Mehdi Ayachi: l’une des plus belles voix du monde arabe

Mehdi Ayachi jouit d'une popularité qui dépasse les frontières de la Tunisie. (Photo, AFP)
Mehdi Ayachi jouit d'une popularité qui dépasse les frontières de la Tunisie. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 16 mars 2022

Mehdi Ayachi: l’une des plus belles voix du monde arabe

  • Fierté nationale, Mehdi Ayachi a été le premier Tunisien à remporter l'émission The Voice Ahla Sawt
  • Mehdi est très attaché à la musique soufie et bédouine

PARIS: Vainqueur de la 5e édition de la célèbre émission The Voice Ahla Sawt en 2019, Mehdi Ayachi s'est illustré en mettant en lumière la beauté de la musique tunisienne, et plus particulièrement les magnifiques chants soufis. En début d'année, il a participé au concert organisé au Pavillon tunisien de l'exposition universelle de Dubaï 2020. Rencontre avec celui qui possède non seulement l’une des plus belles voix du monde arabe, mais qui fait preuve d’un réel attachement aux traditions tunisiennes.

La voix de la Tunisie

Mehdi Ayachi jouit d'une popularité qui dépasse les frontières de la Tunisie. Près de 7,5 millions de personnes ont revu sa prestation à l'aveugle dans l'émission The Voice Ahla Sawt sur YouTube. Plus d’un million de personnes ont regardé son premier vidéoclip, Adhak Maa Min, sur YouTube. Fierté nationale, Mehdi Ayachi est le premier Tunisien à remporter une édition de The Voice Ahla Sawt. «Cette émission a une place particulière dans le cœur des Tunisiens. Il m'arrive encore d'être félicité en pleine rue par des gens. Il y avait une réelle attente populaire de voir gagner un Tunisien.»

Le choix judicieux des chansons auquel s’est livré Mehdi Ayachi explique en partie les raisons de son succès. Choisir de clôturer sa prestation lors de la finale par la chanson populaire tunisienne Ordhouni zouz sbaya fut sans doute déterminant. «Ce choix s'explique par ma volonté de mettre en avant la musique tunisienne. Ce style est, dans sa rythmique, aussi proche de la musique marocaine que celle du Golfe. C'est une chanson véritablement arabe dans toutes ses dimensions.»

Ce succès est infiniment lié à ce qu'a pu apporter Mehdi Ayachi aux téléspectateurs arabes: un univers musical soufi qu'il connaît parfaitement bien. Il a été le chanteur du célèbre spectacle de musique soufie Ziara de Sami Lajmi. «J'ai commencé ma formation à la musique soufie dès l'âge de 7 ans. Mon parcours scolaire m'a ensuite permis de découvrir d'autres types de musique. Toutefois, cette couleur soufie était toujours présente dans mon inconscient. C'est la première fois que cette couleur si particulière a été chantée à The Voice

Attachement aux traditions tunisiennes

Mehdi Ayachi a subi de plein fouet la crise sanitaire. Son père est décédé après avoir contracté la Covid-19. Il lui a rendu hommage en publiant une chanson émouvante.

Mehdi ne veut pas oublier ses racines. Il a réitéré son désir de rester au contact des gens. Sa modestie fait tout son charme. Il est resté professeur de chant. Sa proximité avec le public tunisien s'explique par sa présence médiatique et artistique, ainsi que par des projets culturels ambitieux et intéressants, notamment le projet Trig. «L'idée est de croiser la couleur soufie et la couleur bédouine par le biais de la musique électronique, d'où le titre Trig, qui signifie “route”. Je travaille avec mon ami de longue date Riad Badoui afin de diffuser ces couleurs sur la scène arabe en premier lieu, puis sur les scènes européenne et internationale.» 

L'objectif est aussi de diffuser ce patrimoine culturel tunisien en conservant et en défendant le dialecte traditionnel tunisien. D'où le titre intelligemment choisi de Trig, qui met en lumière l'accent bédouin. C'est ce que Mehdi Ayachi et des amis ont su faire au mois de décembre dernier lors d'un concert au Centre des musiques arabes et méditerranéennes Ennejma Ezzahra, aussi connu sous le nom de «Palais du baron d'Erlanger». Il a aussi pu montrer cet attachement à l'héritage musical soufi et bédouin lors du concert au Pavillon tunisien de l’exposition universelle de Dubaï 2020. 

Cet attachement ne signifie pas qu'il est limité à un seul genre musical. Au contraire, Mehdi Ayachi a montré, lors de son passage à The Voice Ahla Sawt, une maîtrise de la musique libanaise et de celle du Golfe qui a été tout particulièrement saluée. 

Cet attachement n'est pas un hasard, compte tenu de l'identité de sa ville d'origine, Kairouan, considérée comme la première ville sainte du Maghreb et qui a été désignée en 2019, l'année de sa victoire à The Voice Ahla Sawt, capitale de la culture islamique.


Réimaginer le Burj Al Khazzan à Riyad : du patrimoine à la vision durable

Le Burj Al Khazzan à Riyad, réimaginé par le studio Stella Amae dans le cadre d’un concept architectural alliant patrimoine et durabilité. (Photo: fournie)
Le Burj Al Khazzan à Riyad, réimaginé par le studio Stella Amae dans le cadre d’un concept architectural alliant patrimoine et durabilité. (Photo: fournie)
Le projet mobilise également des talents créatifs internationaux, comme Jouan Studio pour le design sonore et BOA Light Studio pour l’éclairage. (Photo: fournie)
Le projet mobilise également des talents créatifs internationaux, comme Jouan Studio pour le design sonore et BOA Light Studio pour l’éclairage. (Photo: fournie)
La structure deviendrait une façade bioclimatique qui interagit avec l’air, la lumière, le son et l’humidité. (Photo: fournie)
La structure deviendrait une façade bioclimatique qui interagit avec l’air, la lumière, le son et l’humidité. (Photo: fournie)
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  • Le Burj Al Khazzan, château d’eau emblématique de Riyad, pourrait être transformé en espace culturel et écologique en ligne avec la Vision 2030
  • Le projet, porté par le cabinet franco-japonais Stella Amae, mêle architecture najdi, innovations bioclimatiques et expérience sensorielle

RIYAD: Au cœur du parc Al-Watan, dans le quartier historique d’Al-Futah, s’élève une silhouette familière mais méconnue : le Burj Al Khazzan. Ce château d’eau, haut de 61 mètres, construit dans les années 1970 par l’architecte suédois Sune Lindström, a longtemps assuré une fonction essentielle : stocker l’eau d’une capitale en pleine expansion.

Mais aujourd’hui, alors que Riyad redéfinit son urbanisme à l’aune de la Vision 2030 et du programme Green Riyadh, le Burj s’apprête peut-être à entamer une nouvelle vie. Une vie culturelle, écologique, symbolique.

Le projet de transformation, encore au stade conceptuel, a été imaginé par Stella Amae, cabinet d’architecture franco-japonais basé à Paris et Barcelone, suite à une consultation du Public Investment Fund (PIF).

« Le Burj est un objet singulier. Il parle de patrimoine, d’eau, de mémoire collective. On veut en faire un repère vivant, un Arbre de Vie (Tree of Life)», explique Alexandre Stella, co-fondateur du studio.

Le design s’inspire du tronc du dattier, arbre emblématique de la région, et des motifs triangulaires de l’architecture najdi. La structure deviendrait une façade bioclimatique qui interagit avec l’air, la lumière, le son et l’humidité, créant un véritable écosystème sensoriel.

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Le design s’inspire du tronc du dattier et des motifs triangulaires de l’architecture najdi. (Photo: fournie)

« On voulait une peau vivante, qui respire. Elle capterait les sons de la ville, diffuserait une lumière douce, intègrerait des nichoirs pour oiseaux… Ce ne serait pas un monument figé, mais un organisme urbain », ajoute-t-il.

Plus qu’un geste architectural, le projet ambitionne de répondre à un besoin social : créer un lieu de rencontre, de contemplation et de transmission, au cœur d’un quartier déjà riche en institutions culturelles.


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com