Un tueur présumé de sans-abri arrêté à Washington après une enquête éclair

Un officier de police de New York, le 12 mars 2022 (Photo, AFP).
Un officier de police de New York, le 12 mars 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 16 mars 2022

Un tueur présumé de sans-abri arrêté à Washington après une enquête éclair

  • Le jeune homme, qui avait déjà plusieurs agressions et fraudes inscrites à son casier judiciaire, n'a pas fourni d'explications à ce stade
  • Les autorités de Washington ont confirmé qu'il avait fait l'objet d'une expertise psychiatrique dans le cadre de poursuites intentées contre lui

WASHINGTON: Un homme, activement recherché par les polices de New York et Washington pour une série d'attaques nocturnes contre des sans-abri endormis, a été interpellé mardi avant l'aube dans la capitale américaine et inculpé de meurtre.

"Vers 2H30, Gerald Brevard, un résident du sud-est de Washington âgé de 30 ans, a été arrêté", "on tient notre homme!", a déclaré le chef de la police de la capitale, Robert Contee lors d'une conférence de presse.

Soupçonné d'avoir tué deux SDF et blessé trois autres en leur tirant dessus dans leur sommeil, il a été inculpé par la justice locale de meurtre et d'agressions et devrait rapidement être présenté à un tribunal.

Le jeune homme, qui avait déjà plusieurs agressions et fraudes inscrites à son casier judiciaire, n'a pas fourni d'explications à ce stade.

"Il souffre d'une maladie mentale depuis longtemps et a été interné à plusieurs reprises", a déclaré son père Gerald Brevard Jr au journal The Daily Beast. "Mais je n'aurais jamais cru qu'il deviendrait violent", a-t-il assuré.

Les autorités de Washington ont confirmé qu'il avait fait l'objet d'une expertise psychiatrique dans le cadre de poursuites intentées contre lui après l'agression d'un policier. Mais il avait été considéré apte à être jugé, ont-elles ajouté.

Coups de pied

Cette fois, Gerald Brevard est soupçonné d'avoir mené cinq attaques à l'arme à feu sur des hommes qui dormaient dans la rue.

Les deux premières ont eu lieu les 3 et 8 mars dans le nord-est de la capitale américaine. Les victimes ont survécu et leurs blessures n'ont pas particulièrement attiré l'attention.

Mercredi 9, toujours à Washington, les secours avait trouvé le corps d'un SDF dans une tente en feu. Une autopsie avait ensuite montré qu'il avait succombé à plusieurs coups de feu et de poignard et la police avait commencé à établir des rapprochements.

Samedi, au petit matin, un homme de 38 ans avait été retrouvé blessé par balle mais vivant, dans le sud de Manhattan à New York, à environ 400 km au nord.

En fin d'après-midi, les policiers avaient retrouvé un autre homme dans le même quartier, cette fois sans vie, avec des blessures à la tête et au cou. 

Sa mort, vers 06H00 du matin, avait été captée par une caméra de vidéosurveillance. Sur des extraits de l'enregistrement rendu public, un homme habillé en noir tourne autour du SDF emmitouflé dans un sac de couchage, lui donne de petits coups de pied pour vérifier qu'il dort, jette un œil aux alentours, avant de tirer.

L'impassibilité du tireur avait choqué. Le maire de New York, Eric Adams, avait dénoncé le soir-même un meurtre "de sang froid" et appelé les SDF à s'abriter dans des refuges.

Tuyaux anonymes

C'est en voyant cette vidéo sur les réseaux sociaux qu'un enquêteur de la police de Washington a fait le lien entre les deux séries d'attaques.

Une expertise balistique a rapidement permis de confirmer que la même arme avait été utilisée dans les cinq attaques.

Lundi, des photos du tireur ont été largement diffusées et une récompense allant jusqu'à 70.000 dollars a été promise en échange de toute information permettant de l'identifier.

Dans l'après-midi, la police "a reçu un tuyau anonyme donnant l'identité possible du suspect", a raconté Robert Contee. Un peu plus tard, celui-ci a posté une photo sur les réseaux sociaux, montrant qu'il se trouvait à Washington.

En soirée, lors d'une rare conférence de presse conjointe, Eric Adams et son homologue à Washington, Muriel Bowser, ont présenté un autre cliché, plus net, montrant le suspect de face. De nouveaux tuyaux sont alors arrivés et ont permis de resserrer l'étau.

"Les policiers ont alors quadrillé certains quartiers à la recherche de Gerald Brevard et ont fini par le localiser", selon le chef de la police.

Eric Adams, s'est réjoui dans un communiqué de l'arrestation de ce "tueur impitoyable". "Ceux qui vivent dans la rue peuvent pousser un soupir de soulagement."


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.