Présidentielle: Raffarin apporte son soutien à Macron, Taubira se retire

«Emmanuel Macron est à la fois le candidat le plus jeune et le plus expérimenté, c'est rare d'être jeune et expérimenté et je sais que c'est très important aujourd'hui pour réussir un second mandat d'avoir la leçon du succès mais aussi des échecs du mandat précédent», a-t-il expliqué. (Photo, AFP)
«Emmanuel Macron est à la fois le candidat le plus jeune et le plus expérimenté, c'est rare d'être jeune et expérimenté et je sais que c'est très important aujourd'hui pour réussir un second mandat d'avoir la leçon du succès mais aussi des échecs du mandat précédent», a-t-il expliqué. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 02 mars 2022

Présidentielle: Raffarin apporte son soutien à Macron, Taubira se retire

  • «Ce quinquennat restera sans doute comme l'un des plus difficiles de notre histoire : le président, selon moi, a été à la hauteur de la fonction, je souhaite sa candidature et je le soutiendrai»
  • Le soutien de l'ancien Premier ministre a immédiatement été salué sur Twitter par la présidente déléguée du Groupe LREM à l'Assemblée nationale Aurore Bergé

PARIS : L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a apporté mercredi son soutien pour la présidentielle à Emmanuel Macron, "le plus jeune et le plus expérimenté" et qui, selon lui, "a tout en main pour réussir son second mandat".

"Ce quinquennat restera sans doute comme l'un des plus difficiles de notre histoire : le président, selon moi, a été à la hauteur de la fonction, je souhaite sa candidature et je le soutiendrai", a annoncé sur LCI l'ancien chef du gouvernement de Jacques Chirac (2002-2005) qui a quitté LR depuis plusieurs années.

"Emmanuel Macron est à la fois le candidat le plus jeune et le plus expérimenté, c'est rare d'être jeune et expérimenté et je sais que c'est très important aujourd'hui pour réussir un second mandat d'avoir la leçon du succès mais aussi des échecs du mandat précédent", a-t-il expliqué, ajoutant que "pour réussir son second mandat, il a tout en main".

"J'ai beaucoup réfléchi sur ce sujet parce que j'ai pour Valérie Pécresse considération et affection, mais la dangerosité de la situation internationale aujourd'hui lève toute hésitation, le temps est à l'unité nationale, il faut se rassembler derrière le chef de notre exécutif", a-t-il mis en avant.

"Je souhaite que le débat (de la présidentielle) ne soit pas escamoté, donc c'est pour ça que je souhaite que le président puisse déclarer sa candidature vite parce que c'est de la qualité du débat que viendra la légitimité de l'élection", a-t-il cependant mis en garde.

"Je soutiendrai les efforts de mon ami Édouard Philippe, en qui j'ai toute confiance pour construire ce qu'a toujours été ma famille politique, c'est-à-dire un nouveau centre droit", a ajouté M. Raffarin, qui souhaite "faire en sorte qu'on élargisse la majorité d'Emmanuel Macron".

"Ce n'est pas parce qu'on soutient Macron qu'on est devenu socialiste", a-t-il précisé, voyant plutôt dans le mouvement d'Edouard Philippe, Horizons, "un retour à une sorte de nouvelle UDF".

"Je pense que Valérie Pécresse n'a pas cette capacité aujourd'hui d'être un barrage à l'extrême droite et donc, par sécurité, il est clair que ceux qui veulent un barrage à l'extrême droite ont à voter Macron", a-t-il argumenté.

Le soutien de l'ancien Premier ministre a immédiatement été salué sur Twitter par la présidente déléguée du Groupe LREM à l'Assemblée nationale Aurore Bergé, qui s'est dite "très heureuse de retrouver Jean Pierre Raffarin à nos côtés dans cette campagne présidentielle".

Dupont-Aignan dénonce une «instrumentalisation du drame ukrainien»

Le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, qui vient de franchir la barre des 500 parrainages, a dénoncé mercredi une "certaine instrumentalisation du drame ukrainien" pour éclipser la campagne présidentielle et a réclamé une "vraie élection".

"Maintenant, l'enjeu, c'est qu'on ait une campagne en France, il faut qu'il y ait une campagne", a plaidé sur France 2 le président de Debout la France.

"Je vais vous dire ce qui se passe et ce qui me désole, c'est qu'il y a eu la peur de la Covid, mensonges, manipulations, atteintes aux libertés dans notre pays, et maintenant il y a une certaine instrumentalisation du drame ukrainien pour que les Français détournent les yeux du bilan d'Emmanuel Macron, des propositions des candidats", a-t-il accusé. 

"S'il n'y a pas une vraie élection dans 39 jours, quel sera le mandat du futur candidat et du futur président?", s'est-il interrogé.

M. Dupont-Aignan s'est dit "fier" d'avoir validé sa place à l'élection présidentielle avec plus de 500 parrainages, tout en précisant qu'il n'a "pas bénéficié de la bourse de François Bayrou".

"Je suis heureux que mes concurrents aient leurs parrainages, c'est normal qu'ils les aient", a-t-il ajouté.

Éric Zemmour comptait mardi 620 parrainages, Nicolas Dupont-Aignan 532, et Marine Le Pen 503, selon la liste publiée par le Conseil constitutionnel.

Sur la guerre en Ukraine, "une tragédie", le candidat souverainiste a dénoncé les sanctions prises par l'Europe contre la Russie qui sont, selon lui, à la fois "dérisoires et disproportionnées", estimant que ce sont des "gesticulations".

Il a réclamé "des sanctions qui ne touchent pas les peuples européens et qui ne se retourne pas contre les Français", se prononçant seulement pour le gel des avoirs de Poutine et des oligarques russes.

"Envoyer des armes aux Ukrainiens, c'est la plus grosse bêtise qu'on est en train de faire", a-t-il aussi critiqué, estimant que "la seule solution, c'est de proposer un plan de paix", regrettant "que la France ne le fasse pas".

"Neutralité de l'Ukraine, désarmement total de l'Ukraine, retrait des troupes russes, statut d'autonomie pour le Donbass et reconnaissance de la Crimée comme zone russe, c'est la seule solution, et vous verrez qu'on y arrivera parce qu'il n'y a d'autre solution", a-t-il estimé.

Taubira se retire

Fin de l'aventure présidentielle pour Christiane Taubira. 

 

Loin des champs de bataille, cette "drôle de campagne" présidentielle compte une candidate de moins. Figure et électron libre de la gauche, Christiane Taubira a mis "un terme à un inutile suspense" en se retirant à la mi-journée de la course à l'Elysée.

L'ancienne ministre de la Justice de François Hollande, créditée dans les derniers sondages de seulement 2% des intentions de vote, ne comptait que 181 signatures d'élus, très loin des 500 requises, selon le dernier décompte du Conseil constitutionnel. 

Selon elle, sa candidature "ancrée dans une initiative citoyenne et consolidée par un processus démocratique" se trouve "empêchée par un dispositif administratif" de parrainages d'élus qui "vit ses dernières heures".

La Guyanaise de 70 ans a également fustigé dans son discours le "délitement de notre démocratie" et la "fracture" entre les institutions et les citoyens, critiquant les partis "qui n’en finissent pas d’agoniser", "boudés par leurs militants", "délaissés par leur électorat" et qui "n’ont plus que leur capacité de nuisance".

Christiane Taubira s'était lancée tardivement, le 15 janvier, dans la course à l'Elysée avec l'ambition de rassembler une gauche divisée.

Fin janvier, elle était sortie vainqueure de la Primaire populaire, une initiative citoyenne inédite avec près de 400.000 votants. Mais les principaux candidats de gauche avaient refusé de faire union, l'accusant même d'ajouter de la confusion à la division de sa famille politique avec une "candidature de plus".


Moyen-Orient: À force de se vouloir équilibrée, la posture française en devient illisible

Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran
  • Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue »

PARIS: Alors que la guerre entre Israël et l’Iran s’intensifie, la France tente de maintenir une ligne diplomatique fondée sur la retenue, la désescalade et l’équilibre.
Mais cette posture, censée affirmer une voix autonome au sein du concert international, peine désormais à convaincre. À force de vouloir ménager toutes les parties, la position française en devient brouillée, voire illisible.
S’exprimant le dimanche 15 juin, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est montré ferme : « Le programme nucléaire iranien a une vocation militaire. C’est une menace existentielle pour Israël, pour les pays de la région et pour nous aussi », a-t-il affirmé.
En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran.
Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue » à l’adresse de toutes les parties.
Le vendredi 13 juin, à la suite des frappes israéliennes contre des cibles iraniennes, Emmanuel Macron avait rappelé « le droit d’Israël à se protéger », tout en insistant sur la nécessité de « ne pas mettre en péril la stabilité de la région ».
Il est même allé jusqu’à affirmer que la France participerait « aux opérations de protection et de défense » d’Israël en cas de « représailles » menées par l’Iran, « si elle est en situation de le faire ».

La logique française se veut cohérente : elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.

« J’ai marqué notre disponibilité en ce sens », a ajouté le président français lors d’une conférence de presse, et « à l’inverse, je n’envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n’est pas notre rôle », a-t-il fait valoir.
La condamnation française du programme nucléaire iranien est ancienne, tout comme son soutien au droit d’Israël à se défendre. Mais, par ailleurs, la France dénonçait, il y a quelques semaines, le blocus humanitaire imposé par Israël à Gaza, le qualifiant de « honte ».
La logique française se veut cohérente: elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.
Cette même logique fait dire à Paris: oui à une riposte contre Téhéran si une ligne rouge est franchie, mais toujours dans une optique diplomatique.
À l’approche du sommet du G7 au Canada, Macron entend plaider cette voie médiane, espérant maintenir la France comme puissance d’équilibre. Mais encore faut-il être entendu et compris.
Dans les faits, Paris semble marginalisé. L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a reconnu que Tel-Aviv n’avait pas informé la France de ses frappes.
« La relation n’est plus aussi proche qu’avant », a-t-il déclaré. Pour lui, la France reste un allié, « mais pas au point d’avoir été alertée », signifiant clairement que la critique française de la guerre à Gaza a éloigné les deux capitales.
Côté iranien, les leviers français sont tout aussi limités. Malgré les pressions exercées sur Téhéran, y compris une résolution récente de l’AIEA dénonçant l’enrichissement d’uranium par l’Iran, la République islamique reste sourde aux avertissements.

Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.


Les menaces françaises de déclencher la procédure de « snap back » pour rétablir les sanctions, en cas d’absence d’accord sur le nucléaire, sont prises au sérieux, mais elles n’inversent pas la dynamique de confrontation.
Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.
À Paris, on parle d’un simple report technique, mais en vérité, la flambée de violence a démontré le décalage entre la réalité sur le terrain et cette initiative diplomatique pourtant centrale.
Le président Macron, qui souhaitait inscrire cette reconnaissance dans une dynamique plus large d’accords régionaux, avec une normalisation entre Israël et certains pays arabes en contrepartie, doit composer avec un terrain à feu et à sang.
L’idée d’une « reconnaissance réciproque » (d’un État palestinien et de l’État d’Israël par de nouveaux acteurs) reste d’actualité, mais semble désormais hors de portée dans le contexte actuel.
Ce flou diplomatique se heurte aussi à une opinion publique française de plus en plus sceptique. Et Macron, en chute libre dans les sondages, doit composer avec un climat politique intérieur tendu.
Son autorité sur la politique étrangère, pourtant historiquement l’un des leviers du pouvoir présidentiel en France, semble contestée et contrariée.
Pour redevenir lisible et audible, Paris devra clarifier ses priorités : la dénonciation du programme nucléaire iranien ne peut s’accompagner d’une ambiguïté persistante sur la politique israélienne à Gaza et sur la reconnaissance par la France de l’État palestinien.


Metz: un forcené tué par balles, un policier touché à la main

Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
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  • Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier
  • Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard

STRASBOURG: Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet.

Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22h00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

L'homme de 56 ans a été hospitalisé mais est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé.

L'homme détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.


Tourisme en France : entre recherche de soleil, contraintes budgétaires et destinations alternatives

Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
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  • les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget.
  • L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées

RIYAD : Alors que l'été 2025 se profile, les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget. Si 61 % d’entre eux envisagent de prendre quelques jours de congé, selon un sondage OpinionWay pour Liligo, leur comportement de consommation évolue. Pour la première fois en cinq ans, le budget moyen baisse de 74 euros par personne.

L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées comme la Bretagne, la Normandie ou le nord de la France. Cette tendance s’explique notamment par deux étés précédents jugés peu cléments sur le plan météorologique, ce qui dissuade certains vacanciers de s'y rendre à nouveau.

Dans les établissements touristiques du Grand Ouest, les professionnels constatent un recul des séjours d'une semaine, compensé par une légère hausse des courts séjours (2 à 6 nuits). Les réservations de dernière minute restent fréquentes et très dépendantes des prévisions météorologiques du dimanche soir.

Confrontés à une inflation persistante et à des inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat, les Français adaptent leurs comportements. Ils réduisent leurs dépenses dans les restaurants, les commerces ou les activités annexes, et sont plus prudents dans la planification de leurs séjours. Les formules « tout compris », jugées plus économiques et prévisibles, rencontrent un succès croissant.

Selon le cabinet Pro tourisme, les prix des hébergements touristiques ont grimpé de 27 % en quatre ans. Dans ce contexte, les territoires proposant des tarifs plus accessibles, comme l’intérieur des terres ou les destinations proches des grandes agglomérations comme l’Eure, la Vienne, l’Ain ou l’Oise, enregistrent une forte progression des recherches, parfois jusqu’à +150 %.

Si les littoraux restent prisés, un rééquilibrage s’opère en faveur des zones rurales et périurbaines. Ces destinations sont non seulement plus abordables, puisque les locations y sont en moyenne 20 à 30 % moins chères que sur la côte, mais elles offrent également un cadre de vie plus agréable.

Ces destinations répondent à une demande croissante de nature, de tranquillité et d’authenticité. La France rurale, longtemps en retrait, bénéficie désormais d’une attractivité renouvelée. Un phénomène accentué par l’essor du télétravail, le besoin de déconnexion et la quête d’expériences plus simples. L’arrière-pays n’est plus perçu comme une alternative de repli, mais comme un véritable choix de qualité.

Sur le plan international, la France reste solidement installée comme première destination mondiale avec 100 millions de touristes étrangers en 2024, devant l’Espagne. Les métropoles touristiques qui accueillent une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat, comme Paris, Cannes, Nice ou les régions viticoles, affichent des perspectives encourageantes.

Les analystes estiment que les Jeux Olympiques 2024 ont amplifié la visibilité de la France sur la scène mondiale, générant un regain d’intérêt pour la capitale et ses alentours. À Paris, la fréquentation touristique devrait rester élevée en 2025 grâce à l’effet post-événementiel.

Entre contraintes économiques, recherche d’ensoleillement et désir de proximité, le tourisme en France est en pleine mutation. Les professionnels s’adaptent à une clientèle plus exigeante, plus mobile et surtout plus attentive à l’équilibre entre plaisir et dépenses. Le paysage touristique français, longtemps polarisé entre le littoral et la montagne, s’enrichit désormais d’une diversité de choix stratégiques, économiques et culturels.