Les expos Spilliaert et Beardsley sont à l’honneur au musée d’Orsay

Le musée d’Orsay, à Paris (Photo, Bertrand GUAY/AFP).
Le musée d’Orsay, à Paris (Photo, Bertrand GUAY/AFP).
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Publié le Dimanche 11 octobre 2020

Les expos Spilliaert et Beardsley sont à l’honneur au musée d’Orsay

  • Explorateur de l’inconscient et des angoisses existentielles, Léon Spilliaert (1881-1946) est présenté dans ses plus intenses années de création, entre 1900 et 1919
  • L'autre exposition, en partenariat avec la Tate, est une rétrospective consacrée à Aubrey Beardsley (1872-1898), dessinateur virtuose britannique

PARIS: Deux génies des arts graphiques, le Belge torturé et solitaire Léon Spilliaert et le dandy britannique Aubrey Beardsley se partagent les cimaises du Musée d'Orsay à l'occasion de sa rentrée d'automne : deux artistes d'avant et d'après 1900 peu connus mais de grande virtuosité.  

Explorateur de l’inconscient et des angoisses existentielles, Léon Spilliaert (1881-1946) est présenté dans ses plus intenses années de création, entre 1900 et 1919. 

L’exposition « Lumière et solitude » fait découvrir un artiste qui dessine et peint à l'encre, principalement sur papier, des figures fantomatiques, désincarnées, et des visages-masques aux yeux hallucinés qui évoquent l’univers d’Edvard Munch. 

De la Buveuse d'absinthe à l'Autoportrait au miroir, de la Digue de nuit à Vertige, ses thèmes disent l'angoisse nocturne du marcheur solitaire victime d'insomnies que lui causaient ses ulcères à l'estomac. 

Mélangeant crayons, fusain, pastel, craie de couleur, aquarelle, maniant avec un talent particulier l’encre de Chine, il explore la mélancolie infinie de sa ville, Ostende, assiégée par l'immense mer aux couleurs de plomb, dont il rend la puissance envoûtante.

Ami de Stefan Zweig, inspiré par la littérature de ses contemporains Emile Verhaeren et Maurice Maeterlinck, ce peintre-dessinateur est « atypique, au creuset de beaucoup de mouvements : le symbolisme, les Nabis, l’expressionnisme, et même, dans certains paysages, ce qui deviendra l’abstraction géométrique », note Leïla Jarbouai, conservatrice des arts graphiques. 

Plus tard, après son mariage, « son œuvre sera moins torturée et perdra l'intensité » qui en faisait l'envoûtement, relève la commissaire.

L'autre exposition, en partenariat avec la Tate, est une rétrospective consacrée à Aubrey Beardsley (1872-1898), dessinateur virtuose britannique qui se savait condamné par la tuberculose (elle l'emportera à l'âge de 25 ans) et sera un phénomène provocateur dans le milieu artistique londonien. Certains parleront des années 1890 comme d'une « Beardsley period ». 

« Il avait construit son image de dandy décadent, était très connecté à la presse et dessinait pour être diffusé dans les revues », raconte Elise Debreuil, conservatrice des arts décoratifs au musée.

Ses dessins en noir et blanc, à la ligne précise et nerveuse, à la limite de la caricature, mettent en scène un univers anticonformiste. Il y a dans son œuvre l'influence du japonisme, de l’art nouveau, du symbolisme.

La série Lysistrata, avec ses évocations de bacchanales, d’après la comédie paillarde d’Aristophane, met en scène la révolte des femmes et l’inversion des genres.

--Beardsley, jusqu'au 10 janvier

--Spilliaert, Lumière et solitude, jusqu'au 10 janvier


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.