Trump est-il prêt à repartir en campagne? Le diagnostic des médecins

Le président américain, Donald Trump (Photo, Mandel NGAN/AFP).
Le président américain, Donald Trump (Photo, Mandel NGAN/AFP).
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Publié le Lundi 12 octobre 2020

Trump est-il prêt à repartir en campagne? Le diagnostic des médecins

  • Le médecin de la Maison Blanche, Sean Conley, a dit s'attendre « à ce que le président puisse reprendre ses activités publiques » samedi « sans risque »
  • Le risque le plus commun d'une hyperactivité après une maladie est l'affaiblissement du système immunitaire

WASHINGTON: Quelques jours seulement après être sorti de l'hôpital où il a reçu un traitement expérimental contre la Covid-19 et de l'oxygène, Donald Trump se dit impatient de repartir en campagne. Mais ses adversaires et certains experts s'inquiètent d'une décision peut-être trop hâtive du président américain.

Chaque patient est différent

Il existe de grandes différences dans la durée de convalescence des malades du coronavirus, rappelle Amesh Adalja, spécialiste des maladies infectieuses et enseignant à l'Université Johns Hopkins de Baltimore.

« Certains patients peuvent reprendre une activité quotidienne très rapidement. Pour d'autres, il faudra plusieurs semaines », dit-il.

En général, « pour un septuagénaire contaminé par la maladie Covid-19 et qui a été hospitalisé, cela prend généralement quelques semaines pour retrouver une activité normale », explique le médecin.

« Mais comme c'est le président, il a beaucoup de gens autour de lui pour l'aider. Il ne fait probablement pas les courses et ne conduit pas de voiture », ajoute-t-il.

Donald Trump, 74 ans, a passé trois nuits à l'hôpital avant de revenir le 5 octobre à la Maison Blanche, où il dispose d'une unité médicale.

Mangala Narasimhan, directrice des soins intensifs du groupe hospitalier Northwell Health à New York, précise que les malades de l'âge de Trump mis sous oxygène pour traiter une pneumonie continuent à souffrir de fatigue sévère et de douleurs musculaires pendant quelques temps.

Les deux médecins soulignent qu'il est très difficile de connaître l'état exact de sa convalescence car l'équipe médicale et l'entourage du président ont fourni des informations vagues et parfois contradictoires.

Un retour risqué

Le risque le plus commun d'une hyperactivité après une maladie est l'affaiblissement du système immunitaire.

« Il a besoin de son système immunitaire pour combattre le virus, c'est pour ça qu'on vous dit de vous reposer et de beaucoup boire (après une hospitalisation) parce que votre système immunitaire doit être à son meilleur niveau », explique Narasimhan.

C'est particulièrement important dans le cas des patients âgés, plus susceptibles de faire une rechute avec des symptômes comme de la fièvre et des frissons.

On ignore aussi les détails de ses antécédents médicaux et de son état de santé, tout au plus sait-on qu'il souffre d'une forme légère de maladie cardiovasculaire, précise Adalja.

Les médecins de Trump n'ont pas non plus rendu publics les résultats de ses examens à l'hôpital qui pourraient donner plus d'informations, ajoute le Dr. Narasimhan.

Comme les « marqueurs de l'inflammation », qui indiqueraient comment il se remet de la phase inflammatoire de la maladie, ou les analyses sanguines pour connaître les risques de développer des caillots.

« Les patients ont tendance à produire des caillots sanguins et, en fonction de certaines analyses, ils doivent être suivis pendant 30 jours » et éventuellement prendre un médicament pour l'éviter, dit Narasimhan. « Il y a beaucoup d'autres symptômes et d'effets secondaires de ce virus que l'on commence à comprendre », souligne-t-elle.

Une petite partie des patients continuent notamment à souffrir de fatigue et de souffle court pendant des mois.

Encore contagieux ?

Le médecin de la Maison Blanche, Sean Conley, a dit s'attendre « à ce que le président puisse reprendre ses activités publiques » samedi « sans risque », expliquant que son test positif remonterait à ce moment-là à 10 jours. Mais le délai qui importe est le nombre de jours sans symptômes, et ce chiffre n'a pas été dévoilé.

Les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) recommandent pour les patients ayant souffert d'une forme légère ou modérée de Covid-19, un isolement et des précautions pendant dix jours après la disparition des symptômes et une absence de fièvre pendant 24 heures.

Pour les cas plus sévères, les CDC recommandent une période d'isolement de 20 jours. Mais, dans le cas de Trump, « on ne sait pas si c'était modéré ou sévère », dit le Dr. Narasimhan.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.