Irak: remous après une grâce présidentielle pour le fils d'un ex-gouverneur

Photographie de l’ex-gouverneur de la ville de Nadjaf, Luay al-Yasiri.(AFP)
Photographie de l’ex-gouverneur de la ville de Nadjaf, Luay al-Yasiri.(AFP)
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Publié le Dimanche 27 février 2022

Irak: remous après une grâce présidentielle pour le fils d'un ex-gouverneur

  • En 2018, les forces de l'ordre avaient arrêtés trois hommes accusés de trafic de drogue et qui ont été condamnés la même année à la perpétuité, soit 20 ans de prison
  • Parmi eux, Jawad Louaï al-Yasseri, dont le père était alors le gouverneur de la province centrale de Najaf

BAGDAD : Une grâce présidentielle accordée en Irak au fils d'un ancien gouverneur condamné pour trafic de drogue a provoqué des remous, poussant le président Barham Saleh à réclamer une "enquête urgente" sur cette affaire.

En 2018, les forces de l'ordre avaient arrêtés trois hommes accusés de trafic de drogue et qui ont été condamnés la même année à la perpétuité, soit 20 ans de prison. Parmi eux, Jawad Louaï al-Yasseri, dont le père était alors le gouverneur de la province centrale de Najaf.

Le 10 janvier dernier, les trois hommes ont bénéficié d'une grâce présidentielle. Et ils ont été ensuite libérés, selon un responsable de la police.

Cette décision a provoqué des remous et des députés et des journalistes l'ont fustigée, dénonçant un "deal en coulisse" et établissant un lien avec la récente démission du père, Louaï Jawad al-Yasseri, du poste de gouverneur de Najaf.

"La démission du gouverneur a été acceptée le 4 janvier et la recommandation de grâce pour son fils a été envoyée le 5 janvier" au président, a tweeté samedi soir le député Mashan al-Jabouri, membre du principal bloc parlementaire sunnite.

"Des milliers de victimes d'aveux extorqués sous la torture croupissent en prison, sans que son excellence le président ne pense à les gracier", a-t-il ajouté.

L'ex-gouverneur avait annoncé sa démission après des accusations de corruption contre lui. Il a toujours défendu "l'innocence" de son fils "victime car son père est un gouverneur".

Un député de la ville sainte chiite de Najaf, Hadi al-Salami, a écrit dimanche à M. Saleh et au Premier ministre Moustafa al-Kazimi pour réclamer des éclaircissements.

Le mouvement Imtidad des militants antipouvoir a affirmé que la grâce était le fruit d'un "accord politique".

Barham Saleh a ordonné samedi "une enquête urgente" sur cette affaire promettant que "tout vice qui en résulterait serait rectifié", a indiqué un communiqué de ses services.

La grâce a été signée par M. Saleh sur la base d'une "recommandation" du gouvernement, selon le communiqué.

Pendant quelques mois en 2019, les Irakiens ont manifesté en masse contre le pouvoir et exprimé leur ras-le-bol face à une corruption tentaculaire, des services publics défaillants et une économie en panne dans un pays riche en pétrole.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.