«Cri d'alarme» d'ONG sur le sort des enfants de djihadistes retenus en Syrie

Des enfants syriens attendent avec des membres de leur famille à l'intérieur du camp kurde d'al-Hol, qui abrite des proches de combattants présumés du groupe État islamique (EI) dans le nord-est du gouvernorat de Hasakeh, avant d'être libérés du camp pour rentrer chez eux dans la région nord de Raqqa, le 15 juillet 2021. Delil SOULEIMAN / AFP
Des enfants syriens attendent avec des membres de leur famille à l'intérieur du camp kurde d'al-Hol, qui abrite des proches de combattants présumés du groupe État islamique (EI) dans le nord-est du gouvernorat de Hasakeh, avant d'être libérés du camp pour rentrer chez eux dans la région nord de Raqqa, le 15 juillet 2021. Delil SOULEIMAN / AFP
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Publié le Mardi 15 février 2022

«Cri d'alarme» d'ONG sur le sort des enfants de djihadistes retenus en Syrie

  • Plusieurs ONG ont lancé mardi à Paris un nouveau «cri d'alarme» sur le "danger de mort" qui menace les enfants français de jihadistes retenus dans le nord-est syrien, pour certains depuis 2017, en exhortant les autorités françaises à les rapatrier
  • Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait réaffirmé lundi que Paris continuerait dans la mesure du possible de rapatrier ses ressortissants mineurs

PARIS: Plusieurs ONG ont lancé mardi à Paris un nouveau "cri d'alarme" sur le "danger de mort" qui menace les enfants français de djihadistes retenus dans le nord-est syrien, pour certains depuis 2017, en exhortant les autorités françaises à les rapatrier. 

"Il n'existe aucun argument sérieux à opposer" à leur retour, a déclaré devant la presse Patrick Baudoin, président d'honneur de la Fédération internationale des droits de l'Homme. "Au contraire, tout milite en faveur de leur rapatriement: les conditions (de vie) épouvantables, des traitements inhumains et dégradants" infligés à ces enfants qui "n'ont pas choisi de partir, c'est le choix de leurs parents", a-t-il insisté.

Organisée par Ligue des droits de l’Homme, la conférence de presse a aussi regroupé Amnesty international et d'autres organisations non gouvernementales mobilisées pour les 80 femmes françaises ayant rejoint l'organisation Etat islamique (EI) et les 200 enfants détenus dans les camps kurdes du Rojava, le nord-est syrien.

D'intenses combats ont opposé dans cette région en janvier les forces kurdes et des membres de l'EI, près d'une prison attaquée par les jihadistes. Cela constitue "un signal d'alerte supplémentaire", a souligné mardi Bénédicte Jeannerod, directrice France de Human Rights Watch. 

Dans cette prison sont détenus 600 enfants, dont dix français, selon Adeline Hazan, vice-présidente d'Unicef-France. L'organisation a pu se rendre sur place après les affrontements et atteste que ces mineurs sont "atteints psychologiquement et physiquement", certains ayant été "utilisés comme boucliers humains" pendant les combats. 

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait réaffirmé lundi que Paris continuerait dans la mesure du possible de rapatrier ses ressortissants mineurs. Mais les autorités françaises excluent tout geste similaire pour les adultes, contrairement à certains des voisins européens. 

"Cela me brise le cœur de penser à ces enfants mais il y a aussi une question de sécurité en France qui doit être prise en compte", a abondé mardi la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa sur BFMTV, en référence à celle représentée selon elle par les adolescents qui seraient de retour.

Jusqu'à présent, 35 mineurs, majoritairement des orphelins, ont été rapatriés par la France. D'autres sont revenus grâce au protocole Cazeneuve, un accord de coopération entre Paris et Ankara pour organiser le retour sur le territoire des jihadistes français qui sont entre les mains des autorités turques. 

Ils sont essentiellement en Ile-de-France, en Seine-Saint-Denis en particulier. "Les structures existent, il n'y a pas d'obstacles opérationnels à leur retour", a insisté M. Boudin. 


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".