Algérie: sur le littoral d’Oran, des murs antimigrants provoquent la colère des riverains

Les murs de béton ont été posés dans le but de lutter contre le phénomène de «harraga» (émigration clandestine), qui a pris de l’ampleur en 2020 et 2021. (Photo, réseaux sociaux)
Les murs de béton ont été posés dans le but de lutter contre le phénomène de «harraga» (émigration clandestine), qui a pris de l’ampleur en 2020 et 2021. (Photo, réseaux sociaux)
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Publié le Mercredi 09 mars 2022

Algérie: sur le littoral d’Oran, des murs antimigrants provoquent la colère des riverains

  • Les autorités locales de la ville balnéaire d’Oran ont entamé la construction de murs antimigrants le long de certaines parties du littoral
  • Les murs de béton ont été posés dans le but de lutter contre le phénomène de «harraga» (émigration clandestine), qui a pris de l’ampleur en 2020 et 2021

RABAT: Les autorités locales de la ville balnéaire d’Oran ont entamé la construction de murs antimigrants le long de certaines parties du littoral, ce qui a provoqué la colère des riverains, qui y voient une atteinte au patrimoine naturel.

«L’opération de bétonnage des accès à des plages de la daïra côtière d’Aïn el-Turk se poursuit. Après les plages de Trouville et de Bomo, c’est au tour de la Grande-Plage de recevoir, depuis jeudi dernier, les équipes de Cosider qui procèdent à l’installation de panneaux de béton d’une hauteur de quatre mètres», rapporte le quotidien Liberté dans son édition du 6 mars.

Les murs de béton ont été posés dans le but de lutter contre le phénomène de «harraga» (émigration clandestine), qui a pris de l’ampleur en 2020 et 2021. L’année dernière, plus de quatre cents clandestins sont morts en tentant de traverser l’Espagne, alors que, en 2020, ils étaient deux cent quatre-vingt-onze, selon l’ONG espagnole CIPIMD.

Pendant la semaine du 27 septembre au 3 octobre 2021, ils étaient quelque mille neuf cents migrants à tenter la traversée, selon le journaliste Ignacio Cembrero, spécialiste des questions migratoires. Ces migrants étaient majoritairement algériens.

Si, auparavant, ce phénomène ne touchait que les jeunes en difficulté, ce sont désormais des familles entières, voire des enfants, qui tentent la dangereuse traversée à bord d’embarcations de fortune. Le phénomène ne touche plus seulement les catégories sociales à faible revenu, mais également les plus aisés.

«Le nouveau phénomène de “harraga familiale”, qui concerne des femmes, des bébés, des femmes enceintes et des personnes handicapées, nous donne une idée du degré de désespoir», avait alors réagi Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH).

La ville d’Oran, située à proximité des côtes espagnoles, est particulièrement prisée des réseaux de passeurs de migrants.

Les clandestins déboursent des sommes astronomiques pour pouvoir embarquer. Certains médias algériens parlent de 900 000 dinars algériens (soit plus de 5 700 euros au taux officiel).

«Une idée ridicule»

Interrogé par Arab News en français, Mourad, un Oranais qui habite près de l’un de ces murs et qui a préféré s’exprimer sous couvert d’anonymat, dénonce une décision «ridicule».

Il évoque une décision «égoïste» de la part des autorités, étant donné que «ces migrants peuvent tout simplement utiliser d’autres points de départ le long de la côte oranaise». «Peuvent-ils murer tout le littoral algérien?», s’interroge-t-il.

Pour sa part, Mahmoud estime que les autorités «devraient aborder le vrai problème», c’est-à-dire «le chômage, l’inflation et le mal-vivre» qui incitent ces Algériens – de toutes les catégories sociales – à quitter le payer à la recherche d’un avenir meilleur.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com