internationaux dans l'extraordinaire paysage désertique d'AlUla.
Sous le thème de «Sarab», l'exposition Desert X de cette année explore les idées de mirage et d'oasis qui sont étroitement liées à l'histoire et à la culture du désert et qui ont acquis au fil du temps une signification mondiale complexe.
Invités à se pencher sur ces concepts anciens, les artistes ont répondu à travers de nouvelles œuvres qui traitent des rêves, du camouflage, de la fiction, de l’apparition ou de la disparition, de l'extraction, de l'illusion et du mythe, tout en examinant la dichotomie entre le monde naturel et celui créé par l'Homme.
«Les œuvres d'art traitent de la manière dont nous formerons les sociétés futures, de notre relation avec la terre et de la manière dont nous nous développons grâce à la technologie», a expliqué Neville Wakefield, directeur fondateur de Desert X, aux invités lors de l'ouverture VIP de l'exposition.
«Tous ces thèmes sont importants pour le désert mais aussi pour le monde», a-t-il poursuivi.

Khalil Rabah, Grounding, Desert X AlUla 2022. (Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de Desert X AlUla, photo de Lance Gerber)

Parmi les participants internationaux à la saison culturelle bien chargée d'AlUla figure Pierre Sigg, un collectionneur d'art suisse qui vit en Arabie saoudite depuis près de 30 ans. Sa nouvelle résidence d'art a ouvert ses portes dans le quartier artistique d'Al-Jadidah vers le milieu de janvier.
«J'ai été attiré par la beauté d'AlUla», a avoué Sigg lors de l'inauguration de la résidence. «J'avais tout cet espace dans un paysage magnifique et je me suis dit que je pourrais en faire meilleur usage, tout en jouant un rôle plus actif dans le monde de l'art, en offrant un lieu où les artistes peuvent faire évoluer leurs pensées.»
La résidence de Sigg accueille des artistes des États-Unis, de la France, de la Suisse, du Japon, de la Suède, du Pérou, de l’Allemagne et de l’Arabie saoudite.
La mission de la résidence est de «construire des ponts culturels, tout en accordant une importance particulière aux artistes qui remettent en question l'histoire et le patrimoine artistique à travers le prisme de l'innovation numérique et technologique.»
En effet, construire des ponts et établir des dialogues culturels par le biais de l'art entre l'Arabie saoudite et la communauté internationale est l'essence même des objectifs qu'AlUla tente d'atteindre.
«Nous croyons au pouvoir du dialogue», a indiqué à Arab News Nora Aldabal, directrice exécutive des arts et des industries créatives à la Commission royale pour AlUla.
«D'ici 2035, AlUla abritera 15 destinations emblématiques de la culture, du patrimoine et de la créativité, chacune conçue à partir d'un dialogue minutieux avec le paysage naturel unique de la région. Il s'agira surtout de musées, de galeries, de centres de recherche et de quartiers artistiques.»

Serge Attukwei Clottey, Gold Falls, Desert X AlUla. (Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de Desert X AlUla, photo de Lance Gerber)

La promotion des arts et des industries créatives est un pilier central de la réforme économique et du programme de diversification de l'Arabie saoudite.
Le festival des arts d'AlUla témoigne non seulement de l'énorme potentiel international des arts à AlUla, mais aussi des grands changements sociaux et culturels en cours dans le Royaume.
«L'art, avant ces dernières années, n'était pas aussi important pour les Saoudiens», a dit l'artiste saoudien Al-Homoud à Arab News.
«Ce ‘soft power’ n'était pas important pour le peuple ou pour le public mais il l’est maintenant. Seules les élites s'intéressaient à l'art alors que ce n’est plus le cas aujourd’hui: tout le monde s’y intéresse désormais!»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La "Tour des arts" redonne du sens et de la couleur au Boulevard des Sports de Riyad

La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)
La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)
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  • Les pièces utilisées sont toutes liées au grand récit du Royaume, y compris la diversité économique, les transformations culturelles et les changements sociaux.
  • Pour M. Gharem, la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, tout comme "The Arts Tower", lève constamment les yeux vers le haut, motivant les gens à sauter du familier à l'inattendu, les poussant à embrasser l'avenir avec imagination.

RIYADH : Lorsque vous vous aventurez sur la promenade de la dernière attraction de la capitale, le Sports Boulevard, un nouveau point de repère ne manque pas d'attirer votre attention.

Une tour située à l'intersection de la route Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz et de la route Prince Turki bin Abdulaziz Al-Awwal est pleine de couleurs et de caractère.  

L'auteur de cette œuvre, baptisée "The Arts Tower", est l'artiste saoudien de renom Abdulnasser Gharem, qui, dès le début de sa carrière, a mis l'accent sur le quotidien dans le paysage architectural avec des œuvres telles que "Siraat" (Le chemin) et "Road to Makkah" (La route de La Mecque). 

La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)
La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)

Gharem a déclaré à Arab News : "Cette œuvre est le témoin de la transformation qui s'opère ici. C'est un symbole d'investissement dans l'infrastructure culturelle qui prouve l'importance de cette dernière pour toute société ou communauté. Je pense que la tour représente cette transformation, en particulier parce qu'elle transforme l'un des symboles de l'énergie en un phare pour l'expression créative".

Anciennement l'un des nombreux pylônes électriques de 83,5 mètres, la tour devait être supprimée dans le cadre du projet du boulevard des sports.

"J'ai demandé si je pouvais en avoir une", a déclaré M. Gharem, expliquant qu'en tant qu'un des artistes nominés pour proposer une œuvre destinée à embellir le boulevard, il tenait à utiliser la structure existante.  

Points marquants

La proposition retenue comporte un total de 691 panneaux colorés qui ont été installés pour donner vie à la façade animée de la tour.

Les pièces utilisées sont toutes liées au grand récit du Royaume, notamment la diversité économique, les transformations culturelles et les changements sociaux.

L'auteur et conservateur Nato Thompson a déclaré à propos de l'œuvre dans un communiqué : "En réaffectant un symbole de l'infrastructure énergétique et en le transformant en phare de l'expression artistique, Gharem met en lumière l'évolution du rôle de la culture et de l'art dans le parcours de développement de l'Arabie saoudite.

"Elle est la preuve vivante de l'engagement du Royaume à entretenir son paysage culturel, en faisant des arts et de la créativité un élément indissociable de son identité, tout comme le pétrole et l'énergie l'ont été dans le passé".

La proposition sélectionnée comprend un total de 691 panneaux colorés qui ont été installés pour donner vie à la façade vibrante de la tour.

Abdulnasser Gharem, artiste saoudien (Photo Fournie)
Abdulnasser Gharem, artiste saoudien (Photo Fournie)

Il utilise des éléments de l'architecture saoudienne et des motifs que nous reconnaissons dans nos anciennes maisons, principalement la forme triangulaire.  

"J'ai eu la chance que la tour soit composée de triangles, une forme géométrique qui rassemble les différentes régions du Royaume et les caractéristiques historiques de nos débuts, ce qui en fait un symbole d'unité", explique M. Gharem.  

Les pièces utilisées sont toutes liées au grand récit du Royaume, y compris la diversité économique, les transformations culturelles et les changements sociaux.

Cette pièce est un témoin de la transformation qui se produit ici. C'est un symbole d'investissement dans l'infrastructure culturelle, preuve de l'importance de cette dernière pour toute société ou communauté. Abdulnasser Gharem, artiste saoudien.

"Les couleurs font allusion au lien entre notre histoire et notre patrimoine et les concepts de gaieté et d'hospitalité mentale. Une tour vous oblige toujours à lever les yeux".

Pour M. Gharem, la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, tout comme "The Arts Tower", lève constamment les yeux vers le haut, motivant les gens à sauter du familier à l'inattendu, les poussant à embrasser l'avenir avec imagination.

"L'œuvre est basée sur la lumière du soleil", a-t-il déclaré. "La lumière du jour donne une dimension complètement différente à l'œuvre par rapport à son éclairage urbain pendant la nuit. 

L'esquisse de "The Arts Tower" d'Abdulnasser Gharem. (Photo Fournie)
L'esquisse de "The Arts Tower" d'Abdulnasser Gharem. (Photo Fournie)

"Les couleurs ne se contentent pas d'apparaître ; elles changent, se transforment et s'animent de différentes manières tout au long de la journée. Ici, la nature devient un élément crucial de la structure".

Même le vent a joué un rôle dans la détermination du nombre et de l'emplacement des pièces colorées utilisées. "Il m'a appris qu'il fallait des espaces pour permettre à l'œuvre de respirer et m'a forcé à m'humilier devant le pouvoir de la nature.

"Le vent est devenu mon partenaire dans la conception", a-t-il déclaré.

La "Tour des arts" est conçue pour que les gens se sentent représentés et connectés.

Alors que le boulevard des sports encourage l'activité physique, ce point de repère créatif a un objectif plus profond : c'est un espace de réflexion destiné à inspirer l'interaction humaine et la communauté - et plus important encore, à inviter les gens à ralentir, à s'engager et à réfléchir à l'avenir.

"La culture est l'un des facteurs clés du développement de notre pays. En fin de compte, la culture est aussi importante que l'énergie. Cela vaut la peine d'investir dans ce domaine, et c'est un certificat attestant que le Royaume s'est engagé à nourrir sa scène culturelle", a déclaré M. Gharem. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Quand Pompidou "copie" le Louvre: 100 artistes exposent à Metz

Centre Pompidou (Photo AFP)
Centre Pompidou (Photo AFP)
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  • À partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».
  • Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

METZ, FRANCE : Faire revivre des œuvres du Louvre à travers le regard de 100 artistes : à partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».

Les commissaires de l'exposition, Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains du musée du Louvre, et Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, ont voulu en faire « une radioscopie de l'art contemporain et une exposition pour les amoureux de l'histoire de l'art ».

L'exposition est le résultat d'une « invitation envoyée à 100 artistes, non copistes a priori, à réactiver des œuvres du patrimoine », résume Donatien Grau.

Ici, une sculpture romaine recouverte de ballons métalliques colorés attire l'œil du visiteur : il s'agit d'une copie réalisée par l'artiste américain Jeff Koons de L'Hermaphrodite endormi, une sculpture antique dont on ignore l'auteur.

Un peu plus loin, plusieurs artistes ont fait le choix de créer leur interprétation de La Liberté guidant le peuple (1830) d'Eugène Delacroix : c'est le cas de Bertrand Lavier avec Aux armes citoyens (2025), dans lequel il se concentre sur les armes et le drapeau peints dans la version originale.

« La Vierge et l'Enfant au chancelier Rolin » (XVe siècle), peint par Jan Van Eyck, a aussi été en partie copié par l'Irano-Américain Y.Z. L'artiste Kami, quant à lui, a décidé de s'emparer d'un petit détail de l'œuvre originale, les mains, qu'il a reproduit comme un symbole. 

On peut aussi découvrir « la Joconde » copiée par le collectif Claire Fontaine, qui a camouflé son visage d'une tache noire, lui ôtant son sourire énigmatique.

Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

Giulia Andreani a réalisé trois portraits de femmes, a aimé « se heurter à des œuvres du Louvre », « détourner la technique » et « exploser le format ».

Chiara Parisi note que certaines copies sont réalisées presque à l'identique : « On est un peu déstabilisés » dans un premier temps en les regardant, puis « après on reconnaît la patte de l'artiste ».

D'autres, au contraire, ont détourné les originaux pour en faire des créations où « les œuvres ne sont pas là pour être reconnues », précise-t-elle. 

L'artiste Neila Czermak Ichti a détourné le tableau Roger délivrant Angélique (1819) de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans sa version, « tout le monde a un peu changé de place. Le défi consistait à ce que le monstre n'ait pas la même place sans pour autant devenir une victime comme Angélique dans la version originale.

Donatien Grau a également mis en garde : « Le sujet de l'exposition n'est pas la copie, mais la pluralité des copistes. » « Copier, aujourd'hui, ce n'est pas se mettre face au tableau et le dupliquer. C'est mille autres choses » illustrées dans l'exposition.

Cela met aussi en valeur le patrimoine, qui « n'existe que quand on le recrée, qu'on le fait vivre, quand on l'habite », selon Donatien Grau.

Les œuvres originales n'ont pas été transportées à Metz : le visiteur peut les retrouver reproduites dans le catalogue d'exposition (25 euros) qui, selon Mme Parisi, « prolonge la visite ».

L'exposition « Copistes. En collaboration exceptionnelle avec le musée du Louvre » est visible jusqu'au 2 février 2026.


«Fever Dream» avec Fatima Al-Banawi débarque sur Netflix

Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
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  • Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté au Festival international du film de la mer Rouge 2023
  • Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle

DUBAI : Le dernier long métrage du cinéaste saoudien Faris Godus, "Fever Dream", est désormais disponible en streaming sur Netflix, réunissant un casting local étoilé comprenant Fatima Al-Banawi, Sohayb Godus, Najm, Hakeem Jomah et Nour Al-Khadra.

Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté en première mondiale au Festival international du film de la mer Rouge 2023.

Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle. Avec sa fille, il entreprend de se venger d'un puissant portail de médias sociaux. Mais à mesure qu'ils s'enfoncent dans leur quête de célébrité et de rédemption numérique, la frontière entre l'ambition et l'obsession commence à s'estomper.


Najm joue le rôle d'Ahlam, la fille de Samado, tandis que Jomah apparaît dans le rôle de Hakeem, un agent de relations publiques engagé pour aider à restaurer l'image publique de Samado. Al-Banawi joue le rôle d'Alaa, un autre agent de relations publiques qui travaille aux côtés de Hakeem.

Godus est célèbre pour son œuvre "Shams Alma'arif" (Le livre du soleil), également diffusée sur Netflix, et "Predicament in Sight".

Il a précédemment déclaré dans une interview accordée à Arab News : "(En Arabie saoudite), nous disposons d'un sol riche pour créer du contenu et nous avons tant d'histoires à raconter. Je pense qu'aujourd'hui, le soutien apporté par notre pays est tout simplement formidable. Les gens ont tellement de chances de créer des films aujourd'hui".

Mme Al-Banawi est connue pour ses rôles dans "Barakah Meets Barakah" et dans le thriller saoudien "Route 10".

Elle a fait ses débuts de réalisatrice avec "Basma", dans lequel elle joue également le rôle-titre - une jeune femme saoudienne qui revient dans sa ville natale de Jeddah après avoir étudié aux États-Unis. De retour chez elle, elle est confrontée à la maladie mentale de son père, à des liens familiaux tendus et au défi de renouer avec une vie passée qui ne lui semble plus familière.

"Je me suis vraiment lancée dans le cinéma - en 2015 avec mon premier long métrage en tant qu'actrice - avec une intention : combler le fossé entre les arts, l'impact social et la psychologie", avait-elle déclaré à Arab News. "Et j'ai pu me rapprocher de cette union lorsque je me suis positionnée en tant qu'auteur-réalisateur, plus qu'en tant qu'acteur."