«Mangrove» de Steve McQueen inaugure le festival du film de Londres

Le réalisateur britannique Steve McQueen à la Tate Britain lors de l'ouverture d'un projet photographique visant à prendre des photos de tous les écoliers de 3e année à Londres, le 11 novembre 2019 (Photo, AFP)
Le réalisateur britannique Steve McQueen à la Tate Britain lors de l'ouverture d'un projet photographique visant à prendre des photos de tous les écoliers de 3e année à Londres, le 11 novembre 2019 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 08 octobre 2020

«Mangrove» de Steve McQueen inaugure le festival du film de Londres

  • Ce film constitue le premier opus d'une série de cinq longs-métrages baptisée « Small Axe »
  • « C'est une lettre d'amour à la résilience noire, au triomphe, à l'espoir, à la musique, à la joie, à l'amour, à l'amitié et à la famille »

LONDRES : Cinquante ans après les faits, le réalisateur britannique Steve McQueen revient, dans une « lettre d'amour à la résilience noire », sur l'injustice raciale et les manifestations dans le Londres des années 1970, dans son film Mangrove qui ouvre mercredi le festival du film de Londres.

Ce film constitue le premier opus d'une série de cinq longs-métrages baptisée « Small Axe » (« Petite hache »), que le réalisateur noir engagé, récompensé de l'Oscar du meilleur film pour 12 Years a Slave, a créée pour la BBC. 

Mangrove revient sur l'histoire vraie d'un groupe d'activistes noirs, appelé Mangrove 9, qui s'était révolté dans les années 1970 contre le harcèlement raciste dont la police londonienne faisait preuve. Leur engagement les a menés à l'affronter lors d'une grande manifestation, débouchant sur un procès très médiatique.  

L'acquittement du groupe, considéré comme un tournant historique dans la lutte contre les discriminations la justice britannique reconnaissant pour la première fois que certains comportements policiers étaient motivés par le racisme , n'est pourtant pas une histoire largement connue. 

Steve McQueen a voulu s'en emparer et faire de cette série « une célébration de tout ce que la communauté noire a réussi à accomplir contre toute attente ». 

« C'est une lettre d'amour à la résilience noire, au triomphe, à l'espoir, à la musique, à la joie, à l'amour, à l'amitié et à la famille », a-t-il déclaré, en amont de l'ouverture du 64e London Film Festival. 

Manque de visibilité

À la différence de festivals plus élitistes comme Cannes ou Venise, le festival de Londres s'attache principalement à montrer au grand public une large sélection de films du monde entier, présentant cette année surtout virtuellement, à cause de la pandémie des « fictions, documentaires, courts-métrages issus de plus de 40 pays ». 

Il se clôturera le 18 octobre avec la projection de Ammonite, un film du Britannique Francis Lee mettant en scène une romance du XIXe siècle entre la paléontologue Mary Anning (Kate Winslet) et la jeune femme maladive qui lui est confiée (Saoirse Ronan).

Le film Mangrove de Steve McQueen est projeté alors que le Royaume-Uni s'interroge beaucoup sur son héritage colonial et ses pratiques vis-à-vis des personnes issues de l'immigration, dans la foulée du mouvement Black Lives Matter. 

Letitia Wright, qui y interprète la cheffe de file britannique des Black Panthers, Altheia Jones-Lecointe, explique qu'elle aurait aimé que son histoire « vraiment importante » soit racontée plus tôt au grand public. « On sait beaucoup de choses sur le combat antiraciste du côté afro-américain », a-t-elle estimé, « mais beaucoup de gens ne savent rien de ce qui nous est arrivé ici au Royaume-Uni ». 

Les cinq longs-métrages qui constituent « Small Axe », dont la réalisation a pris onze ans et dont le titre est inspiré d'un proverbe caribéen signifiant que l'union fait la force (« Si tu es le grand arbre, nous sommes la petite hache ») , entendent remédier à ce manque de visibilité. 

Les histoires qu'y présente Steve McQueen sont toutes inspirées de faits réels, mais ont également été nourries de sa « propre expérience de la discrimination raciale en tant que personne ayant grandi dans les années 1970 et 1980 » au Royaume-Uni, a-t-il expliqué.   


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.