Les Bélarusses votent pour les réformes renforçant les pouvoirs de Loukachenko

le président biélorusse Alexandre Loukachenko s'exprime lors d'une conférence de presse suite à un entretiens au Kremlin à Moscou (Photo, AFP).
le président biélorusse Alexandre Loukachenko s'exprime lors d'une conférence de presse suite à un entretiens au Kremlin à Moscou (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 28 février 2022

Les Bélarusses votent pour les réformes renforçant les pouvoirs de Loukachenko

  • Plus de 65% des Bélarusses ont voté dimanche pour les amendements à la Constitution proposés par le président Alexandre Loukachenko
  • En Russie, une réforme constitutionnelle adoptée en 2020 a ouvert la voie au maintien au pouvoir du président Vladimir Poutine jusqu'en 2036

MOSCOU: Plus de 65% des Bélarusses ont voté dimanche pour les amendements à la Constitution proposés par le président Alexandre Loukachenko, a annoncé la Commission électorale centrale de cette ex-république soviétique.

La question soumise au vote portait sur l'adoption ou non de ces amendements qui permettraient de renforcer les pouvoirs de M. Loukachenko, âgé de 67 ans, qui dirige le Bélarus d'une main de fer depuis 1994.

Le référendum a eu lieu au moment où l'Ukraine voisine est en proie à une invasion russe déclenchée le 24 février, alors que des pourparlers entre Russes et Ukrainiens, annoncés par les deux parties, doivent avoir lieu à la frontière bélarusse.

"65,16% d'électeurs ont voté pour les amendements à la Constitution de la République du Bélarus", a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi le président de la Commission électorale centrale bélarusse, Igor Karpenko, cité par les agences de presse russes.

Selon lui, 10,07% ont voté contre.

Le taux de participation s'est établi à 78,63%, selon la même source.

Pour être adoptés, les amendements avaient besoin de recueillir plus de 50% des voix, le référendum étant considéré comme valide si plus de 50% d'électeurs y ont participé.

Parmi les changements proposés, une immunité judiciaire à vie pour les anciens présidents, et l'introduction d'une limite de deux mandats présidentiels pour les successeurs de M. Loukachenko. 

Si la constitution n'envisageait pas de limite auparavant, cette nouvelle limite s'appliquerait à partir de l'entrée en fonction d'un nouveau président, ce qui permettrait à Alexandre Loukachenko de rester au pouvoir jusqu'en 2035 s'il est réélu en 2025.

Dans la version amendée disparaît par ailleurs l'obligation pour le Bélarus de rester une "zone sans nucléaire". Cet article serait remplacé par un article "excluant l'agression militaire depuis le territoire" bélarusse.

Fin janvier, les Etats-Unis s'étaient alarmés de ce que cette réforme ne permette un déploiement d'armes nucléaires russes au Bélarus, pays frontalier de l'Ukraine et de la Pologne.

La réélection d'Alexandre Loukachenko à la présidence en août 2020 a déclenché un mouvement de contestation historique dans cette ex-république soviétique, violemment réprimé par les autorités, qui ont procédé à des arrestations massives, des liquidations de médias et d'ONG.

En Russie, une réforme constitutionnelle adoptée en 2020 a ouvert la voie au maintien au pouvoir du président Vladimir Poutine jusqu'en 2036.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.