L'artiste britannique Sacha Jafri inaugure une exposition pour l’Unesco à Dubaï

Sacha Jafri a commencé à préparer l'exposition il y a six mois avant de réaliser les œuvres en six semaines. (Photo fournie)
Sacha Jafri a commencé à préparer l'exposition il y a six mois avant de réaliser les œuvres en six semaines. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 25 mars 2022

L'artiste britannique Sacha Jafri inaugure une exposition pour l’Unesco à Dubaï

  • Trente œuvres à l'huile et à l'acrylique célèbrent le 50e anniversaire du programme du site du patrimoine mondial de l'Unesco
  • «Hier, j'ai peint vingt-huit heures sans m'arrêter. Sans nourriture, sans eau, sans rien. J'étais comme un fantôme ambulant», confie l’artiste

DUBAΪ: L'artiste britannique Sacha Jafri a inauguré sa dernière exposition, The Art Maze, sur l'héliport du Burj Al-Arab Jumeirah, à Dubaï, mercredi dernier.

L'exposition, proposée en partenariat avec le conservateur d'art et architecte Marcus Schaefer, présente trente œuvres à l'huile et à l'acrylique qui célèbrent le 50e anniversaire du programme du site du patrimoine mondial de l'Unesco.

Jafri a commencé les préparatifs de l'exposition il y a six mois avant de réaliser ces œuvres sur une période de six semaines.

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Jafri a déclaré que cette exposition était un rêve qu'il caressait depuis l’âge de 12 ans. (Photo fournie)

«Ces six mois ont été les plus éprouvants de ma vie. Hier, j'ai peint vingt-huit heures sans m'arrêter. Sans nourriture, sans eau, sans rien. J'étais comme un fantôme ambulant», confie-t-il lors d'une conférence de presse.

Jafri précise que l'exposition était un rêve personnel qu'il nourrissait depuis qu'il a commencé à peindre, à l'âge de 12 ans. 

L'artiste se souvient que sa mère l'emmenait visiter des sites du patrimoine mondial lorsqu'il était enfant.

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Cette exposition présente trente chefs-d'œuvre à l'huile et à l'acrylique. (Photo fournie)

«Je n’appréciais pas beaucoup cela, pour être honnête. Mais maman a fait cela pour moi et dans ma vie, plus tard, j'ai compris pourquoi. C'est quelque chose de très important et que les enfants ne reçoivent pas aujourd'hui.» 

Il ajoute: «Je suis père de deux filles et je suis inquiet pour la prochaine génération, pour notre planète, pour la durabilité et pour l'éducation.»

Jafri explique que, après avoir passé six mois, l'année dernière, à réaliser Le Voyage de l'humanité – une œuvre d'art qui a battu le record mondial Guinness de la plus grande toile d'art –, les organisations caritatives lui ont dit que les artistes associaient désormais leur travail à une cause caritative ou au fait de «faire quelque chose pour l'humanité».

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L'artiste a créé ces œuvres en six semaines. (Photo fournie)

«Je crois que, en tant qu’êtres humains, nous sommes devenus incroyablement déconnectés, ce qui a conduit à la Covid-19. La pandémie a frappé, quelque chose a changé et une opportunité s’est présentée. Beaucoup de tristesse, beaucoup de vies perdues, mais une opportunité», souligne-t-il.

«Un changement s’est opéré à ce moment-là; malheureusement, cette fenêtre s'est refermée et nous sommes retournés à nos habitudes, en dix fois pire.»

Jafri révèle qu'il voit son dernier projet comme l’occasion d'explorer un sujet important: comment permettre à l'humanité de se reconnecter?

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Jafri s'est associé, à l’occasion de cette exposition, au conservateur d'art et architecte Marcus Schaefer. (Photo fournie)

«J'ai tenté de le faire avec Le Voyage de l’humanité. J'ai essayé de le faire toute ma vie et ce sera ma mission pour les soixante prochaines années à travers mon art», indique-t-il.

«Ce projet est l'occasion de faire la lumière sur notre histoire, et quelle meilleure façon de le faire qu’en étant les gardiens de notre patrimoine?»

«Si nous pouvons rendre hommage à ces sites, leur donner vie dans un labyrinthe artistique sur l'héliport du Burj Al-Arab Jumeirah, cela représente un grand nombre de regards portés sur quelque chose de très spécial. J'espère que cela permettra de faire la lumière sur cette question et de donner vie à ces sites pour les enfants et les adultes.»

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La conférence de presse était animée par Ermanno Zanini, vice-président régional et directeur général de Burj Al Arab Jumeirah, Matilda Machimura du Bureau du Sous-Directeur général pour la Culture de l'Unesco, Sacha Jafri, artiste et philanthrope, et Marcus Schaefer, visionnaire de l'art. (Photo fournie)

L'exposition est ouverte à tous jusqu'au 27 mars sur réservation. Elle fera ensuite le tour des centres mondiaux pendant deux ans. 

Jafri prévoit de créer vingt tableaux supplémentaires pour l'exposition de Paris, qui se tiendra du 12 au 18 septembre.

Ermanno Zanini, vice-président régional et directeur général du Burj Al-Arab, déclare: «Je crois que l'art enrichit l'âme et qu’il peut créer des expériences transformationnelles et intimes.»

«Grâce à notre collaboration avec Schaefer et Jafri, nous donnons aux visiteurs la possibilité de faire partie de l'histoire captivante de Burj Al-Arab et de découvrir une exposition unique dans un cadre exceptionnel», conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com