Ukraine: Xi appelle Biden à oeuvrer ensemble pour la paix mondiale

Dans cette photo d'archive prise le 15 novembre 2021, le président américain Joe Biden rencontre le président chinois Xi Jinping lors d'un sommet virtuel depuis la salle Roosevelt de la Maison Blanche à Washington, DC. (Photo d'illustration, AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 15 novembre 2021, le président américain Joe Biden rencontre le président chinois Xi Jinping lors d'un sommet virtuel depuis la salle Roosevelt de la Maison Blanche à Washington, DC. (Photo d'illustration, AFP)
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Publié le Vendredi 18 mars 2022

Ukraine: Xi appelle Biden à oeuvrer ensemble pour la paix mondiale

  • «  La crise ukrainienne n'est pas quelque chose que nous souhaitions voir» arriver, a dit le chef d'Etat chinois, selon des propos rapportés par la télévision chinoise
  • L'échange en visioconférence entre les deux dirigeants a duré près de deux heures selon la Maison Blanche, qui n'a pas dans l'immédiat communiqué sur son contenu

WASHINGTON : Le président chinois Xi Jinping a estimé vendredi que des conflits militaires n'étaient "dans l'intérêt de personne", lors d'un échange avec son homologue américain Joe Biden, qui presse la Chine de prendre ses distances avec la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine.

"La crise ukrainienne n'est pas quelque chose que nous souhaitions voir" arriver, a dit le chef d'Etat chinois, selon des propos rapportés par la télévision chinoise.

"En tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et en tant que deux premières économies mondiales, il nous incombe non seulement de conduire les relations sino-américaines sur la bonne voie, mais aussi d'assumer nos responsabilités internationales et de travailler à la paix et la tranquillité dans le monde" a-t-il assuré à son homologue, selon la même source, alors que les Etats-Unis pressent la Chine de prendre clairement ses distances avec la Russie.

Selon un bref compte-rendu diffusé par la chaîne publique CCTV, le président chinois a aussi estimé que "les relations entre États ne peuvent aller jusqu'à la confrontation armée".

L'échange en visioconférence entre les deux dirigeants a duré près de deux heures, débutant à 13H03 GMT et se concluant à 14H53 GMT selon la Maison Blanche, qui n'a pas dans l'immédiat communiqué sur son contenu.

Joe Biden s'est rendu pour cette conversation depuis la "Situation Room", cette pièce ultra-sécurisée de la Maison Blanche d'où les Etats-Unis conduisent leurs opérations les plus risquées et leurs négociations les plus ardues.

Wendy Sherman, numéro deux de la diplomatie américaine, avait exposé clairement l'enjeu de la conversation, vendredi sur CNN: "Nous voulons que le Parti communiste chinois, qui est une puissance très importante sur la scène internationale (...) comprenne que son avenir est avec les Etats-Unis, avec l'Europe, avec d'autres pays développés et en développement. Leur avenir ce n'est pas de soutenir Vladimir Poutine."

Avertissement

Des propos conciliants, après le ton plus menaçant adopté jeudi par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

"Nous sommes préoccupés par le fait qu'ils envisagent d'assister directement la Russie avec de l'équipement militaire qui serait utilisé en Ukraine. Le président Biden va parler au président Xi demain, et lui dira clairement que la Chine portera une responsabilité pour tout acte visant à soutenir l'agression russe, et que nous n'hésiterons pas à lui imposer des coûts", a déclaré le secrétaire d'Etat à la presse.

"Nous voyons avec préoccupation que la Chine réfléchit à apporter à la Russie une assistance militaire directe", a-t-il ajouté.

C'est l'avertissement le plus clair lancé par les Etats-Unis depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, eux qui avaient déjà reproché à la Chine son "alignement" avec la Russie.

Pour Joe Biden, les deux super-puissances sont certes vouées à se livrer une concurrence impitoyable sur le plan économique et stratégique, mais en maintenant un dialogue suffisant pour que cet affrontement ne soit pas facteur de chaos au niveau international.

Mais cette vision du président américain ne résisterait pas à un soutien ouvert de la Chine à la Russie, se manifestant par des livraisons d'armement, ou par des accords économiques et financiers donnant à Moscou les moyens de contourner en partie au moins les très sévères sanctions occidentales.

Depuis le début de l'invasion russe le 24 février, le régime communiste chinois, soignant sa relation avec Moscou et partageant avec la Russie une profonde hostilité envers les Etats-Unis, s'est abstenu d'appeler le président russe Vladimir Poutine à retirer ses troupes d'Ukraine.

Mais l'"amitié sans limite" professée par Pékin et Moscou est mise à l'épreuve par la guerre, le régime du président Xi Jinping semblant avoir été surpris par la résistance ukrainienne et par la vigueur des sanctions étroitement coordonnées entre les Etats-Unis et leurs alliés, destinées à couper la Russie des échanges économiques et financiers mondiaux. 


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.

 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.