Les séparatistes pro-russes appellent Poutine à reconnaître leur indépendance

Les militaires ukrainiens font leurs courses dans la ville d'Avdiivka, dans la région de Donetsk, sur la ligne de front de l'est de l'Ukraine avec des séparatistes soutenus par la Russie le 21 février 2022. (Alexeï Filippov / AFP)
Les militaires ukrainiens font leurs courses dans la ville d'Avdiivka, dans la région de Donetsk, sur la ligne de front de l'est de l'Ukraine avec des séparatistes soutenus par la Russie le 21 février 2022. (Alexeï Filippov / AFP)
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Publié le Lundi 21 février 2022

Les séparatistes pro-russes appellent Poutine à reconnaître leur indépendance

  • Ces appels, coordonnés et diffusés à la télévision russe, ont été lancés par les dirigeants de la «République populaire de Donetsk» (DNR) et de celle de Lougansk (LNR)
  • Les députés russes avaient voté le 15 février un appel au président Poutine pour que la Russie reconnaisse l'indépendance de ces territoires séparatistes

MOSCOU : Les dirigeants des deux territoires séparatistes de l'Est de l'Ukraine ont appelé lundi le président russe Vladimir Poutine à reconnaître leur indépendance et à mettre en place une «coopération en matière de défense».

Ces appels, coordonnés et diffusés à la télévision russe, ont été lancés par les dirigeants de la «République populaire de Donetsk» (DNR) et de celle de Lougansk (LNR), Denis Pouchiline et Léonid Passetchnik. 

«Le régime ukrainien, allant à l'encontre de ses obligations, a décidé de résoudre (le conflit) par la force», a dit le premier, appelant «au nom du peuple» à la reconnaissance de l'indépendance de son territoire et à un accord Russie-Donetsk y compris en matière de défense.    

Les députés russes avaient voté le 15 février un appel au président Poutine pour que la Russie reconnaisse l'indépendance de ces territoires séparatistes qui affrontent, avec son soutien, l'armée ukrainienne dans l'Est de l'Ukraine depuis huit ans.

Les Occidentaux accusent Moscou, qui a positionné selon eux environ 150.000 militaires aux frontières ukrainiennes, de chercher un prétexte --quitte à la mettre en scène-- pour justifier une intervention armée.

La Russie est considérée comme l'instigatrice du conflit et le parrain des séparatistes, la guerre ayant éclaté dans la foulée de l'annexion par la Russie de la péninsule de Crimée après l'arrivée au pouvoir de pro-occidentaux à Kiev début 2014. 

Moscou a favorisé les séparatismes dans plusieurs républiques ex-soviétiques depuis la chute de l'URSS, reconnaissant notamment après sa guerre éclair en Géorgie en 2008 l'indépendance de deux territoires prorusses, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie.

Ukraine : Poutine envisage de reconnaître l'indépendance des régions séparatistes

Vladimir Poutine décidera dès lundi s'il reconnaît l'indépendance des régions séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine, au risque de mettre le feu aux poudres au moment où les Occidentaux redoutent une offensive russe de grande ampleur.

"La décision sera prise aujourd'hui", a dit le président russe aux membres de son Conseil de sécurité, à l'issue d'une réunion chorégraphiée qui a eu lieu en début d'après-midi et a été retransmise en différé à la télévision.

Plus tôt dans la journée, les dirigeants des deux territoires aux mains des rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine, ceux de Donetsk et de Lougansk, l'avaient appelé à reconnaître leur indépendance et à mettre en place une "coopération en matière de défense".

Une telle reconnaissance marquerait la fin du processus de paix et la Russie prendrait officiellement sous son aile les régions concernées, dont elle est déjà, de fait, le parrain militaire et financier.

Ces manoeuvres interviennent au moment où les signes précurseurs d'une guerre en Ukraine, aux frontières de laquelle plus de 150.000 militaires russes, selon Washington, attendent l'arme au pied depuis plusieurs semaines, se multiplient.

A un moment où Kiev et les Occidentaux accusent depuis des jours la Russie de chercher un prétexte à une intervention, Moscou a accusé lundi des "saboteurs" ukrainiens d'être entrés en Russie et affirmé qu'un poste-frontière russe avait été détruit par l'artillerie ukrainienne, ce que l'Ukraine a catégoriquement démenti.

La Russie dit avoir tué cinq de ces agents et fait prisonnier un soldat ukrainien.

Face à la menace d'une invasion russe, l'Ukraine a réclamé lundi une réunion "immédiate" du Conseil de sécurité de l'ONU.

« Menace sérieuse »

Les tensions, qui n'ont cessé de croître ces derniers mois, s'aggravent depuis trois jours avec la multiplication des heurts dans l'est de l'Ukraine, où les forces de Kiev et des séparatistes prorusses s'affrontent depuis 2014. 

Dimanche soir, à l'issue d'entretiens téléphoniques menés par Emmanuel Macron, la présidence française avait pourtant annoncé espérer un prochain sommet réunissant Vladimir Poutine et joe Biden.

Mais le Kremlin a douché ces espoirs lundi, qualifiant de "prématurée" une telle rencontre.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a néanmoins fait savoir qu'il allait voir son homologue américain Antony Blinken jeudi à Genève.

Le chancelier allemand Olaf Scholz devait pour sa part s'entretenir au téléphone avec le maître du Kremlin lundi.

En attendant, M. Poutine a de nouveau incriminé les pays occidentaux, leur rerochant d'"utiliser l'Ukraine comme instrument de confrontation avec notre pays", ce qui "représente une menace sérieuse, très grande pour nous".

De son côté, la Maison Blanche, qui juge une invasion de l'Ukraine imminente, a accusé la Russie de vouloir "écraser" le peuple ukrainien.

« La guerre, la vraie »

Sur le terrain, dans l'est de l'Ukraine, les affrontements se poursuivaient lundi, Kiev faisant état de 14 bombardements des rebelles prorusses, dans lesquels un soldat a été blessé.

Les séparatistes accusent Kiev de préparer une offensive généralisée et ont décrété une mobilisation générale, alors que l'armée ukrainienne dit rester sur ses positions.

Les rebelles ont fait état de trois civils morts dans des bombardements ces dernières 24 heures et soutiennent que 21.000 personnes sont privées d'eau à cause de bombardements ukrainiens.

Ces assertions n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante et les Occidentaux affirment qu'elles font partie d'un scénario russe visant à tenter de justifier une intervention, Moscou n'ayant cessé de mettre en garde contre le "génocide" que Kiev serait en train d'orchestrer.

La Russie a assuré lundi qu'au moins 61.000 personnes avaient été "évacuées" des zones séparatistes vers son territoire.

"C'est la guerre, la vraie", estime Tatiana Nikoulina, 64 ans, qui fait partie de ces personnes acheminées de la région de Donetsk vers la ville russe de Taganrog. Depuis le début du conflit en 2014, "ils n'ont pas pu trouver de compromis et c'est pourquoi tout cela continue".

Menaces de sanctions 

Moscou et Kiev s'accusent d'être responsables de cette flambée de violences dans un conflit qui a fait plus de 14.000 morts depuis son déclenchement en 2014, dans la foulée de l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie.

Les Russes se défendent de tout projet d'invasion de l'Ukraine, mais ne donnent pas les raisons du déploiement de dizaines de milliers d'hommes, appuyés par des chars et autres lances-missiles. 

Le Kremlin réclame en revanche la fin de la politique d'élargissement de l'Otan et son retrait d'Europe de l'Est, des demandes rejetées par les Occidentaux.

Ces derniers ont menacé Moscou de sanctions dévastatrices en cas d'offensive contre l'Ukraine, des menaces balayées par la Russie.

Signe de l'inquiétude des marchés, l'indice principal de la Bourse de Moscou a terminé la journée sur un plongeon de plus de 13%.


La BBC va "se défendre" face à la plainte en diffamation à 10 milliards de dollars de Trump

Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump poursuit la BBC pour diffamation et pratiques trompeuses, réclamant jusqu’à 10 milliards $ après un montage contesté de son discours du 6 janvier 2021
  • L’affaire secoue l’audiovisuel public britannique : démissions à la tête de la BBC, lettre d’excuses envoyée à Trump, et réexamen annoncé de la charte royale

LONDRES: La BBC a assuré mardi qu'elle allait "se défendre" contre la plainte en diffamation du président américain Donald Trump, qui réclame 10 milliards de dollars au groupe audiovisuel public britannique pour un montage vidéo contesté de l'un de ses discours.

La plainte, déposée lundi devant un tribunal fédéral à Miami par le président américain et consultée par l'AFP, demande "des dommages et intérêts d'un montant minimum de 5 milliards de dollars" pour chacun des deux chefs d'accusation: diffamation et violation d'une loi de Floride sur les pratiques commerciales trompeuses et déloyales.

"Ils ont littéralement mis des mots dans ma bouche", s'est plaint le milliardaire de 79 ans, lundi devant la presse.

"Nous allons nous défendre dans cette affaire", a répondu un porte-parole de la BBC mardi matin, sans faire davantage de commentaire sur la procédure.

Le groupe audiovisuel britannique, dont l'audience et la réputation dépassent les frontières du Royaume-Uni, est dans la tourmente depuis des révélations sur son magazine phare d'information "Panorama".

Ce dernier a diffusé, juste avant la présidentielle américaine de 2024, des extraits distincts d'un discours de Donald Trump du 6 janvier 2021, montés de telle façon que le républicain semble appeler explicitement ses partisans à attaquer le Capitole à Washington.

Des centaines de ses partisans, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d'assaut ce jour-là le sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden.

"La BBC, autrefois respectée et aujourd'hui discréditée, a diffamé le président Trump en modifiant intentionnellement, malicieusement et de manière trompeuse son discours dans le but flagrant d'interférer dans l'élection présidentielle de 2024", a dénoncé lundi un porte-parole des avocats du républicain contacté par l'AFP.

"La BBC a depuis longtemps l'habitude de tromper son public dans sa couverture du président Trump, au service de son programme politique de gauche", a-t-il ajouté.

- Lettre d'excuses -

Au Royaume-Uni, la controverse a relancé le brûlant débat sur le fonctionnement de l'audiovisuel public et son impartialité, alors que le groupe a déjà été bousculé ces dernières années par plusieurs polémiques et scandales.

L'affaire a poussé à la démission son directeur général Tim Davie et la patronne de BBC News Deborah Turness.

Le président de la BBC Samir Shah a pour sa part envoyé une lettre d'excuses à Donald Trump et la BBC a indiqué "regretter sincèrement la façon dont les images ont été montées" mais contesté "fermement qu'il y ait une base légale pour une plainte en diffamation".

Le groupe audiovisuel a "été très clair sur le fait qu'il n'y a pas matière à répondre à l'accusation de M. Trump en ce qui concerne la diffamation. Je pense qu'il est juste que la BBC reste ferme sur ce point", a soutenu mardi matin le secrétaire d'Etat britannique à la Santé Stephen Kinnock, sur Sky News.

Le gouvernement a également annoncé mardi le début du réexamen de la charte royale de la BBC, un processus qui a lieu tous les dix ans, pour éventuellement faire évoluer sa gouvernance, son financement ou ses obligations envers le public britannique.

La plainte de Donald Trump estime que, malgré ses excuses, la BBC "n'a manifesté ni véritables remords pour ses agissements ni entrepris de réformes institutionnelles significatives afin d'empêcher de futurs abus journalistiques".

Le président américain a lancé ou menacé de lancer des plaintes contre plusieurs groupes de médias aux Etats-Unis, dont certains ont dû verser d'importantes sommes pour mettre fin aux poursuites.

Depuis son retour au pouvoir, il a fait entrer à la Maison Blanche de nombreux créateurs de contenus et influenceurs qui lui sont favorables, tout en multipliant les insultes contre des journalistes issus de médias traditionnels.

L'un de ces nouveaux venus invités par le gouvernement Trump est la chaîne conservatrice britannique GB News, proche du chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage.


L’ancien Premier ministre australien à Netanyahu : « Restez en dehors de notre politique »

L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
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  • Turnbull s’en prend au Premier ministre israélien dans une interview sur Channel 4
  • Les tentatives de Netanyahu de lier le massacre de Bondi à la politique sur la Palestine jugées « contre-productives »

​​​​​​LONDRES : L’ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull a demandé à Benjamin Netanyahu de « rester en dehors de notre politique » après que le dirigeant israélien a établi un lien entre la reconnaissance de la Palestine et la fusillade de masse survenue à Bondi Beach.

Quinze personnes ont été tuées lorsqu’un père et son fils ont ouvert le feu sur des participants célébrant la fête juive de Hanoukka dimanche soir.

Netanyahu a affirmé que la décision de l’Australie de reconnaître l’État palestinien plus tôt cette année avait « jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme » dans les semaines précédant l’attaque.

Interrogé sur ces propos lors du journal de Channel 4 News au Royaume-Uni, Turnbull a déclaré : « Je dirais respectueusement à “Bibi” Netanyahu : s’il vous plaît, restez en dehors de notre politique.

« Tenir ce type de discours n’aide en rien… et ce n’est pas approprié. »

Turnbull a soutenu la décision du gouvernement de l’actuel Premier ministre australien Anthony Albanese de reconnaître l’État palestinien en août — aux côtés de nombreux autres pays occidentaux — alors que la pression internationale s’intensifiait face à la guerre à Gaza.

Dans un discours prononcé après l’attaque de Bondi, Netanyahu a déclaré : « Il y a quelques mois, j’ai écrit au Premier ministre australien pour lui dire que sa politique jetait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme. »

Il a ajouté : « L’antisémitisme est un cancer qui se propage lorsque les dirigeants se taisent. »

Turnbull a rappelé que la grande majorité des pays du monde reconnaissaient la Palestine comme un État et soutenaient une solution à deux États au conflit.

Il a souligné que l’Australie était une société multiculturelle très prospère qui ne pouvait permettre l’importation de conflits étrangers.

« Nous devons veiller à ce que les guerres du Moyen-Orient ou d’ailleurs ne soient pas menées ici », a-t-il déclaré.
« Chercher à les relier, comme l’a fait Netanyahu, n’est pas utile et va exactement à l’encontre de ce que nous voulons accomplir. »

Albanese a également rejeté les propos de Netanyahu lorsqu’on lui a demandé s’il existait un lien entre sa politique sur la Palestine et l’attaque de Bondi.

« L’écrasante majorité du monde considère qu’une solution à deux États est la voie à suivre au Moyen-Orient », a-t-il déclaré aux médias.

« C’est un moment d’unité nationale où nous devons nous rassembler… Nous devons entourer les membres de la communauté juive qui traversent une période extraordinairement difficile. »

Albanese s’est rendu à l’hôpital pour rendre visite à l’homme salué comme un héros pour avoir désarmé l’un des assaillants.

Ahmed Al-Ahmed, commerçant arrivé en Australie depuis la Syrie en 2006, est en convalescence après avoir maîtrisé le tireur.

Albanese a déclaré mardi que les assaillants, Sajid Akram et son fils Naveed, étaient animés par l’idéologie de Daesh.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Attentat de Sydney: le Premier ministre australien rend visite au «héros» de la plage de Bondi

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
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  • Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants
  • Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump

SYDNEY: Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies.

Dimanche soir, alors qu'une foule était rassemblée sur cette plage de Sydney pour la fête juive de Hanouka, un père et son fils ont ouvert le feu pendant une dizaine de minutes, tuant 15 personnes et en blessant 42 autres.

Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants. Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump.

"Il allait s'acheter un café et s’est retrouvé face à des gens qui se faisaient tirer dessus", raconte M. Albanese après une visite au chevet de M. Ahmed.

"Il a décidé d'agir, et son courage est une source d’inspiration pour tous les Australiens."

L'homme a été touché plusieurs fois à l'épaule après s'être battu avec l'un des assaillants. M. Albanese rapporte qu'il devra "subir une nouvelle intervention chirurgicale" mercredi.

"Au moment où nous avons été témoins d'actes maléfiques, il brille comme un exemple de la force de l'humanité", a salué le Premier ministre. "Nous sommes un pays courageux. Ahmed al Ahmed incarne ce que notre pays a de meilleur."

Alité, des tubes dans le nez, M. Ahmed a brièvement remercié en arabe les personnes le soutenant, dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux mardi matin.

"J'apprécie les efforts de chacun (...). Puisse Allah vous récompenser et vous accorder le bien être", a-t-il déclaré, selon une traduction (en anglais) fournie par la chaîne publique turque TRT World.

Ce père de deux enfants, originaire de Syrie, vit en Australie depuis plus de 10 ans, selon les médias locaux.

Sa mère a déclaré lundi au média australien ABC qu'elle n'avait cessé de "culpabiliser et de pleurer" lorsqu'elle a reçu l'appel lui annonçant que son fils avait été blessé par balle dans "un accident". "Nous prions pour que Dieu le sauve", dit-elle.

Une collecte de fonds en ligne a récolté plus de 1,9 million de dollars australiens (1,1 million d'euros) de dons pour couvrir les frais médicaux de M. Ahmed.