Ukraine: pourparlers en suspens, haro mondial sur la menace nucléaire de Poutine

Un homme marche devant un bâtiment détruit par un missile russe, le 27 février à Vasylkiv, près de Kiev (Photo, AFP).
Un homme marche devant un bâtiment détruit par un missile russe, le 27 février à Vasylkiv, près de Kiev (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 28 février 2022

Ukraine: pourparlers en suspens, haro mondial sur la menace nucléaire de Poutine

  • Vladimir Poutine a ordonné dans une réunion filmée de mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte
  • Depuis jeudi, quelque 368 000 réfugiés ont fui l'Ukraine vers les pays voisins et leur nombre continue à augmenter

KHARKIV: La mise en alerte par Vladimir Poutine des forces de dissuasion nucléaire de son pays a suscité dimanche un haro mondial et jusqu'à la promesse de l'UE de fournir des avions de chasse à l'Ukraine, qui résiste avec acharnement à l'invasion russe.

Après des combats intenses notamment à Kharkiv (1,4 million d'habitants), deuxième ville d'Ukraine dans le nord-est du pays, dont les forces ukrainiennes ont déclaré avoir repris le contrôle dimanche après l'entrée de blindés russes dans la nuit, l'espoir fragile d'une trêve était né dans le sillage de l'annonce de pourparlers russo-ukrainiens à la frontière bélarusse.

Mais Vladimir Poutine, dont les forces se sont heurtées depuis jeudi à la résistance des Ukrainiens et à la mobilisation des Occidentaux, a ordonné dans une réunion filmée avec son ministre de la Défense Sergueï Choïgou de "mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte", ce qui concerne les forces nucléaires, invoquant "les déclarations belliqueuses de l'Otan" et les sanctions "illégitimes" imposées à la Russie.

Les Etats-Unis ont aussitôt dénoncé une escalade "inacceptable", accusant Vladimir Poutine de "fabriquer des menaces qui n'existent pas afin de justifier la poursuite d'une agression". Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé une attitude "irresponsable" de Moscou.

La ministre allemande de la Défense Christine Lambrecht a accusé le chef de l'Etat russe d'avoir "franchi un cap supplémentaire" parce que "l'invasion rapide de l'Ukraine a été stoppée par des actions courageuses et déterminées de l'Ukraine". 

"Ce qui se passe vraiment, c'est qu'ils se défendent peut-être avec plus d'effet, plus de résistance, que ce que s'imaginait le Kremlin", a abondé le Premier ministre britannique Boris Johnson.

En réponse, les pays du G7 ont intimé dimanche soir à la Russie de "mettre un terme immédiatement aux attaques contre l'Ukraine", la menaçant de nouvelles sanctions après celles, déjà considérables, adoptées cette semaine.

Fermeture de l'espace aérien : La France appelle ses ressortissants de passage en Russie à partir

La France recommande désormais à ses ressortissants de passage en Russie de "quitter sans délai" le pays en raison des  "restrictions croissantes apportées à la circulation aérienne entre la Russie et l'Europe", et à tous les Français de partir du Bélarus par la route, dans deux communiqués publiés dimanche

"La plupart des compagnies européennes, dont Air France, ont en conséquence suspendu dès ce dimanche 27 février au soir la desserte et le survol de la Russie", selon le texte.

Avions de chasse

De son côté, Bruxelles a annoncé dimanche débloquer 450 millions d'euros pour financer des livraisons d'armes à l'Ukraine, fermer l'ensemble de son espace aérien à tous les avions russes et bannir dans l'UE les médias d'Etat russes RT et Sputnik et leurs "mensonges".

"Pour la première fois, l'UE va financer l'achat et la livraison d'armements et d'autres équipements à un pays victime d'une guerre. C'est un tournant historique", a souligné la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. 

Bruxelles va proposer d'utiliser une ligne de financement d'urgence de l'UE "pour fournir aux forces ukrainiennes des armes létales, ainsi que du carburant, des équipements de protection et des fournitures médicales", a détaillé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Quant à la Suisse, son président Ignazio Cassis a déclaré dimanche "probable" qu'elle décide de geler à son tour les milliards d'avoirs russes qu'elle détient. Le Canada a annoncé dimanche l'envoi à l'armée ukrainienne d'équipements militaires de protection, quelques heures après la fermeture de son espace aérien aux appareils russes.

L'UE va prendre également de nouvelles sanctions contre le Bélarus en interdisant les exportations des "plus importants secteurs économiques" du régime de Minsk, "complice" de l'invasion russe.

Mais aussi, évolution considérable et source potentielle d'escalade avec Moscou qui a menacé tout pays venant en aide à l'Ukraine, l'UE a annoncé dimanche soir avoir l'intention de fournir des avions de combat aux forces ukrainiennes.

"Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a dit avoir besoin d'avions que les Ukrainiens peuvent piloter. Certains Etats membres disposent de ce genre d'avions et nous allons les fournir avec d'autres armements nécessaires à une guerre", a déclaré Josep Borrell à l'issue d'une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l'UE.

Conséquence de la guerre en Ukraine et des sanctions décidées par les Occidentaux, la Banque centrale européenne a constaté lundi la "faillite ou faillite probable" de la filiale européenne de la banque russe Sberbank, parmi les plus grandes du pays, à cause de retraits "significatifs".

"La coalition anti-guerre en action !", s'est félicité sur Twitter le président ukrainien Volodymyr Zelensky, après s'être entretenu avec Boris Johnson et le président polonais Andrzej Duda.

Washington conseille à ses citoyens de «quitter immédiatement la Russie»

Washington a conseillé dimanche à ses citoyens d'envisager de "quitter immédiatement la Russie", face aux annulations de vols et aux fermetures d'espaces aériens annoncées par de nombreux Etats à l'encontre des avions russes, en riposte à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'ambassade a également rappelé que le département d'Etat déconseillait actuellement aux Américains de se rendre en Russie, notamment à cause de "la possibilité d'un harcèlement des citoyens américains" sur place, et d'"une application arbitraire des lois locales".

«Il faut qu'on essaie»

Concernant les hypothétiques pourparlers, la présidence ukrainienne n'en a pas précisé la date, la Russie affirmant initialement qu'ils auraient lieu dès dimanche.

Selon Kiev, la rencontre devait avoir lieu à la frontière ukraino-bélarusse, "dans la région de la rivière Pripiat", près de Tchernobyl. Moscou a évoqué la région de Gomel, de l'autre côté de la frontière du Bélarus, pays qui sert de base arrière pour ses militaires.

"Je ne crois pas trop à un résultat", mais "il faut qu'on essaie", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo.

Sur le terrain, le flot de réfugiés fuyant l'Ukraine enfle. Depuis jeudi, quelque 368.000 réfugiés ont fui vers les pays voisins et leur nombre "continue à augmenter", a annoncé le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés. L'UE a dit s'attendre à plus de 7 millions de personnes déplacées.

Afflux massif de réfugiés ukrainiens dans les pays frontaliers

Plusieurs centaines de milliers de réfugiés ukrainiens fuyant l'invasion de leur pays par la Russie de Vladimir Poutine ont afflué depuis jeudi dans des pays frontaliers, selon les autorités de ces pays d'accueil.

Selon une estimation de l'Onu, l'Union européenne doit se préparer à une crise humanitaire "de proportions historiques" en Ukraine, qui pourrait aboutir à "plus de 7 millions" de personnes déplacées à l'intérieur du pays si l'offensive russe se poursuit.

L'Ukraine a fait état de quelque 200 civils tués et de dizaines de militaires morts au combat, mais n'a pas publié de bilan précis dimanche.

Selon l'état-major ukrainien, l'armée russe "n'a pas atteint" son "principal objectif (qui) est de verrouiller Kiev" et a recours "au sabotage" avec "des groupes de reconnaissance qui détruisent l'infrastructure civile".

A Kiev, sous couvre-feu jusqu'à lundi 08H00 (06H00 GMT), la journée a été calme après des affrontements durant la nuit "avec des groupes subversifs" selon le bureau du maire.

Deux villes encerclées

De son côté, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir encerclé deux grandes villes du Sud, Kherson et Berdiansk, qui comptent respectivement 290.000 et 110.000 habitants.

Il revendique également des gains territoriaux pour les séparatistes prorusses dans l'Est, soutenus par l'armée russe.

L'armée russe a pour la première fois dimanche reconnu des pertes humaines, sans les chiffrer. L'Ukraine affirme que plus de 4.300 soldats russes ont été tués. 

Le Russe Aeroflot annonce suspendre tous ses vols vers l'Europe

La compagnie aérienne russe Aeroflot a annoncé suspendre à partir de lundi tous ses vols vers l'Europe, après la décision de l'UE de fermer l'ensemble de son espace aérien à tous les avions russes.

En représailles, la Russie a commencé à interdire le survol de son territoire aux avions liés aux pays européens ayant annoncé de telles décisions ces derniers jours, comme le Royaume-Uni, la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie, la Slovénie, la Bulgarie, la Pologne et la République tchèque.

Kiev accuse par ailleurs la Russie devant la Cour internationale de justice de planifier un génocide en Ukraine, a annoncé dimanche la Cour, organe judiciaire principal des Nations unies.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté dimanche une résolution convoquant lundi "en session extraordinaire d'urgence" l'Assemblée générale des Nations unies pour que ses 193 membres se prononcent sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Et la France déposera lundi au Conseil de sécurité un projet de résolution sur l'aide humanitaire à l'Ukraine.

L'Union européenne a confirmé dimanche qu'elle s'était entendue avec les puissances du G7 pour bloquer les transactions de la Banque centrale russe. Quant à l'éviction de banques russes du système international de messagerie interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale, annoncée samedi, le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell a annoncé que l'UE "continuera à y travailler" avec ses partenaires dans le monde.

Ukraine: réunion d'urgence de la Ligue arabe lundi

La Ligue arabe va organiser lundi une réunion extraordinaire consacrée à l'invasion russe de l'Ukraine, alors que la plupart des 22 pays de ce bloc régional en perte de vitesse n'ont jusqu'ici pas clairement pris position dans ce conflit.

Les monarchies du Golfe, longtemps alignées sur les Etats-Unis, sont restées en majorité silencieuses après l'offensive de la Russie, avec laquelle elles ont renforcé leurs liens dans divers domaines, dont l'énergie, les finances et la sécurité.

M. Zelensky a salué la formation d'une "coalition anti-guerre" internationale pour soutenir l'Ukraine et appelé les étrangers à venir se battre "contre les criminels de guerre russes" dans une "Légion internationale" en formation.

Premier pays à réagir à cet appel, le Danemark a dit ne pas y voir d'"obstacle juridique". "C'est un choix que tout un chacun peut faire", a déclaré la Première ministre Mette Frederiksen.

Première décision frappant le secteur pétrolier, la major britannique BP a annoncé dimanche sortir du capital du géant russe Rosneft dont elle détient une participation de 19,75%, malgré la perte financière importante engendrée.

L'Arabie saoudite a de son côté confirmé son attachement à l'alliance Opep+ avec la Russie, dimanche lors d'un entretien entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et le président français Emmanuel Macron.

Premier oligarque russe à s'exprimer contre le conflit, le milliardaire russe Mikhaïl Fridman a dénoncé la guerre en Ukraine, une "tragédie" qui va selon lui "ravager" les deux pays. 

Des milliers de personnes ont défilé dimanche en Europe en solidarité avec l'Ukraine. "Stoppez la guerre! Stoppez Poutine!": au moins 100.000 personnes ont manifesté à Berlin, 70.000 à Prague, 40.000 à Madrid, 15.000 à Amsterdam et 10.000 à Copenhague. 

Les boycotts de la Russie dans le sport se multiplient. La Fédération tchèque de football refusera d'affronter la Russie en vue du Mondial-2022, à l'instar de la Pologne et la Suède, la Fédération française "penche pour une exclusion de la Russie".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.