Décès à 101 ans de Leon Schwarzbaum, survivant de l'Holocauste

L'Allemand Leon Schwarzbaum, survivant de l'Holocauste et militant acharné pour la mémoire des crimes du nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale, est mort à 101 ans. (Photo, AFP)
L'Allemand Leon Schwarzbaum, survivant de l'Holocauste et militant acharné pour la mémoire des crimes du nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale, est mort à 101 ans. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 14 mars 2022

Décès à 101 ans de Leon Schwarzbaum, survivant de l'Holocauste

L'Allemand Leon Schwarzbaum, survivant de l'Holocauste et militant acharné pour la mémoire des crimes du nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale, est mort à 101 ans. (Photo, AFP)
  • Son témoignage en 2016 aura marqué le procès de l'ancien garde du camp d'Auschwitz, Reinhold Hanning, condamné à cinq années de réclusion mais qui décéda quelques mois après le verdict sans aller en prison
  • Fin 2021, il était apparu au procès d'un ancien garde d'un camp de Sachsenhausen, Josef Schütz, 101 ans

BERLIN: L'Allemand Leon Schwarzbaum, survivant de l'Holocauste et militant acharné pour la mémoire des crimes du nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale, est mort à 101 ans, a appris lundi l'AFP. 

« Leon Schwarzbaum est décédé dans la nuit de dimanche à lundi. Sa disparition représente une grande perte pour la mémoire collective. Sa colère et son humanité nous manqueront à tous », a affirmé Christoph Heubner
, vice-président exécutif du Comité International d'Auschwitz. 

A plusieurs reprises ces dernières années, il avait témoigné lors de procès contre d'anciens criminels liés au national-socialisme.  

Son témoignage en 2016 aura marqué le procès de l'ancien garde du camp d'Auschwitz, Reinhold Hanning, condamné à cinq années de réclusion mais qui décéda quelques mois après le verdict sans aller en prison. 

Fin 2021, il était apparu au procès d'un ancien garde d'un camp de Sachsenhausen, Josef Schütz, 101 ans.  

Il devait participer à une nouvelle audience de ce procès vendredi, a indiqué Thomas Walther, avocat de parties civiles spécialisé dans la traque de criminels nazis. 

Dans ce témoignage déjà rédigé, que M. Walther devait lire, Léon Schwarzbaum comptait inviter l'accusé, âgé de 101 ans comme lui, à « dire la vérité historique ». « Parlez ici, en ce lieu, de ce que vous avez vécu - comme je l'ai fait pour mon camp », celui des victimes, avait-il écrit. 

M. Schwarzbaum avait régulièrement exprimé sa colère, regrettant que peu de criminels nazis aient comparu en justice, notamment en Allemagne. 

Il « ne voulait pas la haine, il voulait la justice », a dit à ce sujet le Comité international d'Auschwitz. 

Leon Schwarzbaum était né en 1921 à Hambourg dans une famille juive polonaise, mais avait grandi à Bedzin, en Haute-Silésie, dans l'actuelle Pologne, d'où sa famille avait été déportée à Auschwitz en 1943, après la dissolution du ghetto.  

Il est le seul membre de sa famille à avoir survécu aux camps d'Auschwitz, de Buchenwald et à un camp annexe du camp de concentration de Sachsenhausen, au nord de Berlin.  

Il a ensuite vécu à Berlin-Ouest comme marchand d'art et d'antiquités tout en continuant à s'engager sans cesse pour rappeler les horreurs du nazisme, à travers des conférences dans le monde entier ou des interventions dans des écoles. 

« C'est avec une grande tristesse, un grand respect et une grande reconnaissance que les survivants de l'Holocauste du monde entier font leurs adieux à leur ami, compagnon d'infortune et compagnon de route Leon Schwarzbaum, qui est devenu au cours des dernières décennies de sa vie l'un des plus importants témoins de la Shoah », a affirmé M. Heubner dans un communiqué. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.