À quel point l'économie russe va-t-elle mal?

Port commercial à Vladivostok, Russie. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Mercredi 16 mars 2022

À quel point l'économie russe va-t-elle mal?

  • La Banque de Russie ou la Banque centrale de la Fédération de Russie (BCR) a déclaré qu'elle limiterait les retraits en espèces des citoyens détenant des comptes en devises étrangères
  • Selon les analystes interrogés par la BCR, l'économie russe devrait se contracter de 8 % en 2022

RIYAD : Le 9 mars, la banque centrale de Russie a ordonné de nouveaux contrôles des capitaux, limitant les retraits en devises étrangères

La Banque de Russie ou la Banque centrale de la Fédération de Russie (BCR) a déclaré qu'elle limiterait les retraits en espèces des citoyens détenant des comptes en devises étrangères à 10 000 dollars jusqu'au 9 septembre.

Cette décision est intervenue dans le contexte d'un avertissement de Fitch Ratings concernant un défaut imminent du gouvernement russe sur sa dette extérieure. Fin février, la banque centrale russe avait déjà introduit certains contrôles de capitaux et doublé son taux directeur à 20 % par an. Cette mesure visait à empêcher la chute libre du rouble depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, le 24 février, et les sanctions imposées par les États-Unis, l'Union européenne, le Royaume-Uni et le Japon.

Mais cette guerre est-elle viable à long terme? 

« Il existe deux grands ensembles de réserves dont beaucoup pensaient qu'elles permettraient à la Russie de financer sa guerre et de résister aux sanctions. Le premier est constitué par les réserves étrangères détenues par la BCR, d'une valeur d'environ 640 milliards de dollars. Les sanctions contre la BCR signifient qu'elle ne peut pas accéder à ces réserves détenues à l'étranger, et qu'elle ne peut pas non plus échanger facilement ses réserves nationales sur les marchés internationaux », a déclaré Robert Person, professeur de relations internationales à l'Académie militaire américaine (West Point), s'exprimant à titre personnel pour Arab News

Cette situation limite essentiellement la capacité de la Russie à soutenir le rouble, à utiliser ses fonds pour rembourser une partie de sa dette ou à payer ses importations. Beaucoup ont fait allusion à la hausse des réserves de la Russie à partir de 2015 comme preuve de l'augmentation du trésor de guerre de la Russie. Mais cet argent n'est bon que si la Russie y a accès, or à l'heure actuelle, elle ne peut avoir accès à une grande partie de ces fonds, a expliqué Person.

Fonds de richesse nationale

Le deuxième ensemble de réserves est le Fonds de richesse nationale de la Russie. « C'est là que sont déposés les excédents de recettes provenant des ventes d'énergie lorsque les prix du pétrole sont élevés. Là encore, de nombreuses personnes ont mentionné ce fonds comme preuve de la capacité de Poutine à financer une guerre à long terme ou à résister indéfiniment aux sanctions », a souligné Person. 

Toutefois, selon le spécialiste, cette hypothèse présente deux problèmes majeurs. Lors des crises financières de 2009 et 2014 en Russie, Moscou a dû puiser massivement dans ce fonds pour soutenir l'économie. « Ce n'est pas une tirelire sans fond », a-t-il ajouté.

Évalué à 189 milliards de dollars en juin 2021, le Fonds de richesse nationale de la Russie est nettement inférieur au Fonds d'investissement public de l'Arabie saoudite, évalué à environ 430 milliards de dollars, a remarqué Person. 

La valeur du FRN se situait à 174,9 milliards de dollars au 1er février 2022, selon les données les plus récentes du ministère russe des Finances.   

Sanctions bancaires

Un autre problème auquel le gouvernement russe est confronté est celui des sanctions bancaires, qui bloquent la capacité des Russes à convertir leurs fonds en devises étrangères, limitant ainsi leur utilisation, selon Person. « La récession que la Russie risque de connaître à partir de 2022 sera bien plus grave que celle qu'elle a connue en 2009, 2014 ou 2020. Quels que soient les sommes que la Russie pourra dépenser en puisant du Fonds de richesse nationale, il est peu probable qu'elles permettent d'assurer une stabilité macroéconomique à long terme », a déclaré Person.

Selon les analystes interrogés par la BCR, l'économie russe devrait se contracter de 8 % en 2022. Toutefois, cette enquête a été réalisée avant l'annonce de la hausse des taux d'intérêt de 20 % par la BCR. 

En outre, Bloomberg Economics prévoit que l'inflation atteindra un pic annuel de 19 % vers juillet, contre 9,2 % le mois dernier, et terminera l'année à environ 16 %.

Le Fonds de richesse nationale de la Russie a été gravement réduit par les crises de 2008 et 2010. Un conflit de faible intensité en Ukraine entre les séparatistes russes et le gouvernement ukrainien en 2014 a amoindri davantage les fonds de la Russie. « La Russie a dû dépenser massivement en puisant du FRN pour couvrir les déficits du budget fédéral et financer des mesures de relance hors budget », a déclaré le professeur.

Les données historiques montrent que la valeur du Fonds de richesse nationale est tombée à quelque 60 milliards de dollars fin juin 2019, contre 88,6 milliards fin 2013, pour ensuite bondir à 125,6 milliards fin 2019 et continuer à augmenter pour atteindre 197,8 milliards fin octobre 2021.   

Dépenses militaires

Aujourd'hui, la question la plus intrigante est de savoir combien la Russie dépense pour ses efforts de guerre depuis le début des tensions en 2014. Selon Person, il est difficile de l'estimer, d'autant que la Russie a nié toute implication dans le conflit du Donbas depuis 2014 jusqu'à son invasion actuelle.

« Cependant, les dépenses militaires russes dans leur ensemble ont augmenté régulièrement tout au long du règne du président russe Vladimir Poutine, atteignant un pic d'un peu plus de 200 milliards de dollars en 2016 », a-t-il ajouté. 

D'autres défis auxquels la Russie est confrontée découlent de l'annonce faite le 9 mars par le président américain Joe Biden d'imposer une interdiction immédiate des importations de pétrole et d'autres produits énergétiques russes en représailles à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le Royaume-Uni a déclaré qu'il éliminerait progressivement ses importations de pétrole russe d'ici à fin 2022. Si d'autres pays suivent le mouvement, cela pourrait s'avérer désastreux pour Moscou. La Russie compte sur les prix élevés du pétrole pour accroître ses revenus.

« D'un autre côté, on peut s'attendre à ce que la Russie utilise tous les fonds qu'elle peut dépenser pour éviter l'effondrement de l'économie russe. Je m'attendrais à ce que la valeur du Fonds de richesse nationale chute brutalement alors que Moscou tente de faire face à une grave récession », a déclaré Person. L'un des avantages dont elle bénéficie encore est que l'économie russe n'est pas lourdement endettée. 

« Avant la COVID-19, la croissance annuelle de 2016 à 2019 était en moyenne de 1,7 %. Elle a affiché une baisse de 2,95 % du PIB en 2020, tandis qu'elle a enregistré une reprise de 4,3 % en 2021. Mais de nombreuses caractéristiques structurelles profondes du système économique russe ont fortement limité son potentiel de croissance à long terme, même avant le début des sanctions », a expliqué Person. 

Force économique

La force économique de la Russie réside dans le fait qu'elle est l'un des pays les moins endettés au monde, sa dette nationale représentant 17,88 % de son PIB, selon Person.

Les déficits budgétaires sont souvent en territoire positif. En 2019, le déficit budgétaire russe était un excédent de 1,8 %, suivi d'un déficit de 3,8 % en 2020 et d'un excédent de 0,4 % en 2021.

Pourtant, le ministère russe des Finances a déclaré qu'il se préparait à servir une partie de sa dette en devises étrangères en roubles si les sanctions empêchaient les banques de payer leurs dettes dans la monnaie dans laquelle elles ont été émises, selon Reuters.

Person a ajouté qu'il était encore trop tôt pour estimer l'impact des sanctions sur les principaux indicateurs macroéconomiques tels que le PIB, l'inflation et le chômage. « Mais nous en constatons déjà les effets avec la ruée bancaire et l'effondrement de la valeur du rouble », a-t-il ajouté.

La monnaie russe s'échangeait à 121,85 à la mi-journée le 14 mars, en baisse par rapport à la clôture précédente de 132,9, ce qui représente une chute extraordinaire par rapport aux 75 roubles au dollar, avant la crise. 

 « La Banque de Russie n'étant pas en mesure d'utiliser ses réserves pour défendre le rouble, les troubles intérieurs risquent de s'amplifier en Russie à mesure que le pouvoir d'achat des citoyens s'évapore », a-t-il estimé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'entreprise saoudienne Almarai acquiert Pure Beverages Industry Co. pour 277 millions de dollars

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
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  • Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska".
  • L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.

RIYAD : Le géant saoudien des produits laitiers Almarai a signé un accord pour l'acquisition de Pure Beverages Industry Co. pour 1,04 milliard de SR (277 millions de dollars), dans le but de diversifier ses offres et de renforcer sa position sur le marché.

Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska". L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.  

Les fusions et acquisitions se multiplient en Arabie saoudite, car le pays poursuit ses efforts de diversification économique et de privatisation dans le cadre de Vision 2030, une stratégie qui encourage les investissements étrangers et soutient l'entrepreneuriat local.

Dans un communiqué, Almarai a déclaré : "Cette acquisition stratégique s'inscrit dans le plan d'Almarai visant à diversifier son offre de boissons et à renforcer sa position sur le marché. Nous pensons que cette opération créera de la valeur ajoutée pour nos actionnaires".

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des autorisations réglementaires nécessaires dans le Royaume.  

Almarai a également confirmé qu'aucune partie liée n'était impliquée dans la transaction et s'est engagée à divulguer toute mise à jour importante concernant l'opération à l'avenir.

Fondée en 1977, Almarai est l'une des plus grandes entreprises de production et de distribution alimentaire du Moyen-Orient, proposant des produits laitiers frais, des yaourts et des fromages, ainsi que des jus, des produits de boulangerie, de la volaille et des produits de nutrition infantile. Cotée au Tadawul depuis 2005, elle reste l'une des entreprises les mieux valorisées du marché.

Selon l'Autorité générale des statistiques, l'eau en bouteille était la principale source d'eau potable utilisée par les ménages en Arabie saoudite en 2023, avec un taux de dépendance de 57,24 %. Viennent ensuite l'eau du réseau public (23,56 %) et l'eau des citernes (18,60 %).

Étant donné la forte dépendance à l'égard de l'eau en bouteille, l'Autorité saoudienne de l'eau joue un rôle central dans la régulation et l'amélioration des sources d'eau, en garantissant la durabilité, la sécurité et l'accessibilité de toutes les méthodes d'approvisionnement.

L'autorité est l'organisme compétent dans le Royaume pour toutes les questions relatives au système de l'eau aux niveaux de la supervision et de la réglementation, fournissant un soutien stratégique au secteur par le biais d'un contrôle réglementaire et d'une supervision. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Les marchés mondiaux chahutés par le regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient

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  • Face aux vives tensions géopolitiques entre l'Iran et Israël, les valeurs dites "refuge" sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.
  • L'or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l'once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s'enfonçaient en terrain négatif

WASHINGTON: Les cours du pétrole s'envolent, l'or est en forte hausse et les actions reculent nettement vendredi face au regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient après plusieurs frappes aériennes contre l'Iran, visant son programme nucléaire et ses installations militaires.

L'Iran figurant parmi les dix plus grands producteurs de pétrole au monde, les cours de l'or noir réagissaient fortement, l'anticipation d'une offre de pétrole en baisse faisant grimper les prix.

Après s'être envolé de plus de 12% dans la nuit, vers 07H15 GMT, le cours du baril de WTI nord-américain bondissait de 5,60% à 71,85 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord grimpait quant à lui de 5,41% à 73,11 dollars.

"Ce ne sont pas seulement les perspectives des exportations iraniennes qui sont préoccupantes, mais aussi le risque de perturbation du transport maritime dans le détroit d'Ormuz, dans le golfe Persique, une voie essentielle pour environ 20% des flux mondiaux de pétrole et une proportion encore plus importante du transport de gaz naturel liquéfié" (GNL), souligne Derren Nathan, responsable de la recherche sur les actions de Hargreaves Lansdown.

"Environ un cinquième du GNL mondial transite par ce détroit", précise Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Face aux vives tensions géopolitiques entre l'Iran et Israël, les valeurs dites "refuge" sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.

L'or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l'once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s'enfonçaient en terrain négatif.

Sur le Vieux continent, Paris lâchait 1,13%, Francfort 1,32%, Milan 1,50% et Londres 0,57%. Dans les derniers échanges en Asie, Hong Kong abandonnait 0,97%, Shenzhen 1,10% et Shanghai 0,75%. Tokyo a terminé en repli de 0,89%, Séoul de 0,87% et Taipei de 0,96%.

Sur le marché des changes, vers 07H15 GMT, le billet vert avançait de 0,27% face à la monnaie unique, à 1,1553 euro pour un dollar. La devise israélienne chutait de 1,99% face au dollar, à 3,6284 shekels pour un dollar.

"L'attention se porte désormais sur la forme que pourraient prendre les représailles de l'Iran", commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.

"Si l'Iran se retient" de riposter, "on pourrait avoir un soupir de soulagement des marchés", mais une forte réplique de Téhéran contre Israël "pourrait redéfinir les scénarios macroéconomiques pour le reste de l'année" et un emballement de la confrontation aurait "des implications mondiales", a réagi Stephen Innes, de SPI Asset Management.

La diplomatie iranienne a affirmé avoir le "droit légitime" de répondre à l'attaque, tandis que le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis à Israël un sort "amer et douloureux".

Quant aux Etats-Unis, ils seront "responsables des conséquences", a assuré Téhéran, bien que la première puissance économique et militaire mondiale, alliée indéfectibles de l'Etat hébreu, affirme ne pas être impliquée.

Israël a expliqué aux Etats-Unis que frapper l'Iran était "nécessaire pour sa défense", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, prévenant Téhéran de ne pas riposter contre "les intérêts américains".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit que l'opération militaire israélienne durerait "autant de jours que nécessaire".

L'Iran a fermé son espace aérien mais la défense anti-aérienne fonctionne "à 100% de sa capacité", a souligné la télévision iranienne.

"Quoi qu'il en soit, beaucoup d'investisseurs préféreront probablement réduire leur exposition au risque avant un week-end qui s'annonce potentiellement très volatile sur le plan géopolitique", estime Ipek Ozkardeskaya.

La défense sur le devant de la scène

Dans un contexte de tensions géopolitiques accrues, les valeurs de la défense étaient recherchées. A Paris, Thales prenait 0,88% et Dassault Aviation de 1,25%. A Londres, BAE Systems gagnait 2,57%. A Francfort, Rheinmetall avançait de 1,29% et Hensoldt de 2,55%, Saab de 2,07% à Stockholm et Leonardo de 1,88% à Milan.

Les valeurs pétrolières en hausse

A la cote européenne, les valeurs pétrolières sont portées par la forte hausse des prix de l'or noir. A Paris, TotalEnergies s'octroyait 1,90%, à Londres, BP gagnait 1,69% et Shell 1,99% et à Madrid, Repsol gagnait 1,18%.

 

 


Vision Golfe 2025 : catalyseur de coopérations durables entre la France et le CCG

Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
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  • Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques
  • Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe

DUBAI : Les 17 et 18 juin, le Ministère de l’Économie et des Finances accueillera la nouvelle édition de Vision Golfe, un événement économique de référence qui rassemble entreprises, institutions et investisseurs des deux rives : la France et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme, édition après édition, sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture durable, la technologie, la santé ou encore le sport.

Cultiver des partenariats durables dans l’agriculture

Pour Hassan Halawi, CEO d’Elite Agro Projects, acteur majeur de l’agriculture intelligente dans la région MENA, la participation à Vision Golfe s’inscrit dans une volonté forte de collaboration face aux enjeux mondiaux.

"Notre participation à Vision Golfe repose sur une conviction partagée : l’importance de la collaboration interrégionale pour relever les défis mondiaux – en particulier la sécurité alimentaire et l’agriculture durable", déclare M. Halawi.

Après avoir pris part à la première édition, Hassan Halawi souligne la qualité des échanges noués grâce au forum et attend beaucoup de l’édition 2025, notamment dans le domaine de l’innovation agricole.

"La France abrite certaines des solutions agri-tech les plus avancées [...] Vision Golfe nous aide non seulement à identifier les bons partenaires, mais aussi à établir des collaborations basées sur la confiance."

Elite Agro cherche à intégrer des technologies françaises dans ses fermes aux Émirats arabes unis et en Afrique, renforçant ainsi la sécurité alimentaire dans des zones soumises à de fortes contraintes hydriques.

La région Sud s’affirme comme acteur économique international

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, représentée par risingSUD, revient également cette année avec une délégation élargie. Son président, Bernard Kleynhoff, rappelle l’impact concret de la précédente édition.

"Pour notre première participation à Vision Golfe l’année dernière, nous avons emmené 8 entreprises de la région Sud avec de vraies innovations [...] Certaines ont engagé depuis des partenariats avec les pays du Golfe", explique M. Kleynhoff.

Vision Golfe a permis de repositionner la région Sud comme une destination stratégique pour les investissements et l’innovation : "Nous sommes aujourd’hui la 3e région la plus attractive d’Europe pour les projets de recherche et développement."

Pour cette nouvelle édition, risingSUD mettra en avant les secteurs de la tech, de l’intelligence artificielle, de l’énergie et de la santé. 

"Nous allons continuer de promouvoir la région Sud comme une destination stratégique pour les projets d’implantation et de développement", ajoute-t-il.

Au-delà des échanges commerciaux, Vision Golfe joue un rôle clé dans l’élaboration de la stratégie internationale de la région. "Les échanges avec les acteurs du Golfe sur un tel événement nous permettent de recueillir leurs besoins, d’identifier les nouvelles tendances [...] et de partager les bonnes pratiques", explique Bernard Kleynhoff.

Le conseil stratégique français à la conquête du Golfe

Phanuel Abbou, CEO de Thallium Consulting, voit dans Vision Golfe bien plus qu’un simple forum : un levier de croissance stratégique pour son cabinet, spécialisé dans l’accompagnement d’entreprises sur les zones MENA et APAC.

"Le forum s’est révélé être une plateforme exceptionnelle pour identifier des partenaires sérieux, compétents et en phase avec nos ambitions de développement dans les pays du Golfe", souligne M. Abbou.

Depuis sa première participation, Thallium Consulting a accéléré son implantation en Arabie saoudite et à Bahreïn, en partie grâce aux rencontres réalisées lors de l’événement.

"Vision Golfe agit pour nous comme un catalyseur : il favorise non seulement la mise en relation qualifiée, mais également une meilleure compréhension des dynamiques locales", ajoute-t-il.

Phanuel Abbou souhaite profiter de l’édition 2025 pour développer de nouveaux projets, notamment dans le domaine du sport et de l’éducation, avec des initiatives comme Le Club France ou l’expansion régionale de la PSG Academy.

"Nous cherchons à établir des partenariats stratégiques et opérationnels dans les pays du Conseil de coopération du Golfe [...] pour offrir des programmes d’excellence alliant sport, éducation et développement personnel."

Une plateforme unique pour construire les partenariats de demain

À travers les témoignages d’acteurs aussi divers qu’Elite Agro Projects, risingSUD ou Thallium Consulting, une évidence se dégage : Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. Portée par des projets concrets, des ambitions partagées et une vision à long terme, l’édition 2025 s’annonce comme un temps fort pour tisser des liens, innover ensemble et bâtir un futur commun entre les deux régions.