Crise en Ukraine: les banques russes à l'épreuve des sanctions

Une notice d’information de HSBC, vue par Reuters, a indiqué aux membres du personnel comment ils devraient appliquer les nouvelles sanctions mondiales contre la Russie. (Photo, AFP)
Une notice d’information de HSBC, vue par Reuters, a indiqué aux membres du personnel comment ils devraient appliquer les nouvelles sanctions mondiales contre la Russie. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 02 mars 2022

Crise en Ukraine: les banques russes à l'épreuve des sanctions

  • TotalEnergies a déclaré qu'elle ne fournirait plus de capital pour de nouveaux projets en Russie, selon des informations de Reuters
  • Mastercard Inc. a déclaré lundi soir avoir bloqué plusieurs institutions financières de son réseau de paiement à la suite des sanctions imposées à la Russie

RIYAD: Le groupe bancaire britannique HSBC, la Société générale française et les banquiers sud-coréens coupent les ponts avec un grand nombre de banques russes, mettant en application les sanctions occidentales contre la Russie.

 

Faits marquants

• Les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Europe et le Canada ont annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie, notamment le blocage de l'accès à certaines banques au système de paiement international Swift, à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine.
• La Bourse de Londres a suspendu l'adhésion de VTB Capital, qui appartient à VTB. La suspension signifie que VTB Capital ne peut plus négocier sur le London Stock Exchange (LSE).
• Deux grandes banques sud-coréennes ont confirmé lundi que bien qu'elles n'aient pas encore reçu de directives spécifiques de Swift, elles ont arrêté le financement commercial avec au moins sept banques russes.
• Les départements internationaux des banques chinoises surveilleront probablement leurs liens avec les banques russes, a affirmé Han-Shen Lin, conseiller principal de la société de conseil The Asia Group.
• MCSI a déclaré que la suppression de la Russie des index était une étape naturelle.
• Le pétrolier russe Linda devrait arriver dimanche au port de Sungai Linggi, sur la côte ouest de la Malaisie. Cependant, on ignore toujours si les autorités malaisiennes prévoient d'autoriser le navire à accoster.
• La crise en Ukraine est rapidement apparue comme un nouveau risque pour les activités des usines asiatiques.
• L'activité manufacturière russe a connu un recul en février, les nouvelles commandes ayant chuté pour la première fois en six mois.
• Le président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, a déclaré mardi que le Mexique ne prendrait aucune sanction économique contre la Russie pour avoir envahi l'Ukraine.

«La prochaine mesure logique que nous pourrions potentiellement mettre en application – nous n'avons pas encore pris de décision à ce sujet – serait peut-être la suppression de MSCI Russie ou la suppression des titres russes de nos index»
Dimitris Melas, responsable de la recherche sur les index auprès de MSCI et président de l'Index Policy Committee


TotalEnergies a déclaré qu'elle ne fournirait plus de capital pour de nouveaux projets en Russie, selon des informations de Reuters.
«TotalEnergies soutient la portée et la force des sanctions mises en place par l'Europe et les appliquera quelles que soient les conséquences (en cours d'évaluation) sur ses activités en Russie», a déclaré la compagnie.
Par ailleurs, le groupe maritime Maersk a déclaré qu'il interromprait temporairement tous les transports de conteneurs à destination et en provenance de Russie en vertu des sanctions occidentales contre Moscou à la suite de son invasion de l'Ukraine.
Cette mesure fait suite à des décisions similaires prises par Ocean Network Express (ONE), dont le siège est à Singapour; la société allemande de transport maritime et de conteneurs internationaux Hapag-Lloyd; et le groupe maritime MSC basé en Suisse.
Cette suspension couvrant tous les ports russes n'inclura pas les denrées alimentaires, ni les fournitures médicales et humanitaires, a déclaré Maersk.
En outre, Bloomberg a rapporté que KPMG couperait les ponts avec certains clients russes soumis à de récentes sanctions.
PMI russe
L'activité manufacturière russe a connu un recul en février. Les nouvelles commandes ont chuté pour la première fois en six mois, les entreprises ressentant l'impact de la pandémie de la Covid-19, selon une enquête publiée mardi.
Le Markit Purchasing Managers’ Index PMI, est tombé à 48,6 en février contre 51,8 le mois précédent, glissant sous la barre des 50,0 qui sépare la croissance du ralentissement, pour la première fois depuis septembre.
Le SBI indien cesse de traiter les transactions
Le SBI indien cesse de traiter les transactions impliquant des entités russes sanctionnées.
La State Bank of India ou SBI, plus grande banque du secteur public indien, a décidé de cesser de traiter les transactions impliquant des organismes russes sanctionnés, selon CNBC.
Selon le rapport, la banque finalisera les transactions déjà en cours, mais s'abstiendra de traiter de nouvelles transactions impliquant des organismes russes sanctionnés.
De plus, SBI a conseillé à ses clients d'être prudents lorsqu'ils effectuent des transactions avec la Russie. Cependant, aucune interdiction n'a encore été annoncée.
Mesures bancaires
Une notice d’information de HSBC, vue par Reuters, a indiqué aux membres du personnel comment ils devraient appliquer les nouvelles sanctions mondiales contre la Russie.
Intitulée «Action require» (adoption des mesures) et datée du 27 février, elle souligne le fait que le Office of Financial Sanctions Implementation (Bureau de mise en application des sanctions financières) avait autorisé «la réduction progressive de certaines transactions impliquant VTB Bank et certaines filiales britanniques». VTB, l'une des plus grandes banques russes, est touchée par les sanctions britanniques.
Les mesures de Mastercard
Mastercard Inc. a déclaré lundi soir avoir bloqué plusieurs institutions financières de son réseau de paiement à la suite des sanctions imposées à la Russie en raison de l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
Mastercard continuera de travailler avec les régulateurs dans les prochains jours, a indiqué la société dans un communiqué. Elle a également promis de verser 2 millions de dollars pour l'aide humanitaire.
La position du Mexique
Le président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, a déclaré mardi que le Mexique ne prendrait aucune sanction économique contre la Russie concernant l’invasion de l'Ukraine, et a critiqué la censure présumée des médias russes progouvernementaux par les sociétés de réseaux sociaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.


France: la famille Saadé étend son empire, devient 2e actionnaire de Carrefour

 Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
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  • Rodolphe Saadé remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024
  • Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée

PARIS: Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution.

Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - un investissement de quelque 400 millions d'euros - de son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre.

Il y remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024.

Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée.

La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé - propriétaire des grands magasins Galeries Lafayette -, reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%.

"En intégrant son conseil d'administration, je souhaite (...) accompagner le développement du groupe dans la durée", a assuré le dirigeant franco-libanais, enrichi par l'explosion des profits du transport maritime pendant la crise sanitaire.

"L'engagement, la vision et l'expérience de Rodolphe Saadé apporteront une contribution majeure à notre gouvernance, au développement de notre groupe et à sa création de valeur", a commenté le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries.

Rassurer les marchés 

Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal régional La Provence - basé à Marseille dans le sud de la France, où CMA CGM a son siège -, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias français qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut.

Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale française, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne.

En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

"C'est un pays à très fort potentiel où la croissance est au rendez-vous", avait assuré Rodolphe Saadé pour justifier cet investissement, réalisé sur fonds propres.

De son côté, Carrefour va pouvoir rassurer les marchés quant à la stabilité de son actionnariat en compensant partiellement le départ de Peninsula, qui était attendu, quatre ans après celui du milliardaire français Bernard Arnault après 14 années de présence au capital.

En octobre, Carrefour a publié un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en recul de 1,5% car pénalisé par l'évolution des changes en Amérique latine. Mais les ventes du distributeur ont résisté à données comparables, notamment en France en dépit des "incertitudes politiques".

Dirigé depuis 2017 par Alexandre Bompard - dont le mandat a été renouvelé cet été pour trois ans après 2026 -, Carrefour a entamé une "revue de portefeuille" en début d'année pour dégager davantage de rentabilité, et requinquer un cours de Bourse mis sous pression l'an dernier.

Dévoilée cet été, la cession de Carrefour Italie doit être effective d'ici à la fin de l'année.

Carrefour fait également évoluer son modèle pour exploiter de plus en plus largement des magasins en franchise et en location-gérance, une variante de la franchise où le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.

 


La Bourse de Paris attendue en petite hausse à l'ouverture

La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
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  • Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points
  • "Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre"

PARIS: La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points.

"Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre, à la suite d'un nouveau rapport sur l'emploi confirmant un affaiblissement tangible du marché du travail", commente John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

"ADP a publié de nouveaux chiffres, contredisant son précédent rapport qui annonçait 42.000 créations d'emplois privés en octobre", souligne également Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "En réalité, les embauches ont ralenti dans la seconde moitié du mois".

Le baromètre ADP est d'ordinaire regardé avec prudence par les analystes mais ces données sur le marché du travail ont pris de l'importance faute de données officielles à cause du blocage budgétaire aux Etats-Unis.

Ces nouveaux chiffres corroborent le rapport mensuel publié par le cabinet de consultants Challenger, Gray & Christmas, qui avait montré que les suppressions d'emplois en octobre aux Etats-Unis étaient au plus haut pour ce mois depuis plus de 20 ans, à plus de 153.000, note Mme Ozkardeskaya.

"C'est certainement un problème pour les politiques, mais pas pour les investisseurs", poursuit-elle. "Ces derniers espèrent que les données seront suffisamment faibles pour justifier une nouvelle baisse de taux (...) par la Réserve fédérale en décembre, ce qui aurait un effet positif sur les valorisations grâce à des coûts d'emprunt plus faibles."

Les marchés saluent également la fin imminente du "shutdown" aux Etats-Unis.

La Chambre des représentants doit voter mercredi pour lever la paralysie budgétaire, une "très grande victoire", a estimé Donald Trump.

Après plus de 40 jours d'impasse, le Sénat a adopté lundi une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu'à fin janvier. La Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu possiblement dans la soirée.