L'Année du café saoudien décrétée par le ministère de la Culture attire les talents locaux

Le café saoudien est associé à l'hospitalité générationnelle et à la générosité liée aux coutumes et traditions du pays (Photo, Fournie).
Le café saoudien est associé à l'hospitalité générationnelle et à la générosité liée aux coutumes et traditions du pays (Photo, Fournie).
Le café saoudien est associé à l'hospitalité générationnelle et à la générosité liée aux coutumes et traditions du pays (Photo, SPA).
Le café saoudien est associé à l'hospitalité générationnelle et à la générosité liée aux coutumes et traditions du pays (Photo, SPA).
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Publié le Lundi 14 mars 2022

L'Année du café saoudien décrétée par le ministère de la Culture attire les talents locaux

  • Le jury a applaudi le profond intérêt des baristas saoudiens pour la préparation du café
  • « L'industrie progresse depuis 2018, et le secteur du café est actuellement l'un des plus grands marchés en expansion dans le monde »

DJEDDAH : Les amateurs de café, les investisseurs, les universités et les dirigeants d'entreprise ont assisté à une exposition spécialisée à Djeddah samedi et dimanche.

L'exposition sur le chocolat et le café a également accueilli le Championnat du Latte Art, qui a débuté samedi avec 30 concurrents, chacun réalisant sa création à base de café en 10 minutes pour la présenter à des experts.
Les 10 derniers concurrents se sont retrouvés dimanche, le gagnant devant être annoncé ce soir.

Le juge principal et formateur certifié de l'Association des cafés de spécialité, Fahad Al-Thubyani, a déclaré que l'objectif du concours était d'encourager les baristas à développer leurs compétences dans l'art de la mousse.

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Le café saoudien est associé à l'hospitalité générationnelle et à la générosité liée aux coutumes et traditions du pays (Photo, Fournie). 

« L’objectif est de présenter une belle tasse de café et, en même temps, leur apprendre à ne pas gaspiller de lait, tout en ayant le souci de l'esthétique », a-t-il déclaré à Arab News, ajoutant que la décision du ministère de la Culture de désigner 2022 comme « l’Année du café saoudien » était une bonne nouvelle pour le secteur.

Pour Al-Thubyani la décision de nommer cette année comme l'Année du café saoudien est une bonne nouvelle pour le marché du café. L'industrie progresse depuis 2018, le secteur du café est actuellement l'un des plus grands marchés en expansion dans le monde. Il commente aussi positivement la décision du ministère de la Culture qui est arrivée au bon moment, pour développer cette activité. «Nous avons de grands talents et une solide expérience sur ce marché, et nous pouvons ainsi nous mesurer à la concurrence internationale.» a-t-il ajouté.

Le juge esthétique philippin Phillip Solera a applaudi le profond intérêt des baristas saoudiens pour la préparation du café.

« Maintenant, il y a beaucoup de baristas saoudiens talentueux et, je pense, qu'ils sont désireux d'apprendre davantage et d'acquérir plus de connaissances sur le café de spécialité. Ils se distinguent désormais dans l'art du latté », a affirmé Solera à Arab News. « En tant que juge visuel, nous examinerons l'apparence du motif du latte art, les difficultés, l'harmonie, la taille, le contraste de texture et les couleurs, l'attrait général du café. »

Najeeb Jiddawi, directeur du centre des médias de l'exposition, a quant à lui précisé que cet événement s'alignait sur la décision du ministère de désigner 2022 comme l'année saoudienne du café.

« Nous tenions absolument à réunir les investisseurs, les hommes d'affaires, les exportateurs de café, les fabricants et les visiteurs », a-t-il déclaré à Arab News. « Il s'agit d'échanger de l'expertise, des informations, en plus d'inviter des organismes du secteur de l'éducation comme l'Université du Roi Abdelaziz et l'Université de Djeddah pour leur présenter les produits les plus représentatifs de cette industrie. »

Le participant saoudien Suhail Al-Badrani, qui avait remporté le concours du latte art de 2021 à Médine, dessine avec de la mousse depuis trois ans. Il a cultivé un intérêt pour la préparation du café pendant le confinement.

« Cela a commencé comme simple passe-temps à la maison, mais ensuite j'ai bifurqué et je suis entré dans le secteur de la préparation du café », a-t-il déclaré à Arab News. « Je me suis beaucoup investi dans ce domaine et j'ai obtenu une accréditation internationale, puis je me suis inscrit à un championnat l'année dernière, et, j'ai remporté la première place. J'espère que cette fois-ci sera ma deuxième victoire. L'intérêt du ministère de la Culture pour ce domaine a donné aux personnes comme moi le coup de pouce dont j'avais besoin pour me perfectionner. »


 


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.