Les femmes d'Arabie saoudite récoltent les fruits des réformes, selon un envoyé à l'ONU

Les femmes saoudiennes travaillent dans le domaine juridique et disposent de plus de possibilités de travailler et de représenter des clients devant les tribunaux. (APS/Fichier)
Les femmes saoudiennes travaillent dans le domaine juridique et disposent de plus de possibilités de travailler et de représenter des clients devant les tribunaux. (APS/Fichier)
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Publié le Mercredi 07 octobre 2020

Les femmes d'Arabie saoudite récoltent les fruits des réformes, selon un envoyé à l'ONU

  • Les droits des femmes sont l’un des combats qui ont le plus bénéficié des réformes et des projets de développement récents en Arabie saoudite
  • Un nombre croissant de femmes occupent des postes de leadership, au niveau local et international

DJEDDAH: Les droits des femmes sont l’un des combats qui ont le plus bénéficié des réformes et des projets de développement récents en Arabie saoudite, selon un membre de la délégation permanente du Royaume auprès de l’ONU.

Mardi, lors d'un discours devant la Troisième Commission durant la 75e session de l'Assemblée générale, Mohammed Khashaan, deuxième secrétaire de la mission saoudienne auprès de l'ONU, a souligné la portée et l'ampleur des mesures mises en œuvre par son gouvernement ces dernières années. Le Comité examine les questions sociales, humanitaires, culturelles et les droits de l'homme pour les populations du monde entier.

«Certaines des réformes les plus importantes dans le Royaume ont inclus des modifications de lois qui ont renforcé les droits des femmes dans un certain nombre de domaines et promu l'égalité des sexes», a-t-il déclaré.

 «Des Saoudiennes ont ainsi été nommées à des postes à haute responsabilité dans les secteurs public et privé, ainsi que dans des missions diplomatiques», a ajouté Mohammed Khashaan. En outre, un plus grand nombre d’entre elles travaillent dans le domaine juridique et disposent de plus de possibilités de travailler et de représenter des clients devant les tribunaux.

May Alobaidy est la première femme saoudienne nommée conseillère d'un ministre. Elle estime qu'une participation accrue des femmes constitue une étape incontournable vers la mise en œuvre du développement durable et de la prospérité qui est un défi auquel de nombreuses économies du monde entier sont confrontées.

«Si nous examinons l'autonomisation des femmes dans le monde, nous voyons que l'Arabie saoudite est le pays qui fait le plus gros travail, et elle avance à un rythme extrêmement rapide», explique-t-elle. «En tant que femme saoudienne occupant une position dirigeante, je vois le réel impact de ces réformes sociales dans la société.»

«L’autonomisation des femmes se remarque dans leur participation croissante au marché du travail. Cela pousse fortement à l’égalité des sexes. De plus, un nombre croissant de femmes occupent des postes de leadership, au niveau local et international. En outre, de nouvelles politiques et législations gouvernementales ont été introduites ces dernières années pour accroître l’emploi des femmes dans tous les domaines.»

M. Khashaan met en exergue un certain nombre d'initiatives visant à autonomiser les Saoudiennes, notamment le Children Hospitality Service Subsidy Program for Working Mothers (Qurrah) qui aide les femmes qui travaillent dans le secteur privé à trouver des services de garde d'enfant et le programme de transport des femmes (Wusool) qui fournit des subventions pour des déplacements sûrs et sécurisés vers et depuis le lieu de travail.

Autonomisation économique

Il déclare en outre qu’un programme de travail à distance, qui comprend un portail pour le travail indépendant et le travail en free-lance ainsi qu’un système de protection des salaires développés par le ministère des Ressources humaines et du Développement social augmentent les options pour les femmes et offrent des possibilités de stimuler les revenus et l'autonomisation économique. 

M. Khashaan ajoute qu'une plate-forme nationale pour les dirigeantes, appelée «Qiyadiyat», a été créée pour fournir, entre autres programmes et initiatives, une formation aux femmes leaders. La Commission saoudienne des droits de l'homme a également été reconstituée cette année pour assurer une représentation égale hommes/femmes.

May Alobaidy salue le travail des dirigeants saoudiens en faveur de l'autonomisation des femmes et leurs efforts sociaux, économiques et de développement qui constituent un aspect important du plan Vision 2030 saoudien.

«Récemment, le Sommet Labor20, qui s’est tenu dans le cadre de la présidence saoudienne du Sommet du G20 cette année, a souligné l’importance de l’autonomisation des femmes et des jeunes saoudiens», déclare-t-elle.

«L'Arabie saoudite a prouvé son engagement à s'appuyer sur les réalisations des précédentes présidences du G20 en assurant des progrès tangibles dans l'autonomisation des jeunes et des femmes.»

«Les femmes ont la responsabilité de tirer parti de ces réformes pour elles-mêmes, de s'autonomiser et de se soutenir mutuellement tout en s’investissant dans leur carrière – donc vous ne rêvez pas seulement de succès, vous devez y travailler. »

En outre, l'Arabie saoudite a récemment modifié son système de sécurité sociale pour garantir l'égalité entre les sexes pour ce qui concerne l'âge de la retraite et a accordé aux femmes employées soixante-dix jours de congé maternité à plein salaire.

Pour Khashaan, le Royaume a également fait des progrès dans le renforcement et la protection des droits des enfants grâce à l’introduction de nouvelles lois sur la protection de l’enfance et des règlements exécutifs. 

Les lois fournissent un cadre juridique complet conçu pour protéger les enfants de moins de 18 ans contre les préjudices ou la négligence et pour faciliter l'application du système de protection de l'enfance en fixant un âge minimum pour le mariage et un système de poursuite des contrevenants.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le prince Faisal copréside le comité saoudo-tunisien chargé de renforcer la coopération politique

Un mémorandum d'entente pour la coopération en matière de formation diplomatique a été signé entre les académies des deux pays. (SPA)
Un mémorandum d'entente pour la coopération en matière de formation diplomatique a été signé entre les académies des deux pays. (SPA)
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  • Signature d'un protocole d'accord entre l'Institut d'études diplomatiques Prince Saud Al Faisal et l'Académie diplomatique de Tunisie
  • Le Prince Faisal bin Farhan a rencontré le Président tunisien Kais Saied au Palais de Carthage

LONDRES: Le prince Faisal bin Farhan, ministre saoudien des Affaires étrangères, a coprésidé la quatrième session du Comité de suivi et de consultation politique saoudo-tunisien avec son homologue tunisien, Mohamed Ali Al-Nafti, mardi à Tunis, la capitale du pays.

La réunion a porté sur les relations et les questions communes entre Riyad et Tunis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les deux parties ont souligné la nécessité d'une collaboration et d'une coordination continues sur les principales questions régionales et internationales afin de promouvoir des solutions pacifiques et de renforcer la sécurité, la stabilité et la prospérité.

Un protocole d'accord pour la coopération en matière de formation diplomatique a été signé entre l'Institut d'études diplomatiques Prince Saud Al Faisal et l'Académie diplomatique de Tunisie par Abdulaziz Ali Al-Sager, l'ambassadeur saoudien en Tunisie, et Riadh Dridi, le directeur général de l'Académie.

Mardi, le prince Fayçal a rencontré le président tunisien Kais Saied au palais de Carthage. La discussion a porté sur les relations bilatérales et la coopération entre les deux pays, ainsi que sur leurs efforts conjoints pour renforcer la sécurité et la stabilité régionales, selon SPA.


Condamnation saoudienne et arabe de l'attaque «criminelle» d'Israël à Doha

Cette image extraite d'une vidéo de l'AFPTV montre un homme regardant la fumée qui s'élève après des explosions dans la capitale du Qatar, Doha, le 9 septembre 2025. (AFP)
Cette image extraite d'une vidéo de l'AFPTV montre un homme regardant la fumée qui s'élève après des explosions dans la capitale du Qatar, Doha, le 9 septembre 2025. (AFP)
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  • Le prince Mohammed ben Salmane s'est entretenu avec l'émir du Qatar, réaffirmant la "pleine solidarité" du royaume
  • Les ministères des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, du Qatar et de la Jordanie condamnent également l'attaque "flagrante et lâche"

RIYAD: L'Arabie saoudite a fermement condamné mardi ce qu'elle a qualifié d'"agression israélienne brutale" contre le Qatar après une attaque contre la capitale Doha, qui, selon Israël, était une frappe visant des responsables du Hamas dans la ville.

Dans une déclaration, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé l'attaque comme "une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies" et a averti qu'elle déstabiliserait davantage la région, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le Royaume a mis en garde contre les conséquences désastreuses résultant de la persistance d'Israël dans ses violations criminelles et de sa violation flagrante des principes du droit international et de toutes les normes internationales.

L'Arabie saoudite a appelé la communauté internationale à condamner cette agression odieuse et à mettre fin aux violations israéliennes qui portent atteinte à la sécurité et à la stabilité de la région.

Le prince héritier Mohammed bin Salman s'est entretenu au téléphone avec l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, réaffirmant la "pleine solidarité" du Royaume avec le Qatar après "l'attaque israélienne flagrante contre l'État du Qatar, qui constitue un acte criminel et une violation flagrante des lois et des normes internationales", a rapporté SPA.

Il s'est engagé à mettre "toutes les capacités" à la disposition du Qatar pour soutenir toute mesure prise pour protéger sa sécurité et sa souveraineté.

Les Émirats arabes unis ont également dénoncé l'attaque, le ministre des affaires étrangères, Sheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, la qualifiant de violation "flagrante et lâche" de la souveraineté du Qatar et du droit international.

Il a réaffirmé l'entière solidarité des Émirats arabes unis avec Doha, a demandé instamment l'arrêt immédiat de l'escalade militaire et a averti que les actions israéliennes incontrôlées risquaient d'entraîner la région dans une instabilité dangereuse, avec de graves conséquences pour la sécurité mondiale, a rapporté l'agence de presse des Émirats arabes unis (Emirates News Agency).

Le ministère qatari des affaires étrangères a déclaré qu'il ne "tolérerait pas ce comportement israélien imprudent, l'altération permanente de la sécurité régionale et toute action visant la sécurité et la souveraineté du Qatar".

Le ministère jordanien des affaires étrangères et des expatriés a également condamné fermement le bombardement israélien de Doha, le qualifiant de "violation flagrante du droit international et de la charte des Nations unies, et d'attaque flagrante contre la souveraineté et la sécurité du Qatar".

Le porte-parole du ministère, Fuad Majali, a déclaré que l'attaque risquait de pousser la région vers "davantage de violence et de conflit" tout en menaçant la stabilité régionale et internationale, a rapporté l'agence de presse jordanienne.

M. Majali a réaffirmé le "soutien total et la solidarité de la Jordanie avec le Qatar frère" et a exhorté la communauté internationale à contraindre Israël à mettre fin à son escalade et à adhérer au droit international et aux normes humanitaires.

Le roi Abdallah, lors d'un appel avec l'émir Al-Thani, a condamné l'attaque et a déclaré que "la sécurité du Qatar est la sécurité de la Jordanie".

L'Égypte a déclaré que l'attaque constituait un "dangereux précédent et rejetait toute évolution", ajoutant que l'escalade "sapait les efforts mondiaux en faveur d'une désescalade dans la région".

Le Conseil de coopération du Golfe et la Ligue musulmane mondiale ont également condamné l'attentat.


Liban: l'armée achèvera de désarmer le Hezbollah près de la frontière avec Israël d'ici trois mois

L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah dans la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi. (AFP)
L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah dans la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi. (AFP)
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  • En août, le gouvernement avait demandé à l’armée de préparer un plan de désarmement d’ici la fin de l’année
  • Le chef de l'armée Rodolphe Haykal l’a présenté le 5 septembre en Conseil des ministres, mais le texte ne respecte pas pleinement l'échéance fixée par l'exécutif

BEYROUTH: L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah dans la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi.

Le Hezbollah pro-iranien est sorti très affaibli d'une guerre avec Israël à laquelle un cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre 2024 mais refuse de remettre ses armes, accusant le gouvernement libanais de faire le jeu d'Israël et des Etats-Unis.

En août, le gouvernement avait demandé à l’armée de préparer un plan de désarmement d’ici la fin de l’année. Le chef de l'armée Rodolphe Haykal l’a présenté le 5 septembre en Conseil des ministres, mais le texte ne respecte pas pleinement l'échéance fixée par l'exécutif.

M. Raggi a précisé que le plan présenté par l'armée et qui vise à assurer le monopole des armes par l’Etat sur l'ensemble du Liban, comportait cinq phases.

La première stipule que "le désarmement sera achevé au sud du fleuve Litani", à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, d'ici "trois mois", soit fin novembre 2025, selon le ministre.

À cette date, "il ne restera plus ni dépôts, ni armes, ni transferts d’armes, ni combattants, ni présence armée" dans la zone située au sud du fleuve Litani, a-t-il ajouté.

Parallèlement, la mise en œuvre de cette première étape s'accompagnera de "mesures de sécurité" sur l'ensemble du territoire, a poursuivi M. Raggi.

Selon lui, l'armée "renforcera et multipliera les postes de contrôle, interdira le transport et le port d'armes (…) sans toutefois effectuer de perquisitions ou d'arrestations, et sans saisir les armes stockées. Mais au moins, le transfert d’armes d’une région à une autre ne sera plus autorisé".

"Plus de temps" 

Le chef de la diplomatie a ajouté que les quatre autres étapes concerneront progressivement les autres régions du Liban, "mais sans échéances précises".

La zone frontalière a longtemps constitué un bastion du Hezbollah, qui y avait notamment creusé des tunnels pour ses combattants et ses armes. En juin déjà, le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, avait déclaré que l'armée libanaise avait démantelé "plus de 500 positions militaires et dépôts d'armes" dans le sud du pays.

Vendredi, le gouvernement libanais a salué le plan présenté par le commandant en chef de l’armée. Le ministre de l’Information, Paul Morcos, avait expliqué que "l’armée libanaise allait entamer la mise en œuvre du plan mais dans la limite des moyens disponibles, qui sont restreints sur les plans logistique, matériel et humain".

M. Raggi a confirmé mardi que "le commandant chef de l’armée nous a dit qu’il n’y avait pas les moyens humains, matériels et techniques pour tout faire dans le délai fixé par le gouvernement, et qu’il lui fallait plus de temps".

"Pression diplomatique" 

En août, le gouvernement avait également approuvé les objectifs d’une proposition américaine faite par l’émissaire Tom Barrack, détaillant un calendrier et des modalités de désarmement, et prévoyant aussi le retrait israélien de cinq positions encore occupées dans le sud.

Le gouvernement libanais reproche à Israël de ne pas avoir respecté la feuille de route apportée par l'émissaire américain.

Mais selon M. Raggi, "le monopole des armes n’est pas liée à la proposition de M. Barrack mais découle de la Constitution".

Le ministre a par ailleurs demandé qu’"Israël cesse ses attaques et se retire du sud", affirmant que le Liban exerçait un "pression diplomatique" en ce sens.

Conformément à l'accord de cessez-le-feu, surveillé par les Etats-Unis, la France et l'ONU, le Hezbollah devait retirer ses forces et démanteler toute infrastructure militaire au sud du Litani.

Israël, qui devait de son côté retirer ses troupes du Liban, s'est maintenu dans cinq positions frontalières et mène régulièrement des frappes sur le territoire libanais, disant viser le Hezbollah, très affaibli par la guerre.