Le Premier ministre israélien rencontre la communauté juive à Bahreïn

Une photo du bureau de presse du gouvernement israélien, le 15 février 2022, montre le Premier ministre israélien Naftali Bennett donnant au président de la communauté juive David Nonoo (à droite) un shofar pour la synagogue de la capitale bahreïnite Manama. GPO / AFP
Une photo du bureau de presse du gouvernement israélien, le 15 février 2022, montre le Premier ministre israélien Naftali Bennett donnant au président de la communauté juive David Nonoo (à droite) un shofar pour la synagogue de la capitale bahreïnite Manama. GPO / AFP
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Publié le Mardi 15 février 2022

Le Premier ministre israélien rencontre la communauté juive à Bahreïn

  • Le Premier ministre Naftali Bennett a rencontré mardi des représentants de la petite communauté juive de Bahreïn avant des réunions avec les dirigeants de cette monarchie du Golfe
  • Proches partenaires de Washington, Bahreïn et les Emirats arabes unis ont été les premières monarchies arabes du Golfe à normaliser en septembre 2020 leurs relations avec Israël par des accords dits d'Abraham

MANAMA: Le Premier ministre Naftali Bennett a rencontré mardi des représentants de la petite communauté juive de Bahreïn avant des réunions avec les dirigeants de cette monarchie du Golfe, à l'occasion de la première visite d'un chef de gouvernement israélien dans ce pays.

M. Bennett a été accueilli lundi soir par le chef de la diplomatie bahreïnie, Abdellatif al-Zayani, à l'aéroport de Manama, décoré pour l'occasion de drapeaux des deux pays, et doit s'entretenir mardi avec le prince héritier et Premier ministre Salmane ben Hamad Al-Khalifa, puis le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa.

"Je viens d'Israël plein de bonne volonté, porteur d'une amitié chaleureuse entre les deux peuples, et je suis sûr que vous pouvez être un pont remarquable entre Bahreïn et Israël", a déclaré M. Bennett à l'intention de représentants de la communauté juive de Bahreïn.

Le Premier ministre israélien s'exprimait notamment devant Eitan Naeh, ambassadeur d'Israël, et Ibrahim Nonoo, chef de la communauté juive locale qui compte une cinquantaine d'âmes.

Proches partenaires de Washington, Bahreïn et les Emirats arabes unis ont été les premières monarchies arabes du Golfe à normaliser en septembre 2020 leurs relations avec Israël par des accords dits d'Abraham, renforçant l'intégration de l'Etat hébreu dans une région où l'Iran est perçu comme une menace.

Renforcer la normalisation

"J'attends avec impatience cette merveilleuse journée (aujourd'hui, NDLR) pour renforcer les accords d'Abraham", a ajouté M. Bennett selon un communiqué de ses services.

Les juifs de Bahreïn jouissent d'une position politique et économique relativement privilégiée, mais les fidèles ont dû pratiquer leurs rituels religieux à domicile depuis la destruction de la synagogue à Manama au début du conflit israélo-arabe en 1947. 

En août 2021, pour la première fois depuis 74 ans, une prière publique de shabbat, jour de repos hebdomadaire des juifs, s'est tenue dans cette synagogue qui a été reconstruite. 

"Les accords (de normalisation) ont tout changé", s'était alors réjoui auprès de l'AFP Ibrahim Nonoo.

La normalisation récente des relations entre Israël et des pays arabes a été décriée par la classe politique palestinienne pour qui un tel rapprochement avec Israël ne peut avoir lieu sans un accord de paix israélo-palestinien.

Etendue depuis au Soudan et au Maroc, cette normalisation avait été signée sous le gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui n'avait pas effectué de visite officielle aux Emirats ou à Bahreïn. Au pouvoir depuis juin, M. Bennett a visité les Emirats en décembre.  

"Il est important, particulièrement en ces temps tumultueux, que depuis cette région, nous envoyions un message de bonne volonté, de coopération, d'unité face à des défis communs", a déclaré lundi le Premier ministre, sans toutefois nommer l'Iran, ennemi numéro un d'Israël.

Militants sous surveillance

Téhéran reste également la bête noire de Bahreïn, qui l'accuse d'être derrière les manifestations contre le gouvernement. En 2011, le petit royaume d'aujourd'hui 1,5 million d'habitants, a été le théâtre d'un soulèvement populaire essentiellement mené par la communauté chiite.

Les manifestants réclamaient, dans le sillage du Printemps arabe, des réformes démocratiques. Mais les autorités, aidées par le voisin saoudien, ont répondu par une répression sanglante et des dizaines d'opposants politiques ont été emprisonnés.

Selon des organisations de défense des droits humains, la surveillance en ligne s'est aussi resserrée dans les années suivantes. Le Citizen Lab de l'Université de Toronto, au Canada, a ainsi récemment indiqué que le controversé logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO avait infecté entre juin 2020 et février 2021 les portables d'une poignée d'activistes bahreïnis.

Si M. Bennett n'a pas évoqué l'Iran lundi, son ministre de la Défense, Benny Gantz, a lui signé un "accord de défense" début février avec Bahreïn, afin de faire face aux "menaces maritimes et aériennes" dans un contexte de tensions entre d'un côté certaines monarchies du Golfe et, de l'autre, l'Iran et ses alliés régionaux.  

Dans la foulée de cet accord, l'Etat hébreu doit déployer un officier de marine dans ce pays qui accueille la 5e flotte américaine, en charge des opérations navales au Moyen-Orient des Etats-Unis. Washington a d'ailleurs intégré l'an dernier Israël dans son commandement régional (Centcom).


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com