Argentine: le parlement examine la mise en œuvre de l'accord avec le FMI

Le ministre argentin de l'Économie, Martin Guzman (à droite), reçoit des documents d'une assistante avant d'expliquer l'accord entre le gouvernement et le FMI, aux législateurs de la Commission du budget et des finances de la Chambre des députés lors du Congrès à Buenos Aires le 7 mars 2022 (Photo, AFP).
Le ministre argentin de l'Économie, Martin Guzman (à droite), reçoit des documents d'une assistante avant d'expliquer l'accord entre le gouvernement et le FMI, aux législateurs de la Commission du budget et des finances de la Chambre des députés lors du Congrès à Buenos Aires le 7 mars 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 08 mars 2022

Argentine: le parlement examine la mise en œuvre de l'accord avec le FMI

  • Argentine et Fonds monétaire international ont scellé jeudi, un accord sur le refinancement de la dette du pays
  • Le pays doit 45 milliards de dollars à l'institution de Washington, prêt contracté en 2018 par le précédent gouvernement

BUENOS AIRES : Le Parlement argentin a entamé lundi l'examen du programme économique traduisant l'accord avec le FMI sur la dette du pays, étape cruciale pour laquelle le gouvernement a demandé de la "diligence", l'opposition suggérant qu'elle collaborera, a priori.

"Je vous demande diligence et soutien, pour pouvoir laisser derrière nous ce fardeau (de la dette) dont nous avons hérité, et nous concentrer sur l'approfondissement de la reprise", a déclaré le chef de cabinet Juan Manzur devant les Commissions du Budget et des Finances de la Chambre des députés.

"Nous sommes face à une circonstance objective: l'Argentine n'a pas les fonds nécessaires" pour faire face aux échéances de 2022 et 2023, d'environ 19 milliards de dollars chaque année. "Notre tâche est d'éviter un scénario de défaut généralisé", a-t-il lancé.

Argentine et Fonds monétaire international ont scellé jeudi, au terme de deux ans de négociations, un accord détaillé sur le refinancement de la dette colossale du pays, près de 45 milliards de dollars envers l'institution de Washington, legs d'un prêt contracté en 2018 par le précédent gouvernement (centre-droit) de Mauricio Macri.

L'accord, salué par les deux parties comme "pragmatique", "réaliste", doté d'objectifs "crédibles", prévoit une série de mesures macro-économiques pour maîtriser l'inflation chronique (50,9% en 2021) de l'Argentine et réduire progressivement son déficit budgétaire (3% du PIB en 2021) vers l'équilibre en 2025. Le tout sous révision régulière par le FMI.

Moyennant quoi est prévue une "période de grâce" de quatre ans, puis des remboursements étalés de 2026 à 2034, le temps, du point de vue argentin, qu'ait pu se consolider la croissance, - de +10,3% en 2021 après trois ans de récession.

L'approbation par le Parlement est condition sine qua non - inscrite dans la loi - pour que l'accord devienne effectif, et donc la dette effectivement refinancée. C'est le risque pour la coalition péroniste (centre-gauche) au pouvoir, majoritaire ni à la Chambre des députés ni au Sénat. Et avec une aile gauche elle-même sceptique sur l'accord.

La coalition d'opposition (centre-droit), dont le rôle sera décisif, a suggéré qu'elle soutiendrait l'accord car, "par responsabilité institutionnelle, nous ne pouvons ni n'allons pousser l'Argentine à un défaut de paiement" de la dette. 

Mais elle a aussi affirmé "ne partager ni être d'accord" avec le programme économique du gouvernement, une ambivalence qu'elle devra éclaircir dans les jours à venir.

"L'alternative à l'accord, c'est l'incertitude", a plaidé lundi le ministre de l'Économie Martin Guzman. Depuis l'accord jeudi, il n'a cessé de rassurer sur son coût social, affirmant que la baisse des subventions publiques attendue - dans l'énergie notamment - ne se traduira "pour personne par une hausse des factures supérieure à celle des salaires", sauf les 10% les plus aisés.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.