La Libye fait face à un réel risque de scission, affirment des experts

Le président turc Tayyip Erdogan rencontre le Premier ministre libyen Fayez Al-Sarraj à Istanbul, en Turquie, le 4 octobre 2020 (Reuters)
Le président turc Tayyip Erdogan rencontre le Premier ministre libyen Fayez Al-Sarraj à Istanbul, en Turquie, le 4 octobre 2020 (Reuters)
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Publié le Mercredi 07 octobre 2020

La Libye fait face à un réel risque de scission, affirment des experts

  • Le chef de service Égypte-Soudan de Reuters: le sort de la Libye «est décidé par des puissances étrangères»
  • L'intervention turque a transformé le conflit

LONDRES : Les puissances étrangères sont devenues les véritables détentrices du pouvoir en Libye, dont la scission en deux pays est «l'issue la plus probable» du conflit, a déclaré Ulf Laessing, chef de service Egypte – Soudan de l’agence de presse Reuters.

Dans un exposé en ligne organisé mardi par le Conseil pour la compréhension arabo-britannique et auquel a participé Arab News, Laessing a déclaré que les développements en Libye, depuis la chute de Mouammar Kadhafi, longtemps dictateur du pays, restent généralement mal compris dans le monde.

«Divers groupes armés ont pris le contrôle du pays (après la chute de Kadhafi) et sont devenus des forces de police ou une armée auto-proclamée. Ensuite, vous avez des ministres, qui ne sont que des hommes de paille qui ne sont même pas aussi puissants que les hommes qui les gardent», a précisé Laessing.

«La question principale est maintenant de savoir qui parle au nom de l'État. De nombreuses personnes en Libye ont accès à un papier à en-tête du gouvernement ou à un titre de ministre, mais leur pouvoir réel est limité», a-t-il ajouté. «Il est très difficile, lorsque vous avez deux gouvernements basés à Tripoli et Benghazi, d’aller au fond des choses pour savoir qui représente le véritable État.»

Les milices libyennes, a-t-il affirmé, sont souvent soutenues par des puissances étrangères qui sont entrées dans le conflit dans le but de poursuivre leurs propres objectifs stratégiques.

L'une de ces puissances est la Turquie, dont l'implication dans le conflit, en appui au Gouvernement d'Entente Nationale (GNA) basé à Tripoli, a transformé la guerre, a déclaré Laessing.

«Sur le terrain, les acteurs libyens ont des compétences limitées ; ils savent comment faire fonctionner des Kalachnikovs et de vieux chars», a-t-il ajouté. «Mais vous avez maintenant des drones actionnés par des pays étrangers comme la Turquie et la Russie, et les Libyens sont devenus des acteurs secondaires. Leur sort est décidé par des puissances étrangères ».

En plus des drones dépêchés en renfort, la Turquie a envoyé des armes et de l’artillerie de pointe, ainsi que des centaines, voire des milliers de mercenaires provenant des milices islamistes du nord de la Syrie, pour aider le GNA dans sa lutte contre l’Armée nationale libyenne du général Khalifa Haftar.

Le résultat de cette intervention étrangère, a déclaré Laessing, est un conflit inextricable. «Des pourparlers diplomatiques sont en cours, mais il n’existe aucun signe de déblocage. L’ONU a tenté à plusieurs reprises de résoudre la crise, mais sa délégation n’avait aucune chance », a-t-il ajouté.

«Il est difficile de voir comment la Libye peut s’en sortir. Depuis 2014, le pays est divisé entre est et ouest, et à ce stade, il ne semble pas qu'il y ait de sitôt un gouvernement d’union. En fait, aujourd'hui, la Libye est divisée en deux, et une scission de facto est le résultat le plus probable.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.