L'Égypte veut appliquer les recommandations de la Conférence de Berlin

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry (Reuters)
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry (Reuters)
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Publié le Mercredi 07 octobre 2020

L'Égypte veut appliquer les recommandations de la Conférence de Berlin

  • Toute solution politique réelle en Libye doit se baser sur une vision exclusivement nationale qui représente tout le peuple libyen, sans ingérence, pressions ou parti-pris, selon Sameh Shoukry
  • Des mesures concrètes doivent être prises pour forcer toutes les parties libyennes à respecter ce que tout le monde s'est engagé à faire

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry a souligné la nécessité pour toute solution politique en Libye de se baser sur une vision exclusivement nationale pour le peuple libyen, sans ingérence. Il a insisté également sur la nécessité d’appliquer les recommandations de la conférence de Berlin à propos de la Libye dans leur intégralité.

Shoukry a ajouté, devant la Conférence ministérielle sur la Libye organisée par le Secrétariat général des Nations Unies et l'Allemagne, que les recommandations de la Conférence de Berlin sur la Libye doivent être entièrement mises en œuvre sans exception. De plus, des mesures concrètes doivent être prises pour forcer toutes les parties libyennes à respecter ce que tout le monde s'est engagé à faire, à Berlin et devant le Conseil de sécurité, qu'il s'agisse d'un cessez-le-feu, de l’interdiction d’importer des d'armes, du démantèlement et désarmement  des milices,  ou en combattant les organisations terroristes.

« Ces engagements ont toujours été pris par les Libyens et la communauté internationale sans avoir un effet réel, et sans action dissuasives à l’encontre de ceux qui les violent », a déclaré Shoukry.

« J'espère que l'Égypte n'atteindra pas le stade où elle sera forcée de protéger ses intérêts et sa sécurité nationale comme elle l'entend, et comme l'a déclaré le président Abdel Fattah El-Sissi à la base de Sidi Barani le 20 juin. L'Égypte poursuit ses efforts grâce à des contacts avec ses frères libyens et à une coordination totale avec les Nations Unies et la communauté internationale, afin que la sécurité et la stabilité reviennent dans toutes les régions de la Libye », a ajouté le ministre des Affaires étrangères.

Shoukry a souligné que toute solution politique réelle en Libye doit se baser sur une vision exclusivement nationale qui représente tout le peuple libyen, sans ingérence, pressions ou parti-pris

« (Le peuple libyen a souffert) en termes de pénurie de produits et de services de base, ainsi que de la dilapidation de ses richesses jusqu’à leur épuisement, de l'absence de sécurité en raison du contrôle des groupes armés sur certaines zones et la propagation de groupes terroristes, de mercenaires et de forces étrangères dans certaines parties de la Libye », a ajouté le ministre.

« Depuis le déclenchement de la crise libyenne, l'Égypte n'a cessé de bouger avec obstination           et sincérité dans toutes les directions, sur la base de relations historiques, de liens entre les deux peuples, et d'un destin commun avec nos frères libyens », a déclaré Shoukry.

Le ministre des Affaires étrangères estime que la conférence ministérielle est l’occasion idéale de parvenir à un règlement politique qui tienne compte de tous les aspects politiques, sécuritaires, économiques et sociaux de la crise libyenne, et prenne au sérieux le partage équitable du pouvoir et des richesses.

« Il est impératif que notre réunion d’aujourd’hui envoie un message clair que la communauté internationale est sérieuse dans son intention de mettre fin à la crise libyenne selon la volonté et la vision des Libyens. Il n'y a aucun intérêt à ce que la Libye devienne un pays de crises et de  conflits, ce qui le rendrait source de menaces terroristes et d'immigration illégale », a poursuivi le ministre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Qatar et le Royaume-Uni demandent un cessez-le-feu immédiat à Gaza

Des camions chargés d'aide humanitaire attendent l'autorisation du côté égyptien du point de passage de Rafah avec la bande de Gaza, pour se diriger vers le territoire palestinien assiégé, le 3 août 2025. (File/AFP)
Des camions chargés d'aide humanitaire attendent l'autorisation du côté égyptien du point de passage de Rafah avec la bande de Gaza, pour se diriger vers le territoire palestinien assiégé, le 3 août 2025. (File/AFP)
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  • L'émir du Qatar et le Premier ministre britannique ont souligné l'urgence d'acheminer l'aide humanitaire à Gaza
  • L'émir du Qatar, Cheikh Tamim Al-Thani, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, ont souligné la nécessité urgente d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza lors d'un appel téléphonique mercredi


DUBAI : L'émir du Qatar, Cheikh Tamim Al-Thani, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, ont souligné la nécessité urgente d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza lors d'un appel téléphonique mercredi, selon l'Agence de presse du Qatar.

Ils ont également appelé à l'acheminement rapide de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée. Les deux dirigeants se sont dits préoccupés par l'aggravation de la situation dans les territoires palestiniens occupés. Ils ont souligné l'importance de la protection des civils et de la résolution de la crise humanitaire.

L'appel a également porté sur les relations bilatérales. Le cheikh Tamim et M. Starmer ont discuté des moyens de renforcer la coopération entre le Qatar et le Royaume-Uni dans divers secteurs.


Israël devrait approuver l'extension de l'offensive à Gaza alors que les alertes à la famine s'intensifient

Un soldat israélien circule dans un véhicule militaire à la frontière sud d'Israël avec la bande de Gaza, le 20 mai 2025. (File/AFP)
Un soldat israélien circule dans un véhicule militaire à la frontière sud d'Israël avec la bande de Gaza, le 20 mai 2025. (File/AFP)
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  • L'offensive israélienne prévue pourrait déplacer jusqu'à un million de Palestiniens au cours des cinq prochains mois, selon les médias
  • Le plan, soutenu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, commencerait par une offensive sur la ville de Gaza et les camps de réfugiés centraux, poussant une grande partie de la population vers le sud en direction de la zone humanitaire de Mawasi

DUBAI: Israël devrait approuver jeudi un nouveau plan militaire progressif visant à s'emparer de vastes parties de la bande de Gaza, ce qui pourrait entraîner le déplacement de près d'un million de Palestiniens au cours des cinq prochains mois, selon les médias israéliens.

Le plan, soutenu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, commencerait par une offensive sur la ville de Gaza et les camps de réfugiés centraux, poussant une grande partie de la population vers le sud en direction de la zone humanitaire de Mawasi, selon le Times of Israel.

L'objectif serait de détruire ce qui reste du Hamas et d'accroître la pression sur le groupe pour qu'il libère les quelque 50 otages encore détenus à Gaza, dont une vingtaine seraient encore en vie.

Malgré les inquiétudes internes, notamment les avertissements de hauts responsables militaires israéliens selon lesquels une telle opération pourrait mettre en danger les otages, M. Netanyahou devrait obtenir un soutien suffisant de la part du cabinet de sécurité de haut niveau, qui se réunit jeudi soir.

Pendant ce temps, les agences humanitaires mettent en garde contre l'aggravation de la crise dans l'enclave. Un observateur mondial de la faim a décrit la situation comme un "scénario de famine", la famine se propageant, les enfants de moins de cinq ans mourant de causes liées à la faim et l'accès humanitaire étant toujours sévèrement restreint.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a indiqué que la consommation alimentaire à Gaza avait atteint son niveau le plus bas depuis le début de la guerre. Depuis cette semaine, 81 % des ménages ont une consommation alimentaire insuffisante, soit plus du double des 33 % enregistrés en avril.

Un fonctionnaire de l'Union européenne a déclaré à Reuters que des progrès limités avaient été réalisés, notamment en ce qui concerne l'augmentation des livraisons de carburant, la réouverture des routes et la réparation des infrastructures. Toutefois, il a averti que l'absence de conditions de sécurité sur le terrain continue d'entraver gravement la distribution de l'aide à grande échelle.

Malgré l'inquiétude croissante de la communauté internationale, le conflit ne montre aucun signe de ralentissement, avec l'escalade des plans militaires d'un côté et l'aggravation des indicateurs humanitaires de l'autre.


L'Arabie saoudite et l'Irak signent un protocole d'accord pour lutter contre le trafic de stupéfiants

L'accord a été signé par le ministre saoudien de l'intérieur, le prince Abdulaziz bin Naif, et le ministre irakien de la santé et président de la commission suprême de contrôle des drogues, Saleh Mahdi Al-Hasnawi. (AFP)
L'accord a été signé par le ministre saoudien de l'intérieur, le prince Abdulaziz bin Naif, et le ministre irakien de la santé et président de la commission suprême de contrôle des drogues, Saleh Mahdi Al-Hasnawi. (AFP)
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  • Le protocole d'accord souligne les efforts conjoints pour lutter contre le commerce illicite de stupéfiants, de substances psychotropes et de précurseurs chimiques, a rapporté l'Agence de presse saoudienne
  • L'agence de presse irakienne a indiqué que l'accord comprenait 17 articles clés couvrant un large éventail de mesures de coopération

Le protocole d'accord souligne les efforts conjoints pour lutter contre le commerce illicite de stupéfiants, de substances psychotropes et de précurseurs chimiques, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.
DUBAI : L'Arabie saoudite et l'Irak ont signé mercredi à Riyad un protocole d'accord visant à renforcer la coopération dans la lutte contre le trafic de drogue et la contrebande.

Le protocole d'accord souligne les efforts conjoints pour lutter contre le commerce illicite de stupéfiants, de substances psychotropes et de précurseurs chimiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

L'agence de presse irakienne a indiqué que l'accord comprenait 17 articles clés couvrant un large éventail de mesures de coopération telles que l'échange de renseignements, la formation technique, les systèmes d'alerte précoce et l'élaboration de stratégies conjointes de prévention et de surveillance. L'accord met également l'accent sur le renforcement de la coordination aux postes frontières, où les deux pays sont confrontés à des défis croissants liés à la contrebande transfrontalière.

L'accord a été signé par le ministre saoudien de l'intérieur, le prince Abdulaziz bin Naif, et le ministre irakien de la santé et président de la commission suprême de contrôle des drogues, Saleh Mahdi Al-Hasnawi.

La cérémonie de signature, à laquelle assistait l'ambassadrice d'Irak en Arabie saoudite, Safia Al-Suhail, intervient alors que la région s'inquiète de plus en plus de l'augmentation des crimes liés à la drogue et de leur impact sur la santé publique et la sécurité nationale.

Le ministère irakien de la santé a déclaré que l'accord reflétait "l'approfondissement des liens bilatéraux et de l'intégration institutionnelle" entre les deux pays dans la lutte contre l'une des menaces transnationales les plus urgentes de la région.