Portrait d'un champion: Youssef Khayat, un modèle pour les jeunes du Liban

Youssef Khayat.
Youssef Khayat.
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Publié le Vendredi 18 février 2022

Portrait d'un champion: Youssef Khayat, un modèle pour les jeunes du Liban

  • Khayat quitte le Liban pour la France à l'âge de quatorze ans. Il rejoint l'équipe du Limoges CSP.
  • Pour le jeune de 18 ans, le secret de la réussite est simple : « Il faut garder ses pieds sur terre. Il faut toujours rester humble et chercher à s’améliorer, à faire plus »

En temps normal, Youssef Khayat joue pour le Limoges CSP U21 en France - Betclic Elite U21. 

Mais pour le championnat Arabe de Basketball, soutenir l’équipe de son pays d'origine allait de soi. C’est ainsi tout naturellement qu'il rejoint l’équipe libanaise de basket pour l’occasion. 

Et quelle occasion! Le Liban vient d’être sacré mercredi dernier champion arabe des Nations. 

L’équipe libanaise durant le championnat Arabe de Basketball.

« C’était une super belle expérience. C’est ma première compétition avec le Liban, et elle a été remplie d’émotions avec les supporters. Je suis ravi que nous soyons gagnants. », affirme Khayat à Arab News en français.

A Limoges comme au Liban, le basketball occupe l'intérêt d’ une audience assez grande. « Avant-hier, comme c’était une finale, le soutien du public était très intense. Nous avons rendu de nombreuses personnes fières et c'est ce qui compte le plus.» 

Une « success story » 

Pour le jeune de 18 ans, le secret de la réussite est simple : « Il faut garder ses pieds sur terre. Il faut toujours rester humble et chercher à s’améliorer, à faire plus ». 

Il faut souligner que la famille reste au cœur de la société libanaise, et le soutien parental est une source de motivation pour le joueur.

« Ma mère a été constamment à mes côtés, et elle m'a aidé tout au long de mon parcours. Elle continue à m'aider maintenant. Mon père a aussi toujours été avec moi, il assistait à mes entraînements, et je leur en suis reconnaissant », évoque Youssef.

En France, l'équipe de Khayat joue 34 matchs par saison. Grâce à la rigueur de l'entraînement et à la fréquence des matchs de différentes intensités, Khayat a acquis - à un jeune âge - une grande expertise qui, il l’espère, lui permettra de bâtir sa carrière de basketteur professionnel.

Il ne se considère pas pour autant comme un représentant du Liban sur la scène internationale. « Pas maintenant, mais j'espère l'être dans quelques années. Pour l'instant, je dois travailler plus dur. »

Pourtant, la transition entre la France et l'équipe nationale libanaise a été facile. "Je connaissais bien mes coéquipiers et l'entraîneur, ce qui m'a beaucoup aidé à intégrer l'équipe et à jouer tout de suite", explique-t-il.

Pourquoi rejoindre une équipe de basket-ball française ?

Khayat quitte le Liban pour la France à l'âge de quatorze ans. Il rejoint l'équipe du Limoges CSP. « J'ai aimé l'ambiance, les supporters et le centre d'entraînement. A Limoges, j'ai aimé la façon dont le club est centré sur le joueur. Nous recevons beaucoup de soutien, ce qui nous permet de continuer à progresser. »

Le joueur souligne qu'au Liban, il est nécessaire de fournir davantage de soutien et d'encadrement aux joueurs. Il affirme que les clubs doivent multiplier leurs efforts en matière d'entraînement et de matchs. Cependant, il est conscient que la fédération libanaise de basket-ball avance autant que possible sur ce plan.

Intégration

Déménager d'un pays à un autre, surtout à un jeune âge, n'est jamais un voyage facile. Youssef Khayat explique ce qui a facilité son expérience : « Quand je suis allé en France, j'étais bien sûr stressé de changer de pays. Mais j'avais de bons coéquipiers qui ont pris le temps de m'aider et de tout m'expliquer. Heureusement, je me suis rapidement intégré au groupe.».

En plus de ces coéquipiers, les parents du jeune joueur ont facilité sa transition du Liban vers la France. En août 2018, la mère de Khayat l’a accompagné en quittant le Liban pour le centre-sud de la France.

« La France m'a donné du courage. Jouer avec l'équipe nationale avec des millions de personnes qui nous regardent, à 18 ans, c'est très dur. Mais je reste bien concentré, comme hier par exemple. »

Sources d’inspiration

Youssef tire son inspiration de son père, qui est toujours à ses côtés. «Le voir toujours travailler me pousse à viser toujours plus haut, tout en restant humble», explique le jeune joueur.

Youssef Hayat.

Son idole est le basketteur américain Blake Griffin. «C'est à travers lui que j’ai découvert le basket, avec ses dunks et son style de jeu. Lui et Chris Paul sont ceux qui m'ont le plus inspiré quand j'étais jeune.»

Installé depuis quatre ans en France, Youssef affirme que son style de jeu penche plutôt au style Européen, mais qu’il lui reste encore beaucoup à apprendre.

Un message à la jeunesse libanaise

«Je leur demande de rester concentrés et de toujours avoir l'objectif en tête. Ne pensez jamais que c'est trop dur, que vous êtes au Liban, que vous ne pourriez jamais partir plus loin. Il faut toujours travailler et être prêt!»


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.