Covid-19: fin de l'isolement et des tests gratuits: Boris Johnson veut tourner la page

Malgré avertissements et critiques, le Premier ministre britannique Boris Johnson doit annoncer lundi la fin des dernières restrictions anti-Covid en Angleterre (AFP)
Malgré avertissements et critiques, le Premier ministre britannique Boris Johnson doit annoncer lundi la fin des dernières restrictions anti-Covid en Angleterre (AFP)
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Publié le Mardi 22 février 2022

Covid-19: fin de l'isolement et des tests gratuits: Boris Johnson veut tourner la page

  • Dès le pic de la vague Omicron passé en janvier, le chef du gouvernement conservateur avait déjà levé l'essentiel des restrictions en vigueur en Angleterre
  • Il s'agit notamment de mettre fin à l'obligation de s'isoler en cas de test positif, voire d'abandonner ou réduire l'accès à des tests gratuits

LONDRES: Faisant fi des critiques, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé lundi la fin de l'isolement obligatoire pour les cas positifs au coronavirus dès jeudi en Angleterre, mesure clef et controversée de sa stratégie pour vivre avec le Covid-19 comme avec la "grippe".  


Le Royaume-Uni, parmi les pays les plus durement touchés par la pandémie avec plus de 160.000 morts, a été parmi les premiers en Europe à essayer de revenir à la vie d'avant la pandémie, s'appuyant sur une forte couverture vaccinale. 


Englué dans un scandale sur des fêtes organisées à Downing Street durant les confinements, qui menace sa survie politique, Boris Johnson a décidé d'accélérer, mettant en avant "des niveaux d'immunité suffisants" pour passer de contraintes légales à une approche basée sur les vaccins et traitements.


"Les restrictions ont un coût important pour notre économie, notre société, notre bien-être mental et les opportunités de nos enfants, et nous ne devons plus payer ce prix plus longtemps encore", a expliqué le chef du gouvernement conservateur au Parlement, citant le succès de la campagne de vaccination, la forte baisse des hospitalisations et la capacité à "réagir rapidement en cas d'émergence d'un nouveau variant". 


Plus de 71% des adultes ont reçu trois doses d'un vaccin anti-Covid en Angleterre, dont 93% des plus de 70 ans, a-t-il souligné. 

Quatrième dose 
Il restera toutefois recommandé, jusqu'au 1er avril, de rester chez soi en cas de test positif, date à laquelle le dépistage gratuit sera supprimé, sauf pour les personnes âgées ou vulnérables, en raison de son important coût financier. Après, ce sera en cas de symptômes une question de "responsabilité personnelle, tout comme nous encourageons ceux qui ont peut-être la grippe de faire attention aux autres", a insisté Boris Johnson. 


Dès le pic de la vague Omicron passé en janvier, le dirigeant avait déjà levé l'essentiel des restrictions en vigueur en Angleterre, telles le masque en intérieur et le pass sanitaire pour les discothèques ou événements de masse.


Signe des tensions entourant ces dernières étapes, le conseil des ministres prévu dans la matinée pour valider ce plan avait été décalé à l'après-midi, par téléphone, selon les médias en raisons de désaccords sur la fin du dépistage gratuit. 


Le nombre de cas a fortement baissé au Royaume-Uni mais reste autour de 40.000 par jour, dont dimanche la reine Elizabeth II, qui selon le palais de Buckingham, ne souffre toutefois que de symptômes "légers".


Parallèlement à ce relâchement, le gouvernement entend poursuivre sa campagne vaccinale, avec l'administration "au printemps" d'une nouvelle dose d'un vaccin anti-Covid aux personnes de plus de 75 ans et aux plus vulnérables. 


Ces mesures ont été saluées depuis les bancs de la majorité conservatrice, ainsi que par l'organisation patronale CBI, qui y voit "un important pas en avant vers le retour à la normalité". 


Elles ont en revanche été critiquées par le chef de l'opposition travailliste, pour qui elles laisseront les Britanniques "vulnérables", ainsi que par le leader des nationalisations écossais du SNP à Westminster, Ian Blackford, qui y voit de l'opportunisme politique.


L'envoyé de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Europe, David Nabarro, a fait part de son inquiétude que le pays "choisisse une ligne qui va à l'encontre du consensus de santé publique", qui créerait "un effet domino dans le monde".


Pour Christina Pagel, professeure de recherche opérationnelle à l'UCL, ces mesures affecteront en premier lieu les plus défavorisés, qui pourront plus difficilement se tester et s'isoler, les soutiens financiers publics étant également supprimés, avec à la clé des risques d'infections accrus autour d'eux.


En matière de santé, les décisions du gouvernement à Londres sont limitées à l'Angleterre. Les trois autres nations - Ecosse, Pays de Galles et Irlande du Nord -, compétentes en matière sanitaire, ont souvent adopté une approche plus prudente.


Macron, Starmer et Merz se sont entretenus avec Trump sur l'Ukraine

Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a tenu un appel de 40 minutes avec Donald Trump, Keir Starmer et Friedrich Merz pour discuter des efforts de médiation américains et d’une solution durable au conflit en Ukraine
  • Les dirigeants ont souligné un moment critique pour l’Ukraine et la sécurité euro-atlantique

PARIS: Emmanuel Macron a annoncé mercredi s'être entretenu au téléphone avec le président américain Donald Trump et d'autres dirigeants européens au sujet de l'Ukraine, "pour essayer d'avancer".

L'appel a duré 40 minutes, selon le président français. Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz ont pris part aussi à cet entretien, a précisé l'Élysée à l'AFP.

De même source, les dirigeants ont "discuté des derniers développements de la médiation engagée par les Etats-Unis et salué leurs efforts pour parvenir à une paix robuste et durable en Ukraine et mettre fin aux tueries".

"Ce travail intensif se poursuit et va se poursuivre dans les prochains jours", a ajouté l'Élysée. "Ils ont convenu qu'il s'agissait d'un moment critique pour l'Ukraine, pour son peuple et pour la sécurité commune de la région euro-atlantique", a-t-on complété.

Les trois dirigeants européens se sont réunis lundi à Londres avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour lui apporter leur soutien appuyé au moment où il est de nouveau sous la pression des États-Unis pour faire des concessions afin de mettre fin à la guerre avec la Russie.

Emmanuel Macron et Keir Starmer doivent aussi présider jeudi une nouvelle réunion, par visioconférence, de la "coalition des volontaires", qui rassemble les soutiens de Kiev disposés à lui apporter des "garanties de sécurité" dans le cadre d'un éventuel futur cessez-le-feu ou accord de paix.


Guerre au Soudan: Washington sanctionne un réseau colombien

Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
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  • Les États-Unis sanctionnent un réseau majoritairement colombien accusé de recruter d’anciens militaires — y compris des enfants soldats — pour soutenir les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan
  • Washington intensifie ses efforts diplomatiques avec l’Égypte, l’Arabie saoudite et d’autres partenaires pour obtenir une trêve

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi des sanctions à l'encontre d'un réseau principalement colombien, qui recrute des combattants en soutien aux forces paramilitaires au Soudan, tout en poursuivant leurs efforts diplomatiques en vue d'une trêve dans ce pays ravagé par la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s'est entretenu ce même jour avec ses homologues égyptien Badr Abdelatty et saoudien Fayçal ben Farhane, sur "la nécessité urgente de faire progresser les efforts de paix au Soudan", a indiqué le département d'Etat dans des communiqués.

La guerre au Soudan, qui a éclaté en avril 2023 et oppose les forces paramilitaires à l'armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane, a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes, plongeant le pays dans la "pire crise humanitaire" au monde selon l'ONU.

Washington a récemment durci le ton vis-à-vis des Forces de soutien rapide (FSR), et appelé à l'arrêt des livraisons d'armes et le soutien dont bénéficient les FSR, accusés de génocide au Soudan.

Les efforts diplomatiques en faveur d'une trêve se sont récemment intensifiés, notamment de la part du président Donald Trump qui s'est dit "horrifié" par les violences dans le pays, sans résultat pour le moment.

Concernant le réseau sanctionné, il "recrute d'anciens militaires colombiens et forme des soldats, y compris des enfants, pour combattre au sein du groupe paramilitaire soudanais", selon un communiqué du département du Trésor.

"Les FSR ont montré à maintes reprises qu'elles étaient prêtes à s'en prendre à des civils, y compris des nourrissons et des jeunes enfants", a déclaré John Hurley, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, cité dans le communiqué.

Les sanctions américaines visent quatre personnes et quatre entités, dont Alvaro Andres Quijano Becerra, un ressortissant italo-colombien et ancien militaire colombien basé dans les Emirats, qui est accusé de "jouer un rôle central dans le recrutement et le déploiement d'anciens militaires colombiens au Soudan".

Ces sanctions consistent essentiellement en une interdiction d'entrée aux Etats-Unis, le gel des éventuels avoirs et interdit de leur apporter un soutien financier ou matériel.

Selon Washington, depuis septembre 2024, des centaines d'anciens militaires colombiens ont combattu au Soudan aux côtés des FSR.

Ils ont participé à de nombreuses batailles, dont la récente prise d'El-Facher, la dernière grande ville du Darfour (ouest) tombée dans les mains des FSR fin octobre.


Nationalisation du rail: Londres dévoile ses trains aux couleurs de l'Union Jack

Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
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  • Le gouvernement travailliste britannique dévoile le nouveau design des trains, aux couleurs de l’Union Jack
  • Après des décennies de privatisation marquées par retards, annulations et scandales, sept opérateurs sont déjà sous contrôle public et Great British Railways deviendra l’entité centrale du système ferroviaire

LONDRES: Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni a présenté mardi le nouveau design des trains britanniques, aux couleurs de l'Union Jack, amorçant leur uniformisation dans le cadre de la nationalisation du secteur.

Le logo de la nouvelle entité qui chapeautera les trains britanniques, Great British Railways (GBR), ainsi que les nouvelles couleurs, commenceront à être "déployés au printemps prochain sur les trains" et les sites internet, souligne le ministère des Transports dans un communiqué.

Le projet de loi pour nationaliser le rail, actuellement en débat à la Chambre des Communes, avait été annoncé dès le retour des travaillistes au pouvoir en juillet 2024, après 14 ans de gouvernement conservateur.

"Sept grands opérateurs ferroviaires sont déjà sous contrôle public, couvrant un tiers de l'ensemble des voyages de passagers en Grande-Bretagne", est-il souligné dans le communiqué.

La compagnie ferroviaire South Western Railway, qui opère dans le sud-ouest de l'Angleterre, est devenue en mai dernier la première à repasser dans le giron public. Tous les opérateurs doivent être placés sous contrôle étatique d'ici la fin 2027.

La privatisation du secteur a eu lieu au milieu des années 1990 sous le Premier ministre conservateur John Major, dans la continuité de la politique libérale de Margaret Thatcher dans les années 1980.

Malgré la promesse d’un meilleur service, d’investissements accrus et de moindres dépenses pour l'Etat, le projet était alors très impopulaire, dénoncé par les syndicats, l'opposition, certains conservateurs et une large partie de la population.

Le nombre de passagers s'est accru dans un premier temps, tout comme les investissements.

Mais un déraillement causé par des micro-fissures dans les rails, qui a fait quatre morts en 2000, a profondément choqué l'opinion publique.

Les annulations et les retards sont aussi devenus monnaie courante et les passagers se sont plaints des prix.

Le réseau ferré est déjà redevenu public, géré par la société Network Rail.