L’olympisme au cœur de la francophonie

Éric Monnin, vice-président de l’Université de Franche-Comté à l’olympisme et directeur du Centre d'études et de recherches olympiques universitaires. (Photo, Sarah Sfeir)
Éric Monnin, vice-président de l’Université de Franche-Comté à l’olympisme et directeur du Centre d'études et de recherches olympiques universitaires. (Photo, Sarah Sfeir)
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Publié le Mercredi 16 mars 2022

L’olympisme au cœur de la francophonie

  • «Les JO de Paris 2024 seront les premiers Jeux mixtes de l’histoire, avec 50% de femmes et 50% d’hommes», explique Éric Monnin, vice-président de l’Université de Franche-Comté à l’olympisme
  • On a parlé de «diplomatie du ping-pong», de «soft power du football», mais les jeux Olympiques sont un facteur de rapprochement, à l’échelle internationale, des compétitions ancestrales qui opposent les joueurs, mais rassemblent les peuples

RIYAD : «La flamme olympique est une ambassadrice des valeurs de partage et de tolérance». C’est le message qu’Éric Monnin, vice-président de l’Université de Franche-Comté à l’olympisme et directeur du Centre d'études et de recherches olympiques universitaires (Cerou) souhaite faire délivrer aux jeunes qu’il rencontre. 

Arab News en français s’est entretenu avec cet ancien athlète de haut niveau en marge d’une conférence qui a eu lieu le lundi 14 mars à l’ambassade de France à Riyad, sur les jeux Olympiques et la francophonie, pour retracer leur histoire.

Le Dr Monnin, passionné d’éducation et d’olympisme, nous fait part de ses vacances en Grèce, à Olympie, en 1984, qui ont changé le cours de sa vie et ont donné naissance à cette passion. Il évoque aussi sa rencontre avec Otto Schantz, spécialiste mondial de l’olympisme qui l’a conforté dans sa voie et l’a encouragé à suivre des cours en Grèce et à faire un troisième cycle sur la philosophie grecque et l’histoire des jeux Olympiques. «Je me suis spécialisé sur cette histoire, cette évolution, notamment de la mixité au sport, les différents sports. En fait, je dirais que tout cela est né d’une visite de la Grèce antique», raconte-t-il.

Interrogé au sujet de la place de la francophonie dans l’histoire des jeux Olympiques, le Dr Monnin, seul Français à avoir reçu la médaille Pierre de Coubertin, souligne que la francophonie est essentielle parce que la France en a été l’initiatrice. Il précise que la langue de Molière est l’une des deux langues officielles et historiques du Comité international olympique (CIO) et demeure celle qui fait foi en cas de problème avec l’anglais. Ce statut particulier de langue officielle a été entériné par la Charte olympique, ajoute-t-il, tout en précisant que «parler de francophonie a tout son sens, car cela fait partie de la genèse, de la création même du CIO, et notamment des jeux Olympiques».

L’universitaire considère que les JO de Paris 2024 constitueront une occasion unique, même historique, de remettre la langue française en bonne place au sein du mouvement olympique. Il estime que 4 milliards de personnes vont regarder les Jeux à Paris, ce qui contribuera à «promouvoir la francophonie chez les francophones et également les francophiles».

Le Dr Monnin note également que les JO de Paris 2024 seront les premiers Jeux mixtes, avec autant de de femmes que d’hommes. On parle d’une répartition omniforme, selon ses termes, d’où le logo d’une femme, une Marianne dorée, qui représente la France. «C’est la France, et globalement c’est Marianne qui accueille le monde avec cette flamme qui est le relais de la torche et qui va unir tous les territoires à travers sa volonté d’aller vers l’excellence», explique-t-il.

Toutefois, les efforts entamés par les organisateurs des jeux Olympiques de 2024 afin d’inscrire l'esprit olympique au patrimoine immatériel mondial de l'Unesco ont jusqu’ici mené à une impasse, car «pour le CIO, on peut toujours diffuser cet esprit olympique sans qu’il soit forcément inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco».

Les jeux Olympiques, selon le Dr Monnin, «touchent tous les continents». Il est vrai que les Européens remportent le plus grand nombre de médailles, la plupart des Jeux ayant été initialement faits par les Européens, mais le CIO reconnait 206 nations, soit bien plus que l’ONU, qui en compte 193. Cela fait des JO un phénomène global. La différence réside dans la manière dont les pays traitent les jeux Olympiques et dans les moyens que possède chaque nation pour remporter des médailles. «Aujourd’hui, nous avons des nations qui font le choix de se spécialiser sur telle ou telle pratique», dit-il en citant en exemple les Anglais, les Allemands et les Hollandais qui font le choix de privilégier certaines disciplines, alors que la France choisit de s’impliquer dans un large spectre de pratiques sportives. «En se spécialisant moins, il y a peut-être moins de moyens, mais cela permet une accessibilité pour un plus grand nombre de personnes», souligne-t-il.

Quant à la pratique sportive en Arabie saoudite à la suite des reformes opérées dans le cadre de la Vision 2030, le Dr Monnin trouve encore difficile d’évaluer leur impact sur l’avenir du sport dans le pays, dans la mesure où il le visite pour la première fois. Il confirme toutefois qu’il est important de pouvoir «diffuser les valeurs du sport», ces valeurs qui unissent et qui, au-delà des médailles, mènent à une communion essentielle pour forger un monde meilleur». La pratique sportive peut être d’une grande importance pour les Saoudiens, surtout pour les jeunes, car elle permet de promouvoir le sport comme un facteur de bonne santé et de bien-être physique, nécessaire pour la vie, ainsi qu’un vecteur d’échanges faciles.

Il insiste sur le fait que les compétitions sportives, particulièrement dans les pays du Golfe, reflètent l’état de notre monde et ont un rôle crucial dans nos relations internationales et diplomatiques. On a parlé de «diplomatie du ping-pong», de «soft power du football», mais les jeux Olympiques sont un facteur de rapprochement à l’échelle internationale, des compétitions ancestrales qui opposent les joueurs, mais rassemblent les peuples. 

Pour le directeur du Cerou, l’olympisme peut constituer un instrument pédagogique pour permettre la formation et l’accomplissement de l’individu dans sa totalité. Il repose sur un volet sportif et intellectuel, ainsi que sur l’éducation et l’introduction des jeunes à la pratique d’un sport afin de leur faire découvrir, promouvoir, toucher et partager les valeurs du sport et de l’olympisme. Des valeurs utiles au fonctionnement de la société et essentielles pour aller vers un monde meilleur.

 


Macron annonce la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie

Le président français Emmanuel Macron se prépare à une photographie avec des gendarmes après avoir inauguré une brigade de gendarmerie à Tonneins, dans le sud-ouest de la France, le 2 octobre 2023, lors d'une visite axée sur la sécurité (Photo de Bob Edme / AFP).
Le président français Emmanuel Macron se prépare à une photographie avec des gendarmes après avoir inauguré une brigade de gendarmerie à Tonneins, dans le sud-ouest de la France, le 2 octobre 2023, lors d'une visite axée sur la sécurité (Photo de Bob Edme / AFP).
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  • La grande nouveauté opérationnelle réside dans les brigades mobiles, dotées d'environ six gendarmes chacune, qui se déplaceront en camion
  • En dehors de Paris, tous les départements accueilleront entre une et quatre brigades nouvelles, ainsi que les territoires d'outremer

TONNEINS: Le président français Emmanuel Macron a annoncé lundi la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie dans le pays, soit davantage que les 200 promises avant sa réélection, dont la plupart seront des camions mobiles inédits pour "se redéployer sur le terrain" dans les zones rurales ou péri-urbaines.

"Ce réinvestissement, il est historique", a déclaré le chef de l'Etat sur le site d'une caserne de gendarmerie à Tonneins (sud-ouest). Cet effort doit compenser en partie les plus de 500 brigades supprimées entre 2007 et 2016, souligne l'Elysée.

"Les gens ont besoin de votre présence parce qu'elle rassure, parce qu'elle dissuade, parce qu'elle accompagne", a ajouté le président.

Sur les 238 brigades qui verront le jour entre novembre de cette année et 2027, 93 seront fixes tandis que 145 seront mobiles. En dehors de Paris, tous les départements accueilleront entre une et quatre brigades nouvelles, ainsi que les territoires d'outremer.

Même si la majorité des actes de délinquance sont commis dans les villes les plus peuplées, les forces de l'ordre ont localisé en 2021 dans les communes rurales, où vit un tiers de la population métropolitaine, "près du quart des violences sexuelles et intrafamiliales ou des cambriolages enregistrés".

La grande nouveauté opérationnelle réside dans les brigades mobiles, dotées d'environ six gendarmes chacune, qui se déplaceront en camion.

Emmanuel Macron a insisté sur leur "capacité à aller recueillir la plainte au plus près du terrain" et à se rendre "dans des zones qui étaient plus délaissés que d'autres par manque d'effectifs".

Au total, ces brigades sont accompagnées de 2 144 postes de gendarmes supplémentaires, sur les 8 500 créations d'effectifs de forces de l'ordre annoncés par le gouvernement d'ici la fin du quinquennat.


Les titres-restaurant seront tous dématérialisés «avant 2026»

Pour simplifier les démarches des restaurateurs qui s'en détournent de plus en plus, le gouvernement souhaite que les titres-restaurant soient totalement dématérialisés d'ici à 2026 . (Photo: PHILIPPE HUGUEN / AFP)
Pour simplifier les démarches des restaurateurs qui s'en détournent de plus en plus, le gouvernement souhaite que les titres-restaurant soient totalement dématérialisés d'ici à 2026 . (Photo: PHILIPPE HUGUEN / AFP)
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  • Selon la ministre, 5 millions de Français salariés utilisent aujourd'hui des titres-restaurant mais "un quart des restaurateurs les refusent car c'est trop compliqué"
  • Les titres-restaurant sont financés à hauteur de 50 à 60% par les employeurs, une participation exonérée de cotisations de sécurité sociale

PARIS: Pour simplifier les démarches des restaurateurs qui s'en détournent de plus en plus, le gouvernement souhaite que les titres-restaurant soient totalement dématérialisés d'ici à 2026 et envisage de plafonner les commissions perçues par les sociétés émettrices.

"Je lance la dématérialisation des tickets-restaurant" pour qu'"avant 2026, on puisse être tout dématérialisé", afin de "simplifier et faire en sorte que cela coûte moins cher aux restaurateurs de prendre les tickets resto", a annoncé lundi Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises et du Commerce, sur Franceinfo.

Selon elle, 5 millions de Français salariés utilisent aujourd'hui des titres-restaurant mais "un quart des restaurateurs les refusent car c'est trop compliqué" (de jongler entre papier et carte), "les commissions sont trop élevées et les démarches beaucoup trop lourdes" pour les restaurateurs qui "manquent de trésorerie".

Environ 40% des titres-restaurant sont émis au format papier, et c'est la coexistence des deux formats, papier et électronique, qui pèse sur les commissions.

"Les entreprises n'y comprennent plus rien avec les deux systèmes ! Il faut qu'on aille vers la totale dématérialisation. C’est plus simple pour le client, le restaurateur, pour tout le monde. Cela sécurise financièrement le dispositif et réduit l’impact environnemental des titres restaurant", a réagi Franck Chaumes, président de la branche restauration de l'organisation patronale Umih, qui réclame une suppression totale du titre-restaurant papier dès janvier 2025.

"Sans les frais d'impression des milliards de titres papier, sans les frais de logistique et notamment de sécurité, ni les frais de traitement liés au remboursement, il va de soi que les charges des émetteurs vont baisser. Les commissions devront suivre", a estimé pour sa part Didier Chenet, président d'une autre organisation, le GHR.

Les restaurateurs acceptant les titres-restaurant comme moyens de paiement versent une commission aux sociétés émettrices.

Ainsi, pour un repas réglé 10 euros en titres-restaurant, avec une commission entre 3 et 5%, le restaurateur reverse entre 30 et 50 centimes.

Les titres-restaurant sont financés à hauteur de 50 à 60% par les employeurs, une participation exonérée de cotisations de sécurité sociale. Ils peuvent être utilisés au supermarché pour régler des achats alimentaires, du lundi au samedi.

«Toujours plus élevées»

"Les commissions sont toujours de plus en plus élevées à tel point que nous devons négocier en direct avec les émetteurs des commissions réduites pour les membres du GHR", alerte Romain Vidal, chargé du sujet des titres-restaurant au GHR.

Pour y voir plus clair, la ministre a rappelé lundi avoir "missionné il y a plusieurs mois l'Autorité de la concurrence pour voir si le fonctionnement du marché des tickets-restaurant était équitable".

Le résultat de cette enquête est attendu "dans les jours qui viennent" et "s'il y avait un dysfonctionnement de marché qui était prouvé", la ministre n'hésitera pas à "plafonner les commissions" situées aujourd'hui entre 3 et 5%, a-t-elle assuré.

"Et nous les plafonnerons plutôt au plancher qu'au plafond", a-t-elle encore indiqué.

Les sociétés émettrices de titres-restaurant Edenred, Up, Natixis Intertitres et Sodexo avaient été sanctionnées en 2019 par l'Autorité de la concurrence à payer 415 millions d'amende au total pour pratiques anticoncurrentielles. Elles ont fait appel de cette amende et la décision devrait être rendue avant la fin de cette année.

A la Bourse de Paris, les annonces ministérielles pesaient sur le titre Edenred (maison mère de Ticket Restaurant) qui plongeait de près de 10% à 53,38 euros vers 16H00, dans un marché en baisse de 0,88%. Sodexo lâchait pour sa part 2,77% à 94,72 euros.

L'Autorité de la concurrence "a déjà condamné les émetteurs de titres restaurant à trois reprises. Malgré cela, rien n'a changé", regrette Romain Vidal.

"Il était temps de commencer à mettre de l'ordre. La prochaine étape devrait être l'encadrement du montant des commissions comme pour les cartes bancaires", espère-t-il.


Plan export: Inauguration des rencontres Business France au début du mois d’octobre

L’agence nationale chargée du développement international des entreprises françaises programme, pour le début du mois d’octobre, un événement pour l’inauguration de trois des nouvelles mesures du plan export: le volet international de France 2030, les Team France filières et les Métiers d’art à l’export. (Photo, Facebook)
L’agence nationale chargée du développement international des entreprises françaises programme, pour le début du mois d’octobre, un événement pour l’inauguration de trois des nouvelles mesures du plan export: le volet international de France 2030, les Team France filières et les Métiers d’art à l’export. (Photo, Facebook)
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  • «L’international, levier de transformation de nos territoires et de nos entreprises»: c’est autour de ce thème que Business France organise à son siège des échanges entre experts, représentants institutionnels et dirigeants d'entreprises
  • Au programme de cet événement, qui se déroule du 3 au 6 octobre, des conférences, des tables rondes, ainsi que des sessions de réseautage

BEYROUTH: L’agence nationale chargée du développement international des entreprises françaises programme, pour le début du mois d’octobre, un événement pour l’inauguration de trois des nouvelles mesures du plan export: le volet international de France 2030, les Team France filières et les Métiers d’art à l’export.

«L’international, levier de transformation de nos territoires et de nos entreprises»: c’est autour de ce thème que Business France organise à son siège des échanges entre experts, représentants institutionnels et dirigeants d'entreprises. Ces entrepreneurs se réunissent pour partager leurs expériences passées et leurs stratégies pour l'avenir.

Au programme de cet événement, qui se déroule du 3 au 6 octobre, des conférences, des tables rondes, ainsi que des sessions de réseautage.

Volet international de France 2030

L’inauguration du volet international de «France 2030» se déroulera le 3 octobre. La convention sera signée entre le Secrétariat général pour l'investissement (SGPI) et Business France, en présence d’Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée du Commerce extérieur, de l'Attractivité et des Français de l'étranger; de Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’Investissement France 2030 et de Laurent Saint-Martin, directeur général de Business France.

Les «Team France Filières»

Le 4 octobre 2023, toujours en présence de personnalités politiques et du monde des affaires, telles que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, sera lancé le deuxième volet: les Team France Filières, dont l’objectif est de rassembler et d’internationaliser les secteurs prioritaires de France 2030.

Ce lancement sera suivi par un discours de Patrick Martin, président du Medef. Parmi les participants à la table ronde, François Bonneau, président du Conseil régional Centre-Val de Loire; Thomas Courbe, directeur général de la Direction générale des entreprises; Sophie Sidos, présidente des Conseillers du commerce extérieur de la France; Alain Di Crescenzo, président de CCI France; Frédéric Parisot, délégué général du Gifas; Olivier Vincent, directeur exécutif, direction Export, Bpifrance et Mathieu Flamini, PDG de GF Biochemicals.

Métiers d’art à l’export

Dans une dynamique de développement économique des entreprises des métiers d’art, le dernier temps fort est prévu le 6 octobre autour de la thématique «Métiers d’art à l’export». L’export constitue une source d’opportunités à amplifier et c’est à ce titre que Rima Abdul Malak, ministre de la Culture; Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme et Laurent Saint-Martin participeront au troisième volet du plan export.

 

Cette semaine s’annonce particulièrement chargée pour les dirigeants d’entreprises en quête de leviers pour accélérer leur développement à l’international.