L'exposition de photographie et d'art numérique Misk réinvente l'identité du CCG

Le photographe saoudien Bader Awwad Al-Balawi a participé avec une série de typologies autour des balilah kushks (kiosques de pois chiches bouillis) basés sur la côte de la région est de l’Arabie saoudite. (Photo fournie)
Le photographe saoudien Bader Awwad Al-Balawi a participé avec une série de typologies autour des balilah kushks (kiosques de pois chiches bouillis) basés sur la côte de la région est de l’Arabie saoudite. (Photo fournie)
Photo/Ajlan Gharem
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Photo/Fay Ibrahim
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Publié le Dimanche 11 octobre 2020

L'exposition de photographie et d'art numérique Misk réinvente l'identité du CCG

  • 17 artistes du CCG présentent des œuvres d’art qui représentent leurs cultures complexes à travers la photographie, le cinéma et les œuvres numériques
  • Ces immenses et magnifiques montagnes me rappellent que nous devons rester forts et pleins d'espoir cette année. Elles sont toujours debout malgré la pluie, le vent et les tempêtes de sable

DJEDDAH : Visant à représenter la complexité de l’histoire, des peuples, des langues, des religions et des idéologies de la région, l’Institut Misk Art a lancé sa première exposition de photographie et d’art numérique, intitulée « IMPRINT — Re-Imagining Identity, cette semaine. Elle explorera le concept d’identité dans la région du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

L’exposition a lieu à la salle des beaux-arts Prince Faysal Ben Fahed à Riyad, qui a  rouvert ses portes après une restauration.

Cette exposition propose une visite virtuelle bien conçue. Les visiteurs virtuels bénéficient d'une expérience intégrée, peuvent naviguer facilement dans les différentes sections de la salle, visualiser toutes les œuvres en détail et recevoir toutes les informations nécessaires sur les œuvres.

Ces dernières reflètent le concept d’identité, représentant le passé, le présent et l’avenir des peuples du pays, des villes et de la région. Elles détournent le regard de la politique, de la richesse pétrolière et de la religion attribuées au Golfe et proposent à la place des récits nouveaux et personnels.

Le photographe saoudien Bader Awwad Al-Balawi a participé avec une série de typologies autour des balilah kushks (kiosques de pois chiches bouillis) basés sur la côte de la région est de l’Arabie saoudite. Ils vendaient différents types de nourriture et de boissons mais étaient surtout connus pour leur balilah, plat traditionnel constitué essentiellement de pois chiches bouillis servis dans un bol avec des épices et des cornichons.

« Je passais quotidiennement près de ces balilah kushks ; ils sont situés sur la même ligne le long de la côte dans la province est, et vendent tous le même plat », explique M. Al-Balawi à Arab News.

Il a décidé de présenter son œuvre sous forme de typologie constituée de 12 photos. « C’était une expérience intéressante pour moi — je voulais me lancer le défi de présenter quelque chose de commun de manière artistique », affirme M. Al-Balawi. « Cependant, j’ai progressivement réalisé l’importance de ce projet, surtout que ces kushks ont été retirés par la municipalité un an plus tard et remplacés par des camions-restaurants ».

Ceci signifiait que, sans ses images, il ne resterait que très peu de traces de leur existence.

"A chaque saison de Hajj, des centaines de photos sont laissées sur le sol"

« Ce projet a joué un rôle important de documentation et a été sélectionné pour le prix Art Jameel », mentionne-t-il. « Les kushks font partie de notre identité, car ils faisaient partie de nos activités de fin de semaine dans le passé. J'adore ce projet car il me représente personnellement, en tant que client, photographe et observateur des changements qui se produisent dans la région ».

Ajlan Gharem, artiste multidisciplinaire basé à Riyad, a également participé à l’exposition avec deux œuvres de son installation Polaroid « Montagne de la miséricorde » (Mount of Mercy, en anglais), une grande série de photos, de lettres cachées et d’objets personnels qui ont été laissés par les pèlerins au Mont Arafat durant le Hajj annuel à la Mecque et que l’artiste a collectés.

Le rassemblement au Mont Arafat est un rituel central du Hajj au deuxième jour du pèlerinage. Il est également connu sous le nom de « Montagne de la miséricorde » et est l’endroit où le Prophète Mahomet aurait donné son dernier sermon.

Selon M. Gharem, à chaque saison de Hajj, des centaines de photos sont laissées sur le sol ou cachées entre les rochers, certaines portant des messages de supplication écrits sur leur dos,  certaines prises pendant le Hajj et d'autres clairement apportées de l'étranger pour y être laissées.

Ces restes rituels sont régulièrement collectés et brûlés par la police religieuse saoudienne. En préservant ces objets déposés, M. Gharem a documenté ce rituel peu discuté et l'a transformé en une représentation de la foi collective.

Outre cette exposition, L’Institut Misk Art a également ouvert ses portes aux artistes amateurs et a présenté 19 œuvres dans une section spécifique.

Fay Ibrahim, de Jubail, faisait partie des artistes amateurs sélectionnés, avec deux photos de montagnes prises à Najran, au sud-ouest de l’Arabie saoudite. « C’est la deuxième fois que je participe à une exposition, et c’est vraiment une expérience exceptionnelle de voir les photos que j’ai prises avec mon portable affichées sur un mur aux côtés d’œuvres réalisées par différents artistes », s’enthousiasme Mme. Ibrahim.

Expliquant l'idée derrière ses photos, elle indique : «Ces immenses et magnifiques montagnes me rappellent que nous devons rester forts et pleins d'espoir cette année. Elles sont toujours debout malgré la pluie, le vent et les tempêtes de sable. Elles restent impressionnantes malgré toutes leurs fissures. Nous devrions être fiers de nous rappeler que les cicatrices font partie de nous et qu'elles sont ce qui nous construit, faisant de nous ce que nous sommes ».

Elle a ajouté qu'il était utile pour les artistes locaux d'avoir une plate-forme pour exposer leur travail et établir de nouvelles relations avec d'autres artistes de toute la région.
La commissaire de l'exposition est la chercheuse et écrivaine bahreïnie Latifa Al-Khalifa. Elle explore la culture du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, en mettant l'accent sur le Golfe arabique.

Les personnes qui désirent visiter l'exposition peuvent commencer leur visite virtuelle ou réserver leur billet via le lien suivant : https://miskartinstitute.org/exhibitions/imprint

 L'exposition se poursuivra jusqu'au 28 janvier 2021.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.