L'ONU recense près de 836 000 réfugiés venus d'Ukraine

Les réfugiés ukrainiens sont photographiés après avoir traversé la frontière ukraino-polonaise à Korczowa, le 2 mars 2022. (Photo, AFP)
Les réfugiés ukrainiens sont photographiés après avoir traversé la frontière ukraino-polonaise à Korczowa, le 2 mars 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 02 mars 2022

L'ONU recense près de 836 000 réfugiés venus d'Ukraine

Les réfugiés ukrainiens sont photographiés après avoir traversé la frontière ukraino-polonaise à Korczowa, le 2 mars 2022. (Photo, AFP)
  • Depuis le début des hostilités et le flot de réfugiés qui a suivi, la Pologne est le principal pays d'accueil
  • Le Japon est disposé à accueillir des réfugiés ukrainiens fuyant l'invasion russe, a déclaré mercredi le Premier ministre Fumio Kishida

ENÈVE/ TOKYO: Le nombre de réfugiés fuyant l'Ukraine pour les pays voisins a encore bondi pour atteindre presque 836 000 personnes au 1er mars, selon un recensement du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés publié mercredi sur son site internet. 

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Carte d'Europe montrant l'afflux de réfugiés venus d'Ukraine dans les pays européens, données arrêtées au 1er mars, selon le Haut-commissariat aux réfugiés. (Graphique, AFP)

C'est un saut de presque 160 000 personnes par rapport au chiffre de 677 000 avancé mardi par le Haut Commissaire aux réfugiés Filippo Grandi, lors d'un appel d'urgence au financement de l'aide humanitaire pour le pays et les personnes qui ont fui les combats. 

Le HCR comptabilisait précisément 835 928 personnes, dont 453 982 avaient trouvé refuge dans la seule Pologne.  

 

Le Japon prêt à accueillir des réfugiés d'Ukraine

Le Japon est disposé à accueillir des réfugiés ukrainiens fuyant l'invasion russe, a déclaré mercredi le Premier ministre Fumio Kishida, s'écartant de la réticence coutumière de ce pays envers l'entrée de demandeurs d'asile. 

Le Japon agrée seulement une poignée des milliers de demandes d'asile qu'il reçoit et les procédures peuvent prendre des années. Actuellement, ses frontières sont fermées à quasiment tous les visiteurs étrangers dans le cadre de la lutte anti-Covid. 

M. Kishida a déclaré que son pays allait « appliquer un plan pour accueillir les personnes venues d'Ukraine qui ont fui vers des pays tiers », afin de »démontrer notre solidarité avec le peuple ukrainien dans un moment aussi crucial ». 

Le Premier ministre s'exprimait après une rencontre avec son homologue polonais Mateusz Morawiecki. La Pologne accueille une bonne partie des plus de 874 000 réfugiés qui ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février. 

M. Kishida a expliqué que le Japon allait accepter au départ les personnes ayant de la famille ou des amis sur son territoire « mais au delà, nous répondrons dans une perspective humanitaire », a-t-il ajouté sans donner de limite chiffrée au nombre des arrivées. 

M. Kishida a précisé avoir informé de la décision japonaise les pays voisins de l'Ukraine où arrivent actuellement les réfugiés. 

Les procédures administratives d'accueil pour les réfugiés seront effectuées hors du régime actuel qui empêche les touristes étrangers de venir et limite les arrivées internationales. 

Aucun détail n'était immédiatement disponible pour connaître la durée d'accueil prévue pour les réfugiés. 

Depuis le début des hostilités et le flot de réfugiés qui a suivi, la Pologne est le principal pays d'accueil. 

La Hongrie vient ensuite avec 116 348 réfugiés, soit 14% du total. 

La Slovaquie pour sa part accueillait 67 000 réfugiés, ou 8%, au 1er mars et la Russie 5,1% (42 900 personnes). 

Les chiffres pour les autres principaux pays n'avaient pas encore été mis à jour à 11H00 GMT. 

Les autorités et l'ONU s'attendent à ce que le flot s'intensifie encore, l’armée russe semblant concentrer ses efforts sur des grandes villes ukrainiennes. 

Selon l'ONU, ce sont 4 millions de personnes qui pourraient vouloir quitter le pays pour échapper à la guerre. 

« Nous assistons à ce qui pourrait devenir la plus grave crise de réfugiés en Europe de ce siècle », a lancé Filippo Grandi, mardi à Genève. 

L'ONU et ses organisations partenaires ont lancé mardi un appel d'urgence pour lever 1,7 milliard de dollars, dont 1,1 milliard pour venir en aide aux Ukrainiens qui n'ont pas fui et un peu plus de 550 millions de dollars pour les réfugiés. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.