Le milliardaire François Pinault va ouvrir son musée parisien dès janvier

François Pinault, Breton d'origine modeste, devenu une des plus grandes fortunes françaises construite dans la distribution et le luxe (Photo, AFP)
François Pinault, Breton d'origine modeste, devenu une des plus grandes fortunes françaises construite dans la distribution et le luxe (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 08 octobre 2020

Le milliardaire François Pinault va ouvrir son musée parisien dès janvier

  • L'exposition inaugurale présentera 35 artistes
  • La vaste collection Pinault, dédiée à l’art des années 1960 à nos jours, est constituée de quelque 10 000 œuvres de près de 380 artistes

PARIS : Le milliardaire François Pinault va ouvrir, dès janvier, avec quelques mois d'avance, le musée en plein Paris abritant son importante collection, de quoi redonner un peu le moral à un monde de l'art déprimé par la crise sanitaire.

L'ancienne Bourse de commerce, rénovée et transformée en centre d'art contemporain, ouvrira ses portes le 23 janvier alors qu'une échéance au printemps était prévue.

« Cette ouverture viendra enrichir le paysage européen des institutions qui se consacrent à l’art de notre temps et contribuera, après la dure année 2020, à la renaissance de la vie culturelle à Paris », a sobrement souligné le mécène dans un communiqué de Pinault Collection.

Idéalement situé entre le Louvre et le Marais, à proximité du Forum des Halles, le nouveau musée était attendu en juin comme l'évènement culturel du printemps. Mais le confinement avait obligé François Pinault à repousser son lancement d'un an, le temps que soient complétés de nombreux travaux de finition.

Le chantier avait été livré dans les temps par l'architecte japonais Tadao Ando, à l'issue de trois ans de travaux.

Prix Pritzker d'architecture 1995, Tadao Ando a réalisé un projet où l'ancien et le contemporain s'allient harmonieusement, en coulant à l'intérieur de l'ancienne Bourse circulaire un cylindre de béton brut d'un diamètre de 29 mètres et d'une hauteur de 9 mètres, sous la verrière du 19e siècle. 

Bien que ralentis par les contraintes sanitaires, ces travaux de finition pourront s'achever à la fin de l'année.

Raviver la flamme

« La vie culturelle a terriblement souffert de la crise sanitaire. Autant que les restrictions aujourd’hui encore appliquées à l’accueil du public, ce qui la perturbe gravement, c’est l’incertitude », a fait valoir l'ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon, conseiller de François Pinault.

« Incertitude pour beaucoup d’opérateurs culturels quant à leur capacité à franchir cette terrible épreuve sans casse irréparable », a-t-il notamment évoqué.

« C’est une raison suffisante et forte pour vouloir donner à la scène culturelle française un signe supplémentaire de confiance en l’avenir et de contribuer, avec beaucoup d’autres, à ce que la flamme intense de la vie culturelle ne s’éteigne pas », a-t-il poursuivi.

François Pinault, Breton d'origine modeste, devenu une des plus grandes fortunes françaises construite dans la distribution et le luxe (le groupe Kering), s'est constitué en un demi-siècle l'une des plus importantes collections d'art contemporain.

La programmation du nouveau musée -une quinzaine de projets par an- sera annoncée dans quelques semaines. 

Le nouveau musée commencera par plusieurs journées portes ouvertes, dans le respect des règles sanitaires. L'exposition inaugurale présentera 35 artistes.  

Peintures, sculptures, installations, photographies, vidéos, films, oeuvres sonores… seront exposées dans une dizaine d'espaces modulables sur l'intégralité des 6.800 m2 d'espaces d'expositions (sur un total de 10.500 m2). 

La vaste collection Pinault, dédiée à l’art des années 1960 à nos jours, est constituée de quelque 10 000 œuvres de près de 380 artistes. Une bonne partie a déjà été exposée à Venise au Palazzo Grassi et à la Punta della Dogana, deux sites où Pinault Collection a déjà organisé 27 expositions. 

La « Bourse de Commerce — Pinault Collection » deviendra ainsi le premier musée parisien exclusivement dédié à l’art contemporain provenant d'une collection particulière.

D'abord grenier à blé, puis « corbeille » bourdonnante où s’assemblaient les courtiers, la Bourse de commerce embrasse quatre siècles de prouesses architecturales et techniques. Elle associe en effet la première colonne isolée de Paris, la Colonne Médicis, construite au XVIe siècle, les vestiges de la halle au blé du XVIIIe siècle et la première coupole en fer et fonte de grande portée, du début du XIXe siècle. L’ensemble avait été recomposé en 1889, pour y implanter la Bourse de commerce. 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com