Le G20 promet une bonne coordination pour ne pas menacer la reprise

Une forte coopération internationale et une agilité extraordinaire des politiques seront cruciales pour naviguer en une +course d'obstacle+ complexe en 2022", a souligné la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva dans un communiqué publié à l'issue de la réunion (AFP)
Une forte coopération internationale et une agilité extraordinaire des politiques seront cruciales pour naviguer en une +course d'obstacle+ complexe en 2022", a souligné la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva dans un communiqué publié à l'issue de la réunion (AFP)
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Publié le Samedi 19 février 2022

Le G20 promet une bonne coordination pour ne pas menacer la reprise

  • La réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banque centrale du G20, présidé cette année par l'Indonésie, s'est tenue en format « hybride » pour cause de Covid
  • Si la reprise de l'économie mondiale se poursuit après le choc de la pandémie de coronavirus, les risques se multiplient à l'horizon, ont relevé les participants

JAKARTA : Les grandes économies du G20 se sont accordées vendredi sur l'importance d'une bonne coordination des changements de politique monétaire pour ne pas mettre en danger la reprise mondiale après la pandémie, ont indiqué les autorités indonésiennes.

"Les pays du G20 s'engagent à une politique de normalisation bien calibrée, bien planifiée et bien expliquée", a indiqué le gouverneur de la banque centrale indonésienne Perry Warjiyo à l'issue d'une réunion de deux jours du G20 Finances à Jakarta.

"Il est important que ces politiques aient un impact minimum sur les marchés financiers mondiaux ainsi que de réduire leur impact sur les pays en développement", a-t-il souligné à une conférence de presse.

La réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banque centrale du G20, présidé cette année par l'Indonésie, s'est tenue en format "hybride" pour cause de Covid, avec plus de la moitié des délégués participant en ligne.

Si la reprise de l'économie mondiale se poursuit après le choc de la pandémie de coronavirus, les risques se multiplient à l'horizon, ont relevé les participants.

Les grands argentiers ont souligné que les problèmes de chaîne logistique et la hausse des coûts des matières premières, notamment de l'énergie, "contribuaient à augmenter les pressions inflationnistes dans plusieurs pays et représentent des risques potentiels pour les perspectives économiques mondiales", selon le communiqué final.

Si la question de l'Ukraine n'a pas été discutée "de façon spécifique", selon la ministre des Finances indonésienne Sri Mulyani Indrawati, les craintes d'une invasion imminente de l'Ukraine par la Russie et ses conséquences pour l'économie mondiale ont pesé sur la réunion.

"Nous allons aussi continuer à surveiller les principaux risques mondiaux, notamment les tensions géopolitiques qui se développent", ont noté les membres du G20 dans leur communiqué.

L'accélération de l'inflation dans de nombreux pays et le relèvement attendu des taux d'intérêt aux États-Unis pour contrer cet effet, ainsi que la fin des mesures de stimulus, font peser un risque pour la reprise et sur les pays qui connaissent un cycle économique différent.

Les pays émergents craignent notamment des fuites de capitaux vers les marchés proposant des taux d'intérêts plus élevés qui pourraient les déstabiliser.

Le resserrement de la politique monétaire des pays développés vise à contrôler l'inflation qui a commencé à flamber dans certaines économies à cause des problèmes de chaînes logistiques provoqués par la pandémie.

Elle a atteint, aux États-Unis, 7,5% sur un an en janvier, son rythme le plus rapide en près de 40 ans. Et la Fed se prépare à relever ses taux directeurs dès le mois prochain.

"Une forte coopération internationale et une agilité extraordinaire des politiques seront cruciales pour naviguer en une +course d'obstacle+ complexe en 2022", a souligné la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva dans un communiqué publié à l'issue de la réunion.

Le FMI a réduit en janvier à 4,4% sa prévision de croissance mondiale pour l'année en cours.

Concernant les "droits de tirage spéciaux" ou DTS, équivalent à une planche à billets du FMI, et au sujet desquels les pays du G20 se sont engagés à réallouer aux pays pauvres l'équivalent de 100 milliards de dollars, le G20 affirme que les États se sont pour le moment engagés sur un montant de 60 milliards de dollars, et "encourage d'autres annonces de contributions afin d'atteindre l'objectif".

La réunion physique du G20 avait été déplacée de Bali vers la capitale Jakarta au moment où le pays fait face à une vague montante de variant Omicron hautement contagieux, mais peu de délégués ont fait le déplacement.

Les grands argentiers devraient se retrouver en avril à Washington pour leur réunion de printemps.

 


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.

 


Trump désigne l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump. (AP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump. (AP)
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  • L’annonce a été faite lors d’un dîner de gala à la Maison-Blanche en l’honneur du prince héritier
  • Mohammed ben Salmane salue une nouvelle phase dans la coopération bilatérale et les liens économiques

WASHINGTON : Le président Donald Trump a annoncé mardi que les États-Unis désigneront officiellement l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN, marquant une élévation significative des liens de défense entre les deux pays.

Il a révélé cette décision lors d’un dîner de gala à la Maison-Blanche en l’honneur du prince héritier Mohammed ben Salmane.

« Ce soir, j’ai le plaisir d’annoncer que nous portons notre coopération militaire à un niveau encore plus élevé en désignant officiellement l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN — quelque chose de très important pour eux », a déclaré Trump.

« Et je vous le dis pour la première fois, car ils voulaient garder un petit secret pour ce soir. »

Ce nouveau statut ouvre la voie à une coopération militaire plus profonde et revêt un poids symbolique fort, Trump affirmant qu’il fera progresser la coordination militaire américano-saoudienne « à des sommets encore plus élevés ».

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Le prince héritier a remercié Trump pour un « accueil chaleureux et formidable », ajoutant : « Nous nous sentons chez nous. » Il a évoqué les fondements historiques de la relation entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, rappelant que leur partenariat remonte à près de neuf décennies, à la rencontre entre le président Franklin D. Roosevelt et le roi Abdelaziz, fondateur de l’Arabie saoudite moderne.

Il a également souligné les jalons à venir pour les deux nations, les États-Unis approchant de leur 250e anniversaire et l’Arabie saoudite de son 300e, estimant que ces célébrations mettent en lumière la longue trajectoire d’une coopération partagée.

En retraçant l’histoire de l’alliance, le prince héritier a mis en avant les efforts communs durant la Seconde Guerre mondiale, la Guerre froide, et la longue lutte contre l’extrémisme et le terrorisme.

Mais il a insisté sur le fait qu’aujourd’hui marque une nouvelle phase de la coopération bilatérale, les liens économiques s’étendant à des secteurs sans précédent.

« Aujourd’hui est un jour particulier », a déclaré le prince héritier. « Nous pensons que l’horizon de la coopération économique entre l’Arabie saoudite et l’Amérique est plus vaste dans de nombreux domaines.

« Nous avons signé de nombreux accords qui peuvent ouvrir la voie à un approfondissement de la relation dans plusieurs secteurs, et nous allons travailler dessus. »

Il a ajouté : « Nous estimons que les opportunités sont immenses ; nous devons donc nous concentrer sur la mise en œuvre et continuer à accroître les opportunités entre nos deux pays. »

Trump a exprimé à plusieurs reprises son appréciation pour le partenariat et le leadership du prince héritier, mettant en avant les accords majeurs signés lors de la visite, notamment dans l’énergie nucléaire civile, les minéraux critiques et l’intelligence artificielle, qualifiant l’ampleur des investissements d’inédite.

Trump a souligné que l’Arabie saoudite entreprend une expansion majeure de ses capacités de défense, évoquant les projets du Royaume portant sur près de 142 milliards de dollars d’achats d’équipements et de services militaires américains, qu’il a qualifiés de « plus grande acquisition d’armement de l’histoire ».

Il a présenté ces acquisitions comme faisant partie d’une stratégie plus large visant à renforcer la sécurité au Moyen-Orient et à consolider le rôle du Royaume comme force de stabilité.

En plus de la désignation d’allié majeur hors OTAN, Trump a annoncé que les États-Unis et l’Arabie saoudite avaient signé un accord stratégique de défense historique qui permettra de créer « une alliance plus forte et plus capable » et de soutenir ce qu’il a décrit comme le moment où le Moyen-Orient est le plus proche d’une « paix véritablement durable ».

Trump a remercié le prince héritier « pour toute l’aide » dans ce qu’il a décrit comme un moment historique pour la paix régionale et la coopération américano-saoudienne, et pour son rôle central dans les avancées diplomatiques récentes, notamment des étapes ayant contribué à la fin de la guerre à Gaza.

« Même les grands experts… appellent cela un miracle », a-t-il dit à propos des évolutions régionales récentes. Les deux dirigeants ont présenté ce moment comme le début d’un nouveau chapitre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com