L'Ukraine demande à l'UE de considérer Poutine comme un «criminel de guerre»

Oleksii Reznikov a raconté la férocité des combats dans la ville portuaire de Marioupol, dans le sud du pays, et le bombardement d’un théâtre, où 200 femmes et enfants s’abritaient, selon les autorités. (Photo, AFP)
Oleksii Reznikov a raconté la férocité des combats dans la ville portuaire de Marioupol, dans le sud du pays, et le bombardement d’un théâtre, où 200 femmes et enfants s’abritaient, selon les autorités. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 17 mars 2022

L'Ukraine demande à l'UE de considérer Poutine comme un «criminel de guerre»

  • Le président américain Joe Biden a déclenché mercredi la fureur du Kremlin en qualifiant le président russe de «criminel de guerre»
  • Le ministre ukrainien a par ailleurs appelé l’UE à renforcer les sanctions contre la Russie et à faire pression sur les entreprises qui n’ont pas cessé de faire des affaires dans le pays

BRUXELLES : Le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov a appelé jeudi l'UE à considérer Vladimir Poutine comme un "criminel de guerre" et a exhorté les Européens à intensifier les livraisons d’armes pour aider Kiev à lutter contre les forces de Moscou.

Le président américain Joe Biden a déclenché mercredi la fureur du Kremlin en qualifiant le président russe de "criminel de guerre" pour les bombardements de ses forces contre des villes ukrainiennes. Le qualificatif est totalement justifié aux yeux du pouvoir ukrainien.

"Ce n’est pas simplement une guerre. C’est la terreur d’État. L’armée régulière de l’agresseur anéantit consciencieusement la population civile", a souligné le ministre ukrainien devant la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen.

"J’appelle tous les membres du Parlement européen à reconnaître que Poutine est un criminel de guerre, comme cela a été fait aux États-Unis", a-t-il lancé.

Oleksii Reznikov a raconté la férocité des combats dans la ville portuaire de Marioupol, dans le sud du pays, et le bombardement d’un théâtre, où 200 femmes et enfants s’abritaient, selon les autorités.

Il a déclaré que plus de 400 écoles, 110 hôpitaux et 1 000 blocs d'habitations à travers l’Ukraine ont été détruits au cours des trois semaines qui ont suivi le lancement de l’invasion par Vladimir Poutine.

La résistance ukrainienne et les problèmes logistiques ont ralenti l'avancée des forces russes et empêché une victoire éclair. Le ministre a chiffré les pertes russes à "plus de 14 000 soldats tués". 

Il a assuré que les Ukrainiens finiront par l'emporter et triompher des forces plus importantes du Kremlin, mais "l’Europe doit fournir plus d’armes".

"Nous allons gagner. Les Russes peuvent être arrêtés. La victoire peut être gagnée. Mais nous avons besoin d’aide", a affirmé M. Reznikov.

Le ministre a demandé plus de fonds "très rapidement" pour aider l’Ukraine à acquérir une série de matériels, y compris des avions de combat, des véhicules blindés, des systèmes antichars et antiaériens.

L’Union européenne a déjà débloqué 500 millions d’euros pour financer des achats d'armements à Kiev et étudie la possibilité d'ajouter 500 millions supplémentaires.

Le ministre ukrainien a par ailleurs appelé l’UE à renforcer les sanctions contre la Russie et à faire pression sur les entreprises qui n’ont pas cessé de faire des affaires dans le pays.

Il a vivement critiqué le refus d'imposer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine. "Nous perdrons de plus en plus de vies et ce sera plus d’argent que les pays européens paieront plus tard pour aider l’Ukraine à se reconstruire", a-t-il dit. "Plus vous hésiterez, plus nos enfants et petits-enfants le percevront comme un crime contre l’Ukraine".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.