« Je vais bien ! » : Trump de retour en campagne depuis la Maison Blanche

Donald Trump, s'adresse à un rassemblement à partir de la Maison Blanche le 10 octobre 2020
Donald Trump, s'adresse à un rassemblement à partir de la Maison Blanche le 10 octobre 2020
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Publié le Dimanche 11 octobre 2020

« Je vais bien ! » : Trump de retour en campagne depuis la Maison Blanche

  • « Je vais bien ! », a-t-il lancé, tout sourire, après avoir enlevé son masque dès son arrivée au micro. S'en tenant à une intervention d'une vingtaine de minutes à peine, au cours de laquelle il est apparu en forme
  • Le 45e président des Etats-Unis a une nouvelle fois affirmé que le virus allait « disparaître », était « en train de disparaître »

WASHINGTON : Donald Trump a marqué samedi son retour dans la course électorale avec une allocution à la Maison Blanche aux allures de meeting de campagne, neuf jours après avoir été testé positif au Covid-19, une maladie qu'il ne risque plus de transmettre selon son médecin.

« Ce soir, je suis heureux d'annoncer qu'en plus du fait que le président remplit tous les critères des CDC (autorités sanitaires, ndlr) pour une cessation en sécurité de l'isolement, le test Covid PCR de ce matin montre, au regard des standards actuellement reconnus, qu'il n'est plus considéré comme risquant de transmettre (le virus) à d'autres personnes », a indiqué le Dr Conley dans un communiqué.

Selon le communiqué du Dr Conley, des tests ont montré qu' « il n'y a plus d'indice de réplication active du virus » et que la charge virale de M. Trump « diminue ». Le président n'a pas de fièvre et les symptômes qu'il éprouvait se sont « améliorés », est-il ajouté.

« Je vais bien! », avait d'ailleurs lancé un peu plus tôt le président américain en commençant son allocution, tout sourire, après avoir enlevé son masque dès son arrivée au micro. Lors d'une intervention d'une vingtaine de minutes, au cours de laquelle il est apparu en forme, il a exhorté sa base électorale à se rendre aux urnes.

Le retour sur les estrades de campagne est prévu en début de semaine, et le rythme s'annonce intense: Floride lundi, Pennsylvanie mardi, Iowa mercredi.

A un peu plus de trois semaines du scrutin, Donald Trump, 74 ans, accuse un retard marqué dans les sondages sur son rival démocrate Joe Biden, 77 ans.

Face à plusieurs centaines de personnes rassemblées sur les pelouses de la Maison Blanche et portant des casquettes rouges « Make America Great Again », le 45e président des Etats-Unis a une nouvelle fois affirmé que le virus allait « disparaître », était « en train de disparaître ».

« Je veux que vous sachiez que notre nation va vaincre ce terrible virus chinois », a-t-il lancé. « Nous produisons des thérapies et des médicaments puissants, nous guérissons les malades, nous allons nous en remettre et le vaccin va arriver très, très vite ».

Ces derniers jours, la communication de Sean Conley a souvent été critiquée comme étant opaque et peu rigoureuse.

Depuis des mois, sous l'impulsion d'un président qui a parfois moqué le port du masque, les conseillers de la Maison Blanche n'en portaient presque jamais au sein de la célèbre « West Wing ».

Le ton a changé depuis l'annonce des tests positifs de Donald et Melania Trump. Et samedi, les masques étaient obligatoires pour les personnes venues applaudir le président.

Questions sans réponses

C'est un rassemblement à la Maison Blanche il y a deux semaines, pour annoncer la nomination d'une juge conservatrice à la Cour suprême, qui a été pointé comme responsable de nombreuses contaminations détectées depuis.

Cette journée fut à l'évidence un événement « superpropagateur », a jugé l'immunologue Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses, et figure très respectée aux Etats-Unis.

De nombreuses questions restent sans réponse sur cette vague d'infections qui a touché nombre de proches collaborateurs du président dont sa porte-parole Kayleigh McEnany.

« A quand remonte le dernier test Covid négatif du président? », s'est interrogé Pete Buttigieg, ancien candidat lors des primaires démocrates face à Joe Biden dont le nom est régulièrement cité pour un poste de premier plan si Donald Trump est battu le 3 novembre.

Dans le dernier communiqué du Dr Conley, il n'est pas indiqué que le président Trump a été testé négatif.

« Plus de 213.000 Américains sont morts de ce virus, et la dure réalité est que cela aurait pu être évité », a tweeté samedi Joe Biden.

L'ancien vice-président de Barack Obama, qui compte désormais près de dix points d'avance dans les sondages nationaux et a également conforté son avantage dans les intentions de vote au niveau des Etats décisifs pour l'élection, continue sa campagne à son rythme.

Dans le camp républicain, l'inquiétude est de plus en plus palpable. Certains ténors s'alarment ouvertement de l'évolution de la campagne.

« Si le jour de l'élection, les gens sont en colère (...), nous pourrions perdre la Maison Blanche, et les deux chambres du Congrès »,  a prévenu le sénateur républicain Ted Cruz.

« Cela pourrait être un bain de sang » pour le « Grand Old Party », a-t-il ajouté.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.