Amine Guedada: «La gastronomie, une passerelle entre les cultures»

Amine Guedada a découvert cette passion pour la cuisine lors du tournage de l’émission MasterChef. (Photo fournie).
Amine Guedada a découvert cette passion pour la cuisine lors du tournage de l’émission MasterChef. (Photo fournie).
Poulpe mariné, patate douce, miel balsamique. (Photo fournie).
Poulpe mariné, patate douce, miel balsamique. (Photo fournie).
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Publié le Mercredi 23 février 2022

Amine Guedada: «La gastronomie, une passerelle entre les cultures»

  • «J’ai découvert cette passion pour la cuisine lors du tournage de l’émission MasterChef, produite par l’agence Allégorie»
  • «Mon ambition est de faire de la cuisine un lien et une passerelle entre les cultures»

PARIS: Poulpe mariné, tajine de canard, tataki de homard ... L'univers gastronomique d'Amine Guedada est sans limites. Inspiré par l'émission MasterChef que son agence produisait lorsqu'il était encore chargé de production, la passion qu'il portait en lui pour la cuisine le pousse à changer de métier.

Pour concrétiser son rêve, Amine débarque dans la ville de la gastronomie française, Lyon. «L’idée était de trouver le moyen d’intégrer une des brasseries lyonnaises réputées pour me former auprès des professionnels et me forger aux spécificités du métier», explique Amine Guedada à Arab News en français.

Aujourd'hui devenu sous-chef du restaurant Rivié, à l’hôtel Hoxton Paris, explique qu’il s’inspire de sa culture et de celle des autres. «La cuisine crée les liens. Lorsqu’on veut partager des moments de convivialité, on se met autour d’une table et on déguste les saveurs, peu importe la langue qu’on parle», observe-t-il.

Amine Guedada a commencé sa carrière dans le secteur de la communication au sein du groupe Allégorie où il était chargé de la direction de la production dans les branches événements et corporate. Un univers dans lequel il a évolué pendant plusieurs années avant de vouloir changer de métier, se former et évoluer dans la voie de sa passion: la cuisine et la gastronomie.

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Un club sandwich revisité. (Photo fournie).

«J’ai découvert cette passion pour la cuisine lors du tournage de l’émission MasterChef, produite par l’agence Allégorie. En côtoyant les chefs cuisiniers, l’idée de m’orienter vers cet univers est née», précise-t-il à Arab News en français, indiquant toutefois qu’il a baigné au sein d’une famille dans laquelle les hommes mettent la main à la pâte. «Mon père et mes oncles faisaient de la belle et bonne cuisine», ajoute-t-il.

Première expérience

Pour concrétiser son rêve, Amine débarque dans la ville de la gastronomie française, Lyon. «L’idée était de trouver le moyen d’intégrer une des brasseries lyonnaises réputées pour me former auprès des professionnels et me forger aux spécificités du métier», explique Amine Guedada.

Objectif atteint. Il intègre Le Selcius, l’un des plus grands établissements du groupe Cardinal qui sert entre mille et mille deux cents couverts par jour. «Mon expérience dans cet établissement a été une très bonne école pour moi», raconte Amine Guedada. Le Selcius, qui organise avec son partenaire GL Events des événements tels que le Bocuse d’Or, lui a permis de mettre au service de ses collègues ses compétences acquises dans ce domaine. «L’équipe du Selcius travaillait sur l’aspect création et présentation du plat ainsi que le dessert du jour», raconte-t-il. «Ces présentations m’ont permis de tester ma créativité, notamment dans la transformation des produits et l’association des saveurs.»

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Tataki de homard, crémeux d'asperge par Amine Guedada. (Photo fournie).

Amine Guedada devient consultant culinaire auprès des restaurateurs en partenariat avec LDC Quality, le guide des restaurateurs halal à Paris. «Mes missions de consulting consistaient à créer des cartes et à former les équipes», précise-t-il, en expliquant que l’une de ses premières missions était d’accompagner un établissement situé à Levallois-Perret. «Cette expérience m’a servi, elle m’a permis de lancer ma propre entreprise et d’adapter mon activité durant le confinement lié à la pandémie de la Covid-19», déclare-t-il. «Notamment le concept de dark kitchen, une sorte de laboratoire pour la création culinaire que nous avons accompagné, notamment dans le processus de conception de mets proposés à la vente via les plates-formes de livraison comme Deliveroo ou encore l’ouverture de quelques restaurants dans la capitale.»

À l’écoute des tendances

Amine Guedada ne s’arrête pas là. À la fin de l’année 2019, il lance Eat With Us, le premier magazine digital culinaire halal en France. «C’est un magazine ouvert à tous, pas uniquement à la communauté musulmane. Nous avons collaboré avec des influenceuses et instagrameuses spécialisées en cuisine pour réaliser des recettes élaborées avec des thématiques et des produits de saison. Nous éditons quatre numéros par an et deux éditions spéciales pour le mois de ramadan et l’aïd», explique Amine Guedada.

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Tajine de canard, sauté de pommes de terres grenaille et champignons, parfumé au thym par Amine Guedada. (Photo fournie).

Le serial entrepreneur a d’autres projets en matière de cuisine et de gastronomie. Avec son associé, Michaël Bouchisse, Amine Guedada lance, en 2020, Stay Greedy («Reste gourmand»), un service traiteur qui propose des brunchs et des petits déjeuners créatifs dans la capitale française. «Cette idée est née durant la période du confinement et elle a commencé dans un petit local chez nous. Nous comptons désormais parmi nous, Yacine, notre nouvel associé. Cette évolution va nous permettre d’ouvrir, courant février, notre propre laboratoire et nous proposerons à nos clients le service à domicile via les plates-formes de livraison à Paris et en Île-de-France», souligne Amine Guedada. «Avec notre concept “Mangez chez vous comme si vous étiez au restaurant”, Stay Greedy propose des brunchs à la carte proposés dans des assiettes dressées, avec des notes florales et colorées», ajoute cet amoureux de la cuisine raffinée et accessible.

Interrogé sur ses sources d’inspiration dans la création de ses recettes, Amine Guedada, devenu sous-chef du restaurant Rivié, à l’hôtel Hoxton Paris, explique qu’il s’inspire de sa culture et de celle des autres. «La cuisine crée les liens. Lorsqu’on veut partager des moments de convivialité, on se met autour d’une table et on déguste les saveurs, peu importe la langue qu’on parle», observe-t-il.

Pour évoluer dans ce métier et atteindre le niveau de chef, Amine Guedada est conscient que l’accès est très sélectif et difficile. «Cela nécessite des années de travail. Pour atteindre cet objectif, il faudra non seulement que je sois créatif, organisé, rigoureux, pointilleux et patient, mais aussi être capable de gérer les imprévus, être à l’affût des tendances culinaires et être attentif et à l’écoute de mon équipe en cuisine.»

Interrogé sur sa conception de la cuisine en tant que cuisinier créatif, Amine Guedada nous confie qu’il éprouve un plaisir particulier à réaliser «des plats raffinés, gourmands et accessibles qui réveillent les papilles et qui explosent en bouche. Mon ambition est de faire de la cuisine un lien et une passerelle entre les cultures», conclut-il.


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
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  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

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Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

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La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.