Dernier adieu à Jean-Pierre Pernaut: la famille TF1, des politiques et des anonymes

L’arrivée du cercueil a été saluée par des applaudissements nourris, selon la tradition réservée aux gens du spectacle et aux personnalités populaires. (Photo, AFP)
L’arrivée du cercueil a été saluée par des applaudissements nourris, selon la tradition réservée aux gens du spectacle et aux personnalités populaires. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 09 mars 2022

Dernier adieu à Jean-Pierre Pernaut: la famille TF1, des politiques et des anonymes

L’arrivée du cercueil a été saluée par des applaudissements nourris, selon la tradition réservée aux gens du spectacle et aux personnalités populaires. (Photo, AFP)
  • En la basilique Sainte-Clotilde, la cérémonie s'est déroulée dans l'intimité amicale et familiale, en présence de Brigitte Macron, de l'ancien président Nicolas Sarkozy et de l'ancienne Garde des Sceaux Rachida Dati
  • «Jean-Pierre était plus qu'un collègue. C'est un compagnon de route qui a fait une télévision que j'aime. C'était la France des terroirs qui remplaçait le Paris qui pétille», a confié Michel Drucker

PARIS: Personnalités des médias dont la famille TF1 au grand complet, représentants du monde politique et plusieurs centaines d'anonymes ont assisté mercredi à Paris aux obsèques de Jean-Pierre Pernaut, star populaire du JT de 13H00 de la chaîne privée, décédé à l’âge de 71 ans.   

En la basilique Sainte-Clotilde, la cérémonie s'est déroulée dans l'intimité amicale et familiale, en présence de Brigitte Macron, de l'ancien président Nicolas Sarkozy et de l'ancienne Garde des Sceaux Rachida Dati. 

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Carla Bruni, l'ancien président Nicolas Sarkozy et Brigitte Macron. (Photo, AFP)

L’arrivée du cercueil a été saluée par des applaudissements nourris, selon la tradition réservée aux gens du spectacle et aux personnalités populaires.  

Deux grandes photos du journaliste avaient été installées sous la voussure de la basilique. L’abbé Alain de La Morandais comptait parmi les officiants. Un important dispositif avait été mis en place pour éviter toute intrusion dans l’église, en dehors d’une liste établie par la famille. 

Valérie Pécresse, Carla Bruni, Michel Drucker, plusieurs Miss France dont Sylvie Tellier, le président du groupe TF1 Gilles Pélisson, les journalistes Anne-Claire Coudray, Claire Chazal, Gilles Bouleau, Dominique Lagrou-Sempère, Patrick Poivre d'Arvor, David Pujadas et Laurent Delahousse, le judoka David Douillet, ainsi que les animateurs Jean-Pierre Foucault, Nikos Aliagas, Denis Brogniart et Cyril Hanouna étaient présents.  

« Jean-Pierre était plus qu'un collègue. C'est un compagnon de route qui a fait une télévision que j'aime. C'était la France des terroirs qui remplaçait le Paris qui pétille », a confié Michel Drucker sur TF1. 

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Michel Drucker. (Photo, AFP)

Dans la foule, Françoise Duchemin, une retraitée parisienne de 75 ans, a dit qu'elle « a regardé le journal de Jean-Pierre Pernaut pendant trente ans ». « Il était proche des gens et il parlait de toute la France », a-t-elle ajouté. 

Pour Jean-Marc Lavoix, un informaticien de 47 ans, « Jean-Pierre Pernaut, c'était le rendez-vous incontournable avec mes grands-parents et parents. On disait: ‘On regarde Pernaut’. On ne disait pas on regarde le journal ». 

Selon le journal de 13H de TF1, qui a consacré mercredi une édition spéciale à son présentateur vedette avec l'hommage des régions, la cérémonie religieuse s'est ouverte sur la chanson « Que je t'aime! » de Johnny Hallyday. L'inhumation devait se dérouler dans la plus stricte intimité à Louveciennes (Yvelines).  

Régulièrement cité parmi les personnalités les plus populaires de France, Jean-Pierre Pernaut est mort le 2 mars à 71 ans des suites de son cancer du poumon. Pendant 33 ans, il s’était imposé comme le roi de l’info de la mi-journée, avec une formule axée sur la proximité.  

Celui qui avait intégré TF1 dès sa création avait décidé de se retirer du JT en décembre 2020, au plus haut de ses audiences. Malade, le septuagénaire était toutefois resté actif avec « JPP TV », une plateforme en ligne de sujets régionaux créés par TF1, et une émission hebdomadaire « Jean-Pierre et vous » présenter sur la chaîne d’info LCI (groupe TF1). 

Il avait également créé en 2021 un magazine papier, baptisé « Au cœur des régions ». 


Emeutes en Nouvelle-Calédonie: Macron convoque une réunion de crise

Un habitant masqué surveille des militants à l'entrée de Tuband, dans le quartier Motor Pool de Nouméa, le 15 mai 2024, au milieu de manifestations liées au débat sur un projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les prochaines élections dans l'outre-mer français de Nouvelle-Calédonie. (AFP)
Un habitant masqué surveille des militants à l'entrée de Tuband, dans le quartier Motor Pool de Nouméa, le 15 mai 2024, au milieu de manifestations liées au débat sur un projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les prochaines élections dans l'outre-mer français de Nouvelle-Calédonie. (AFP)
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  • Les dirigeants des Républicains ont demandé que le Conseil des ministres instaure mercredi l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie pour mettre fin aux émeutes
  • Le président Emmanuel Macron a convoqué mercredi matin une réunion de crise après une nouvelle nuit d'émeutes en Nouvelle-Calédonie

PARIS: Le président Emmanuel Macron a convoqué mercredi matin une réunion de crise après une nouvelle nuit d'émeutes en Nouvelle-Calédonie, qui a fait deux morts et des centaines de blessés, ont annoncé ses services.


La mairie de Paris demande au préfet d'interdire les maraudes d'ultradroite «  discriminatoires  »

Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri. (AFP).
Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri. (AFP).
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  • Le reportage donne à voir "le pire de l'humanité: le tri dans la solidarité, le tri en fonction de l'ethnie, le tri en fonction de la religion", écrivent Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, respectivement premier adjoint et adjointe aux solidarités
  • Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri

PARIS: Deux adjoints de la maire de Paris Anne Hidalgo ont demandé mardi au préfet de police Laurent Nunez d'interdire les maraudes "discriminatoires" dans la capitale, menées par des groupes d'ultradroite aux propos "ouvertement racistes", après un reportage de BFMTV.

Le reportage en question donne à voir "le pire de l'humanité: le tri dans la solidarité, le tri en fonction de l'ethnie, le tri en fonction de la religion", écrivent Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, respectivement premier adjoint et adjointe aux solidarités, dans un courrier transmis à l'AFP.

Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri.

"On ne donne qu'aux Blancs", dit ainsi une jeune femme. "Les noirs évidemment et les arabes, on ne leur donne pas."

Des propos "extrêmement choquants, ouvertement racistes et discriminatoires" pour les deux adjoints, "qui sont de nature, selon nous, à relever d'une qualification pénale et salissent en tout état de cause l'image de notre ville, tout en étant susceptibles de troubler l'ordre public".

Les deux élus de gauche rappellent qu'en 2007, le Conseil d'Etat avait interdit la distribution des "soupes au cochon", une "façon détournée des extrémistes de droite d'exclure les musulmans".

Le groupuscule suivi par BFMTV "va plus loin en revendiquant son racisme et justifiant ces pratiques discriminatoires", s'alarment-ils.

Les élus de la municipalité demandent à Laurent Nunez et au ministre de l'Intérieur de "prendre les mesures d'interdiction de ce genre de distributions alimentaires qui sont plus sûrement des opérations de promotion de la haine que de solidarité".

Samedi, plusieurs centaines de militants d'ultradroite ont défilé à Paris. La préfecture de police de Paris avait pourtant interdit cette manifestation annuelle en arguant d'un risque de troubles à l'ordre public, mais le tribunal administratif de Paris a suspendu cette mesure.


Nouvelle-Calédonie: un mort lors d'une nouvelle nuit d'émeutes, lés députés votent la révision constitutionnelle

Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville. (AFP).
Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville. (AFP).
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  • Plusieurs bâtiments publics de Nouméa ont brûlé dans la nuit, a constaté un correspondant de l'AFP
  • Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville

NOUMEA: Une personne a été tuée par balle dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une deuxième nuit consécutive d'émeutes en Nouvelle-Calédonie, alors que les députés votaient à Paris la révision constitutionnelle du corps électoral à l'origine de la colère du camp indépendantiste.

Selon le représentant de l'Etat dans l'archipel français du Pacifique Sud, cette personne, touchée par des tirs avec deux autres personnes, est décédée des suites de ses blessures à l'hôpital de Nouméa.

Le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, a précisé devant la presse que la victime n'avait pas été victime "d'un tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu'un qui a certainement voulu se défendre".

Malgré le couvre-feu mis en place dans la principale ville du territoire dès 18h00 locales mardi (9h00 à Paris), les graves violences qui ont débuté lundi dans l'archipel ont repris dès la nuit tombée, marquée par de nombreux incendies, pillages et  échanges de tirs, y compris contre les forces de l'ordre.

Plusieurs bâtiments publics de Nouméa ont brûlé dans la nuit, a constaté un correspondant de l'AFP.

Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville.

"On est dans une situation que je qualifierais d'insurrectionnelle", a déploré M. Le Franc, "L'heure doit être à l'apaisement (...) l'appel au calme est impératif", a-t-il insisté. "Je vous laisse imaginer ce qui va se passer si des milices se mettaient à tirer sur des gens armés".