L’Égypte mènera des exercices navals avec la Russie en mer Noire

Le président russe Vladimir Poutine et le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi écoutent des explications lors de leur visite du croiseur lance-missiles Moskva de la Flotte de la mer Noire au port maritime de Sotchi, en Russie. (AFP)
Le président russe Vladimir Poutine et le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi écoutent des explications lors de leur visite du croiseur lance-missiles Moskva de la Flotte de la mer Noire au port maritime de Sotchi, en Russie. (AFP)
Exercices militaires russes à Kapustin Yar dans la région d'Astrakhan, le 25 septembre 2020 lors des manœuvres « Caucase-2020 » rassemblant les troupes de Chine, d’Iran, du Pakistan et du Myanmar, ainsi que de l'ex-Arménie soviétique, de l'Azerbaïdjan et de la Biélorussie. (AFP)
Exercices militaires russes à Kapustin Yar dans la région d'Astrakhan, le 25 septembre 2020 lors des manœuvres « Caucase-2020 » rassemblant les troupes de Chine, d’Iran, du Pakistan et du Myanmar, ainsi que de l'ex-Arménie soviétique, de l'Azerbaïdjan et de la Biélorussie. (AFP)
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Publié le Dimanche 11 octobre 2020

L’Égypte mènera des exercices navals avec la Russie en mer Noire

  • Les exercices comprendront des manœuvres pour déployer des troupes, envoyer du ravitaillement en mer et fouiller des navires suspects
  • Les analystes considèrent cette décision comme un message à la Turquie contre ses interventions régionales

 

LE CAIRE : Pour la première fois, l’Égypte participera à des exercices navals conjoints avec la Russie dans la mer Noire avant la fin de l’année 2020, selon l’agence de presse russe officielle TASS.

Afin d’arriver à la mer Noire, les navires de l’Égypte devront passer par le détroit du Bosphore en Turquie. Il existe des tensions entre les deux pays depuis la démission du président égyptien Mohammed Morsi en 2013.

Dans la ville russe de Novorossiysk, des délégations des flottes russe et égyptienne « ont tenu une conférence de trois jours sur la préparation de l'exercice conjoint Pont de l'amitié — 2020», rapporte TASS.

Durant ces exercices, les flottes, avec le soutien d’avions, s’entraîneront à défendre des voies maritimes contre différentes menaces.

Les exercices comprendront des manœuvres pour déployer des troupes, envoyer du ravitaillement en mer et fouiller des navires suspects.

Les flottes organiseront des entraînements sur tous les types de défense maritime et lanceront des missiles et de l’artillerie à l'aide d'armes embarquées.

D’après TASS, ces exercices visent à renforcer la coopération navale de manière à servir la sécurité et la stabilité maritimes, et à partager des expériences dans la lutte contre diverses menaces dans des voies maritimes très fréquentées.

La Turquie a annoncé qu’elle avait l’intention de mener des exercices militaires dans la mer Noire du 13 au 16 octobre. Des séquences vidéo montraient le transfert par l'armée turque des systèmes de défense aérienne russes S-400 dans la province de Samsun sur la côte de la mer Noire.

Mohammed Soliman, chercheur à l’Institut d’études politiques du Moyen-Orient, basé à Washington, a affirmé que c’est la première fois que l’Égypte enverra des navires militaires en mer Noire. Il a ajouté que cela envoie un message à la Turquie.

Ce point de vue a été repris par l'expert militaire égyptien Nabil Muharram, qui a expliqué que le Caire voulait envoyer un message indiquant que sa flotte est présente pour créer un équilibre dans la région et qu’elle est prête à défendre les intérêts de l'Égypte. M. Muharram a ajouté que la flotte égyptienne entretient des relations étroites avec la Russie depuis les années 1950.

Ayman Salama, membre du Conseil égyptien des Affaires étrangères, a souligné que la participation de son pays aux exercices intervient à un moment important dans le cadre des tensions en Méditerranée en raison des efforts turcs de contrôler les ressources énergétiques.

Il a ajouté que le renforcement des relations stratégiques entre l’Égypte et la Russie est une source de préoccupation pour Ankara dont la relation avec Moscou s’est détériorée à cause des interventions turques en Lybie et du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Moussa Mostafa Moussa, chef du parti égyptien Al-Ghad et ancien candidat à la présidence, a déclaré que la Russie voulait envoyer un message fort à Ankara contre son intervention au Kyrgyzstan et dans le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.