Richard Clayderman, «prince du romantisme» mais «modeste interprète»

Le pianiste français Richard Clayderman pose lors d'une séance photo à Neuilly-sur-Seine, près de Paris, le 28 janvier 2022. (Photo, AFP)
Le pianiste français Richard Clayderman pose lors d'une séance photo à Neuilly-sur-Seine, près de Paris, le 28 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 19 février 2022

Richard Clayderman, «prince du romantisme» mais «modeste interprète»

  • Il a commencé à jouer à cinq ans, son père étant professeur de piano et donnant ses cours sur l'instrument familial placé dans le salon
  • Après le succès de «Ballade pour Adeline», il se produit treize fois à la prestigieuse Salle Pleyel, alors dédiée à la musique classique

PARIS : "La musique d'ascenseur a des vertus: on l'entend partout!": le pianiste Richard Clayderman, l'un des rares artistes français adulés à l'étranger, est de retour avec un 35e album studio fin février, "Forever Love", réunissant des inédits et des adaptations d'Ed Sheeran et Coldplay.

Surnommé le "Mozart du Walkman" par Renaud dans une chanson de 1981, sacré "prince du romantisme" par l'ancienne Première dame Nancy Reagan, l'artiste révélé en 1977 par la mélodie entêtante de "Ballade pour Adeline" -écoulée à plus de 22 millions d'exemplaires dans 38 pays- n'a jamais quitté la scène depuis.

Il revendique à ce jour plus de 2 000 concerts, 1 400 enregistrements et 90 millions d'albums couronnés par 340 disques d'or et de platine.

Suivi par deux millions de personnes sur Facebook, l'un des pianistes les plus populaires au monde n'en revient toujours pas: "J'ai été très surpris par le succès. J'étais le pianiste de Thierry Le Luron, et le compositeur Paul de Senneville m'a proposé un jour d'adapter au piano +Ballade pour Adeline+. On s'est dit 'on verra bien ce que ça donne'... ", raconte-t-il à l'AFP.

"Cela a été un détonateur terrible pour ma carrière. On était pourtant en pleine période disco... Cette mélodie toute simple, devenue universelle, a touché le cœur des gens. Depuis, je n'ai jamais arrêté... ", confie Richard Clayderman, 68 ans, avant une nouvelle tournée qui le mènera en Amérique latine, aux Etats-Unis, au Canada et en Chine cette année.

Il a commencé à jouer à cinq ans, son père étant professeur de piano et donnant ses cours sur l'instrument familial placé dans le salon.

"J'ai été attiré naturellement. Il m'a donné les bases et j'ai été admis au Conservatoire à mes douze ans", se remémore Richard Clayderman, qui a été accompagnateur de plusieurs artistes dont Thierry Le Luron.

"Il m'a imposé dans les émissions. Je lui dois beaucoup...", poursuit-il.

«Nul n'est prophète en son pays!»

Après le succès de "Ballade pour Adeline", il se produit treize fois à la prestigieuse Salle Pleyel, alors dédiée à la musique classique.

"J'ai toujours eu des détracteurs... Des musiciens classiques ne comprennent toujours pas, sauf ceux qui m'accompagnent sur scène. A la fin du concert, ils se rendent compte de la ferveur du public. C'est un peu une petite revanche", relève Richard Clayderman.

Lui se réjouit que le public puisse s'intéresser au répertoire classique à travers sa musique: "Ma plus belle récompense, ce sont les enfants qui débutent le piano avec mes morceaux",  explique celui qui se considère toujours comme "un modeste interprète".

Il loue le travail du compositeur Paul de Senneville qui, s'il ne joue d'aucun instrument, "a le don pour trouver des mélodies qui parlent aux gens".

"Mon travail est de les retranscrire pour le piano et de les interpréter. Je me donne du mal pour que ça sonne bien", décrit-il.

Il regrette malgré tout que le succès à l'étranger l'ait éloigné de la France, un phénomène qui concerne aussi Mireille Mathieu, autre ambassadrice de la variété française à travers le monde.

"Je me situe entre pianiste classique et pianiste de musique populaire. Ce titre de +prince du romantisme+ que m'a donné Mme Reagan va très bien avec la musique que je joue. En France, c'est un peu péjoratif, alors qu'à l'étranger, la France est la patrie du romantisme", souligne le musicien qui vit à Paris.

"C'est bien connu: nul n'est prophète en son pays...", sourit-il.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com