Dans l'ombre de l'aide humanitaire, le soutien macroéconomique à l'Ukraine

Des réfugiés ukrainiens arrivent à la gare de Przemysl, dans l'est de la Pologne, le 8 mars 2022 (Photo, AFP).
Des réfugiés ukrainiens arrivent à la gare de Przemysl, dans l'est de la Pologne, le 8 mars 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 10 mars 2022

Dans l'ombre de l'aide humanitaire, le soutien macroéconomique à l'Ukraine

  • La Banque mondiale apporte près de trois milliards de dollars à l'Ukraine au titre d'un plan de financement de la reprise après urgence économique
  • 1,4 milliard sont accordés par le FMI à l'Ukraine au titre de l'instrument de financement rapide qui permet d'obtenir des fonds sans délai et sans conditions

WASHINGTON: L'aide humanitaire et sécuritaire afflue en Ukraine. Moins visible, le soutien macroéconomique, apporté par la communauté internationale au gouvernement, est tout aussi vital pour permettre au pays de continuer à fonctionner.

"L'économie ukrainienne est en train de s'effondrer. Le gouvernement doit dépenser des sommes colossales rapidement sans avoir accès aux recettes fiscales ou aux recettes intérieures", souligne Adnan Mazarei, expert au Peterson Institute for International Economics, un think-tank basé à Washington.

"Il est absolument crucial que la communauté internationale fournisse une assistance rapide non seulement à des fins humanitaires, mais encore pour que certaines des fonctions fondamentales du gouvernement puissent continuer", dit-il.

Il relève aussi la nécessité d'injecter des liquidités dans les caisses du gouvernement pour soutenir notamment le secteur bancaire alors que la population fuit en masse le pays en emportant ses économies.

Sur 13,6 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine qui devraient être débloqués par les États-Unis cette semaine, 1,8 milliard doivent ainsi être consacrés aux besoins macroéconomiques de l'Ukraine pour assurer "la continuité du gouvernement", prévenir les cyberattaques et soutenir le secteur de l'énergie, selon le projet de loi déposé au Congrès américain.

De son côté, le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a entériné mercredi une aide de 1,4 milliard de dollars en faveur de l'Ukraine.

"Les besoins de financement sont importants, urgents et pourraient augmenter considérablement à mesure que la guerre se poursuit", a réagi sa directrice générale, Kristalina Georgieva. Elle a également signalé que l'Ukraine allait connaître une "profonde récession" cette année.

Avant la guerre, l'institution de Washington tablait sur une croissance de l'économie ukrainienne de 3,6% cette année.

L'aide d'urgence doit permettre au gouvernement de "répondre aux besoins urgents de la balance des paiements (...) et fournira un soutien essentiel à court terme", estime le Fonds.

Ces sommes sont significatives au regard du PIB de l'Ukraine : près de 155,5 milliards de dollars fin 2020, selon les données de la Banque mondiale.

Le FMI avait un programme en cours avec l'Ukraine avec 2,2 milliards qui devaient être débloqués d'ici la fin juin.

Mais cet accord a été annulé pour en concevoir un autre dédié à la reprise "lorsque les conditions le permettront", a précisé le FMI. 

Argent sans conditions

Les 1,4 milliard sont, eux, accordés au titre de "l'instrument de financement rapide", qui permet d'obtenir des fonds sans délai et sans conditions, ou presque.

Kristalina Georgieva avait souligné mardi soir que l'heure était à "la gestion de crise" et non pas aux "réformes" qui étaient exigées avant le conflit.

Même son de cloche à la Banque mondiale. En annonçant lundi son aide de près de 500 millions de dollars, elle a souligné l'enjeu : aider le gouvernement "à fournir des services essentiels aux Ukrainiens, notamment les salaires des travailleurs hospitaliers, les pensions pour les personnes âgées et les programmes sociaux pour les personnes vulnérables".

Axel van Trotsenburg, son directeur des opérations, a répété mercredi que "le gouvernement ukrainien a(vait) désespérément besoin de ressources budgétaires pour payer les retraités, pour payer les salaires des fonctionnaires, pour faire fonctionner le système de santé", lors d'un entretien sur Sky News.

Les experts soulignent néanmoins que malgré son ampleur, l'aide directe au gouvernement ne sera sans doute pas suffisante pour éviter une crise économique majeure alors que l'Ukraine était déjà avant l'invasion par la Russie, parmi les pays les plus pauvres d'Europe.

"Les flux d'argent ne peuvent jamais vraiment remplacer les pertes de PIB", observe ainsi Homi Kharas, économiste à la Brookings institution, citant notamment les pertes commerciales qui vont être significatives. "L'argent peut aider à réduire un peu l'impact de cela, mais ne pourra certainement pas le compenser" totalement.

Reconstruction

Bien consciente de cela, la Banque mondiale, qui va apporter au total quelque trois milliards de dollars dans les mois à venir, a baptisé son aide "Financement de la reprise après une urgence économique".

L'université canadienne McGill crée des vidéos en ukrainien sur la médecine de guerre

Réanimer, intuber, soigner une plaie provoquée par des éclats d'obus, par un bâtiment effondré... l'université canadienne McGill a mis sur pied en quelques heures des vidéos traduites en ukrainien pour aider tous les soignants à pratiquer la médecine de guerre.

Ses confrères font face à un "scénario inimaginable en 2022", une "situation très complexe", "stressante", raconte à l'AFP le Dr Tarek Razek, chef de traumatologie du Centre universitaire de santé McGill.

En d'autres termes, elle est d'ores et déjà tournée vers l'après-conflit.

Personne ne sait combien de temps va durer la guerre mais une chose est sûre : il y aura un "énorme problème de reconstruction de l'Ukraine", opine Adnan Mazarei. Et la communauté doit la préparer dès maintenant pour éviter un impact durable en Ukraine et dans les pays voisins.

La dirigeante du FMI abonde: une fois la guerre terminée et une évaluation des dommages effectuée, "un soutien important supplémentaire sera probablement nécessaire pour soutenir les efforts de reconstruction".


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.


Australie: la communauté juive, bouleversée et en colère, enterre «le Rabbin de Bondi»

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
Short Url
  • Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies
  • Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé

SYDNEY: Dans une synagogue bondée, emplie de cris et de larmes, la communauté juive de Sydney traumatisée a rendu hommage mercredi au rabbin Eli Schlanger, première victime de l'attentat antisémite de la plage de Bondi a être mise en terre.

Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies.

Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé.

David Deitz, homme d'affaires de 69 ans, qui connaissait M. Schlanger "depuis très, très longtemps", explique à l'AFP que le rabbin a eu "une influence positive sur beaucoup de gens".

"C'est un choc pour l'Australie de voir un tel événement se produire ici. Ce n'est pas dans la nature des Australiens", poursuit-il.

Une forte présence sécuritaire a été mobilisée lors des obsèques, avec des policiers alignés dans la rue fermée au public.

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme.

En 2021, le nombre de juifs australiens était estimé à 117.000.

"Ils auraient pu nous écouter" 

Jillian Segal, la responsable de la lutte contre l'antisémitisme en Australie, a fustigé cette semaine des préjugés antijuifs "qui s’insinuent dans la société depuis de nombreuses années et contre lesquels nous ne nous sommes pas suffisamment élevés".

Mme Segal a été la première nommée à ce poste après une série d'attaques antisémites à Melbourne et à Sydney, au début de la guerre d'Israël dans la bande de Gaza.

Au cours des 12 mois suivant l’attaque du Hamas en Israel du 7 octobre 2023 qui a déclenché cette guerre, les incidents de nature antisémite en Australie ont augmenté de 316%, dépassant les 2.000, dit-elle.

"Nous devrions pouvoir être qui nous sommes sans avoir peur", a déclaré Brett Ackerman, un analyste de données âgé de 37 ans.

La colère gagne certains membres de la communauté qui estiment que leur cri d'alarme face à la montée de l'antisémitisme depuis le 7-Octobre n'a pas été pris en compte.

"Ils auraient pu nous écouter" se désole M. Ackerman. Pour lui, l'attaque n'était "pas une surprise".

A côté de lui, le rabbin Yossi Friedman acquiesce. "Le message était clair depuis un peu plus de deux ans", soutient-il. "Est-ce que nous nous sentons en sécurité? Pour être honnête, pas vraiment."

"Nous pensions être en sécurité. Nos grands-parents et arrière-grands-parents étaient des survivants de la Shoah, et beaucoup d’entre eux sont venus ici pour échapper à la haine et au sang versé, aux pogroms, à la persécution (...) et c'est ce qu'on retrouve ici", observe-t-il.

"Problème de société"

Le Premier ministre Anthony Albanese a dénoncé l'attaque de Bondi comme un acte terroriste antisémite de "pure méchanceté" perpétré par des hommes inspirés par l’idéologie jihadiste du groupe État islamique.

Mais il a rejeté les critiques selon lesquelles son gouvernement n'avait pas réagi suffisamment à l'appel de Mme Segal.

Le Premier ministre a souligné que son gouvernement avait pénalisé les discours de haine et interdit le salut nazi et les symboles haineux, entre autres.

Depuis la fusillade, M. Albanese mène une initiative conjointe entre le gouvernement central et les Etats d'Australie en faveur d’un contrôle plus strict des armes à feu. L'assaillant le plus âgé possédait six armes dûment enregistrées.

Mais pour l'écrivain Danny Gingef, 66 ans, "la réforme des armes à feu est une diversion totale par rapport au vrai problème, qui est la haine, il faut identifier la haine là où elle commence".

Au départ du cercueil, les spectateurs ont entonné des chants en hébreu. Submergés par l’émotion, certains se sont effondrés dans les bras de leurs proches, à peine capables de tenir debout.

"Je sens que ces dernières années, les Juifs ont été en état d’alerte maximale", dit M. Gingef. Il se sent triste et en colère, et fait référence aux "marches de la haine" où il a vu des manifestants porter des drapeaux du Hezbollah.

Pour lui, il n’y a pas "beaucoup plus que nous puissions faire" sans le soutien des autorités et d’autres groupes.

"L’antisémitisme n’est pas un problème que les Juifs doivent résoudre, c’est un problème de société".

lec-oho/mjw/lgo/alh/pt

 


La BBC va "se défendre" face à la plainte en diffamation à 10 milliards de dollars de Trump

Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump poursuit la BBC pour diffamation et pratiques trompeuses, réclamant jusqu’à 10 milliards $ après un montage contesté de son discours du 6 janvier 2021
  • L’affaire secoue l’audiovisuel public britannique : démissions à la tête de la BBC, lettre d’excuses envoyée à Trump, et réexamen annoncé de la charte royale

LONDRES: La BBC a assuré mardi qu'elle allait "se défendre" contre la plainte en diffamation du président américain Donald Trump, qui réclame 10 milliards de dollars au groupe audiovisuel public britannique pour un montage vidéo contesté de l'un de ses discours.

La plainte, déposée lundi devant un tribunal fédéral à Miami par le président américain et consultée par l'AFP, demande "des dommages et intérêts d'un montant minimum de 5 milliards de dollars" pour chacun des deux chefs d'accusation: diffamation et violation d'une loi de Floride sur les pratiques commerciales trompeuses et déloyales.

"Ils ont littéralement mis des mots dans ma bouche", s'est plaint le milliardaire de 79 ans, lundi devant la presse.

"Nous allons nous défendre dans cette affaire", a répondu un porte-parole de la BBC mardi matin, sans faire davantage de commentaire sur la procédure.

Le groupe audiovisuel britannique, dont l'audience et la réputation dépassent les frontières du Royaume-Uni, est dans la tourmente depuis des révélations sur son magazine phare d'information "Panorama".

Ce dernier a diffusé, juste avant la présidentielle américaine de 2024, des extraits distincts d'un discours de Donald Trump du 6 janvier 2021, montés de telle façon que le républicain semble appeler explicitement ses partisans à attaquer le Capitole à Washington.

Des centaines de ses partisans, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d'assaut ce jour-là le sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden.

"La BBC, autrefois respectée et aujourd'hui discréditée, a diffamé le président Trump en modifiant intentionnellement, malicieusement et de manière trompeuse son discours dans le but flagrant d'interférer dans l'élection présidentielle de 2024", a dénoncé lundi un porte-parole des avocats du républicain contacté par l'AFP.

"La BBC a depuis longtemps l'habitude de tromper son public dans sa couverture du président Trump, au service de son programme politique de gauche", a-t-il ajouté.

- Lettre d'excuses -

Au Royaume-Uni, la controverse a relancé le brûlant débat sur le fonctionnement de l'audiovisuel public et son impartialité, alors que le groupe a déjà été bousculé ces dernières années par plusieurs polémiques et scandales.

L'affaire a poussé à la démission son directeur général Tim Davie et la patronne de BBC News Deborah Turness.

Le président de la BBC Samir Shah a pour sa part envoyé une lettre d'excuses à Donald Trump et la BBC a indiqué "regretter sincèrement la façon dont les images ont été montées" mais contesté "fermement qu'il y ait une base légale pour une plainte en diffamation".

Le groupe audiovisuel a "été très clair sur le fait qu'il n'y a pas matière à répondre à l'accusation de M. Trump en ce qui concerne la diffamation. Je pense qu'il est juste que la BBC reste ferme sur ce point", a soutenu mardi matin le secrétaire d'Etat britannique à la Santé Stephen Kinnock, sur Sky News.

Le gouvernement a également annoncé mardi le début du réexamen de la charte royale de la BBC, un processus qui a lieu tous les dix ans, pour éventuellement faire évoluer sa gouvernance, son financement ou ses obligations envers le public britannique.

La plainte de Donald Trump estime que, malgré ses excuses, la BBC "n'a manifesté ni véritables remords pour ses agissements ni entrepris de réformes institutionnelles significatives afin d'empêcher de futurs abus journalistiques".

Le président américain a lancé ou menacé de lancer des plaintes contre plusieurs groupes de médias aux Etats-Unis, dont certains ont dû verser d'importantes sommes pour mettre fin aux poursuites.

Depuis son retour au pouvoir, il a fait entrer à la Maison Blanche de nombreux créateurs de contenus et influenceurs qui lui sont favorables, tout en multipliant les insultes contre des journalistes issus de médias traditionnels.

L'un de ces nouveaux venus invités par le gouvernement Trump est la chaîne conservatrice britannique GB News, proche du chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage.