Netflix assoit sa stature hollywoodienne en 2022

Le logo de Netflix est vu sur le bâtiment de Netflix, Inc. sur Sunset Boulevard à Los Angeles, Californie. (AFP).
Le logo de Netflix est vu sur le bâtiment de Netflix, Inc. sur Sunset Boulevard à Los Angeles, Californie. (AFP).
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Publié le Vendredi 11 mars 2022

Netflix assoit sa stature hollywoodienne en 2022

  • Netflix s'impose au fil des années comme un acteur majeur du cinéma et sort le grand jeu à coup de grands noms hollywoodiens
  • En France, la plateforme, en tête des nominations dans la course aux Oscars, a annoncé la sortie de 25 productions françaises en 2022 et 20 oeuvres en tournage

PARIS: Netflix, déjà en tête des nominations dans la course aux Oscars avec "The Power of the Dog", part à l'abordage du cinéma avec une armada de plus de 80 films prévus en 2022 et des séries alignant les grands noms du secteur.

Le géant américain du streaming, qui s'impose au fil des années comme un acteur majeur du cinéma entre succès populaires ("Don't look up", 2021) et d'auteur ("Roma", 2018; "The Power of the Dog", 2021), sort le grand jeu à coup de grands noms hollywoodiens, à la réalisation comme à l'interprétation: Jessica Chastain, Judd Apatow, Guillermo del Toro, Ryan Gosling, Daniel Craig... avec pour point culminant "The Gray Man", première superproduction de la plateforme, a annoncé à Paris la direction de Netflix France, lors d'une conférence de presse.

Réalisé par les frères Russo ("Captain America", "Avengers"), le film constituera le premier opus d'une franchise de films d'action. Son personnage central, un ancien agent de la CIA reconverti en tueur à gages, est incarné par Ryan Gosling qui affrontera Chris Evans parmi un parterre d'autres stars dont Ana de Armas, Wagner Moura, Dhanush ou Regé-Jean Page.

Dans la veine des franchises cinématographiques rentables, Netflix diffusera aussi "A couteaux tirés 2" où Daniel Craig, jeune James Bond retraité, devra élucider une nouvelle énigme en Grèce.

Enfin, près de quatre ans après son annonce, le remake du dessin animé "Pinocchio" par Guillermo del Toro sortira en version musicale.

Les nouvelles saisons de plusieurs séries étrangères phares font aussi leur retour: "Stranger Things" (27 mai puis 1er juillet), "Peaky Blinders" (saison finale dès le 10 juin) et la saison 5 de "The Crown".

«25 productions françaises»

En France, Netflix a annoncé la sortie de 25 productions françaises en 2022 et 20 oeuvres en tournage. Au total, la plateforme investira un montant total de 200 millions d'euros cette année dans l'audiovisuel et le cinéma français dont 40 millions financeront 10 films qui sortiront en salles.

Le filon des suites de films à succès est ici aussi exploité avec le retour début mai d'Omar Sy, sous contrat pour plusieurs années avec la plateforme, dans "Loin du périph'", la suite de "L'autre côté du périph'" (2012), avec Laurent Lafitte.

A venir aussi "Balle perdue 2", après un premier volet qui avait cumulé plus de 37 millions de vues dans le monde après son premier mois d'exploitation en 2020, asseyant la popularité des long métrages musclés à la française tels que "Bronx" ou plus récemment "Sans répit", avec Franck Gastambide.

Le géant du streaming mise également sur de nouveaux talents en produisant le premier film de l'actrice Rachel Suissa ("Mesrine", "La vérité si je mens 3"), "Les liaisons dangereuses", adaptation contemporaine du roman de Choderlos de Laclos pour un public jeune adulte.

Autres valeurs montantes appuyées par Netflix: le réalisateur Romain Gavras avec "Athena", coécrit avec Ladj Ly ("Les Misérables") et Elias Belkeddar ("Mes jours de gloire"), avec pour tête d'affiche Dali Benssalah.

Côté séries, la plateforme mise dans l'Hexagone sur "Drôle", création de la scénariste Fanny Herrero ("Dix pour cent") qui plonge dans l'univers du stand-up, mais aussi sur le documentaire "Johnny by Johnny" sur l'icône française du rock. 

Elle mettra également le rap francophone à l'honneur avec "Nouvelle Ecole", une série de docu-réalité dans laquelle Niska, Shay et SCH recherchent la prochaine pépite du hip-hop.

La série "Notre-Dame: la part du feu" sur l'incendie de la célèbre cathédrale parisienne, portée notamment par Roschdy Zem, Caroline Proust et Simon Abkarian, sera disponible cet automne.

Parmi les nouveautés hexagonales annoncées : "En place" une série cocréé par Jean-Pascal Zadi ("Tout simplement noir") et le film "Le Roi des ombres", une adaptation contemporaine d'une légende africaine imaginée par le rappeur Kaaris. 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.