Zelensky évoque une «approche fondamentalement différente» de Moscou dans les pourparlers avec Kiev

 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky parle face à la caméra dans une rue de Kiev, en Ukraine. (AFP).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky parle face à la caméra dans une rue de Kiev, en Ukraine. (AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 13 mars 2022

Zelensky évoque une «approche fondamentalement différente» de Moscou dans les pourparlers avec Kiev

  • Interrogé sur des déclarations du président russe Vladimir Poutine, le président ukrainien s'est dit «content d'avoir un signal de la Russie»
  • M. Zelensky a cependant déploré que les «partenaires occidentaux (de l'Ukraine) ne soient pas suffisamment engagés» dans cette approche

KIEV: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité samedi d'une nouvelle approche, "fondamentalement différente", de Moscou dans ses récents pourparlers avec Kiev, soulignant que la Russie ne se contentait plus de "juste poser des ultimatums".

Interrogé sur des déclarations vendredi du président russe Vladimir Poutine, qui avait évoqué des "avancées" dans les pourparlers russo-ukrainiens, le président ukrainien s'est dit "content d'avoir un signal de la Russie", lors d'une conférence de presse à Kiev diffusée sur le compte Telegram de la présidence ukrainienne.

Lors des dernières discussions, "on a commencé à parler", et Moscou "ne pose plus simplement des ultimatums", ce qui constitue "une approche fondamentalement différente", a ajouté M. Zelensky. Selon lui, au cours des deux dernières années, l'Ukraine a sollicité Moscou "plus d'une dizaine de fois", "sans jamais avoir entendu qu'un dialogue pouvait avoir lieu." 

M. Zelensky a tenu ces propos alors qu'une rencontre a eu lieu jeudi entre les chefs de la diplomatie russe et ukrainien en Turquie, la première à ce niveau depuis le début du conflit. Auparavant, trois sessions de pourparlers au niveau de délégations avaient eu lieu, la première à la frontière ukraino-bélarusse et les deux suivantes à la frontière polono-bélarusse.

Ces pourparlers se poursuivent par visioconférence, a précisé samedi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, se refusant à donner plus de détails.

Le conseiller présidentiel ukrainien Mykhailo Podolyak a confirmé ces négociations en visioconférence, indiquant que des "sous-groupes de travail" avaient été créés.

M. Zelensky a cependant déploré que les "partenaires occidentaux (de l'Ukraine) ne soient pas suffisamment engagés" dans cette approche. 

En termes de garanties de sécurité, "l'Ukraine ne pourra pas faire confiance à la Russie après cette guerre sanglante. De telles garanties de sécurité doivent être proposées par d'autres leaders étrangers", a-t-il estimé.

Lors de cette même conférence de presse, le président ukrainien a pour la première fois donné un chiffre sur le nombre de militaires ukrainiens tués depuis le début de l'invasion russe le 24 février.  

"Nous avons environ 1.300 militaires qui ont péri", a déclaré le président ukrainien, sans donner d'autres précisions sur ce bilan.

Il a affirmé que l'armée russe, elle, avait perdu "environ 12.000 hommes". C'est "un rapport de un à dix, mais cela ne me rend pas heureux", a-t-il ajouté. 

Le 2 mars, l'armée russe, qui a engagé quelque 150.000 soldats dans la bataille, avait annoncé avoir perdu près de 500 soldats. Mais elle n'a fourni aucun nouveau chiffre depuis, alors que les combats font rage dans de nombreuses villes du pays, notamment autour de la ville assiégée de Marioupol, sur la mer d'Azov, et dans les environs de Kiev, que les forces russes tentent d'encercler.

Ces bilans fournis de part et d'autre sont à ce stade invérifiables. Le 8 mars, le Pentagone avait estimé à "entre 2.000 et 4.000" le nombre de soldats russes morts dans le conflit.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.