Le rite de l'expresso, un trésor italien à l'assaut de l'Unesco

Le café «robusta», qui se développe dans les champs du Nicaragua, est l'alternative avec laquelle le pays va tenter de faire face aux coups de boutoir de changement climatique et améliorer la rentabilité de la production de café. (Inti Ocon/AFP)
Le café «robusta», qui se développe dans les champs du Nicaragua, est l'alternative avec laquelle le pays va tenter de faire face aux coups de boutoir de changement climatique et améliorer la rentabilité de la production de café. (Inti Ocon/AFP)
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Publié le Mardi 15 février 2022

Le rite de l'expresso, un trésor italien à l'assaut de l'Unesco

  • Un expresso digne de ce nom fait environ 25 millilitres et son «arôme doit être intense et riche de notes fleuries, fruitées, de chocolat et de pain grillé»
  • La demande d'inscription au patrimoine de l'humanité a été envoyée par le ministère de l'Agriculture à la commission nationale de l'Unesco pour l'Italie

NAPLES : L'expresso italien ne se résume pas à un shot de caféine: c'est un rituel social et culturel considéré dans la péninsule comme un trésor national digne d'entrer dans le patrimoine immatériel de l'Unesco.

Les Italiens avalent une trentaine de millions d'expressos par jour, de Venise jusqu'à la Sicile, dans des tasses de porcelaine ou de petits verres, avec ou sans nuage de lait. Pour eux, ce n'est pas seulement un plaisir solitaire, c'est aussi un moment de convivialité.

«L'expresso est une excuse pour dire à un ami que vous tenez à lui», explique à l'AFP Massimiliano Rosati, propriétaire de l'antique et prestigieux café Gambrinus à Naples, qui a participé au montage du dossier pour faire figurer ce rituel sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité de l'Unesco.

«On en boit tous les jours, à n'importe quelle heure. C'est un moment de partage, un moment magique», s'enthousiasme-t-il.

La machine rutilante trônant derrière le comptoir en marbre siffle et tremble lorsque le «barrista» tasse le café moulu dans le petit réceptacle qu'il insère dans la machine avant d'activer un interrupteur pour faire couler l'eau presque bouillante sur la poudre parfumée.

«Pain grillé»

Un expresso digne de ce nom fait environ 25 millilitres et son «arôme doit être intense et riche de notes fleuries, fruitées, de chocolat et de pain grillé», selon l'Institut de l'expresso italien, fondé en 1998 pour inscrire dans le marbre les règles encadrant sa confection.

«En bouche, l'expresso doit être corsé et velouté, avec une juste dose d'amertume», est-il spécifié, sans oublier en surface «une crème (...) de couleur noisette tendant sur le noir, caractérisée par des reflets couleur fauve».

La demande d'inscription au patrimoine de l'humanité a été envoyée par le ministère de l'Agriculture à la commission nationale de l'Unesco pour l'Italie, qui doit à son tour la soumettre d'ici le 31 mars au siège de l'agence onusienne à Paris.

Nombre de traditions italiennes ont déjà été reconnues par l'Unesco, de la cueillette des truffes à l'art de la pizza napolitaine en passant par le régime méditerranéen et la fabrication de violons à Crémone.

Boire un expresso «est un rite, sacré en quelque sorte», confirme Annamaria Conte, une enseignante de 70 ans à la retraite et une habituée du Gambrinus, situé à deux pas du célèbre théâtre de l'opéra San Carlo et du front de mer.

Certains amateurs aiment accompagner leur café de minipizzas ou de petites boules de pâte frite recouvertes de sucre, tout en discutant avec leurs voisins.

«Quand je vais à l'étranger, je vois les gens faire la queue pour acheter leur café, debout l'un derrière l'autre, parfois en consultant leurs smartphones ou alors assis chacun de leur côté dans un coin avec un livre. Ce n'est pas comme ça que ça se passe ici», tient à souligner Massimiliano Rosati.

«Souvenirs d'enfance»

«Il y a une coutume encore vivace ici dans certains quartiers de Naples: quand vous rendez visite à quelqu'un, vous n'apportez pas un gâteau ou des fleurs, mais du sucre et du café», raconte-t-il.

C'est Angelo Moriondo, un Turinois, qui a breveté en 1884 la première machine à expresso, mais c'est un Milanais, Desiderio Pavoni, qui fut à l'origine de leur production de masse.

L'expresso est rapidement devenu très populaire du nord au sud du pays, avec de légères nuances en fonction des régions: plus ou moins allongé, plus ou moins corsé, accompagné d'un verre d'eau gazeuse..

Au café Sant'Eustachio, une institution romaine non loin du Panthéon, Yael Lesin-Davis, une touriste d'origine britannique de 28 ans, déguste un «Moretto» une expresso surmonté de mousse de lait et de poudre de cacao: «J'ai beaucoup de souvenirs d'enfance associés à cet endroit où je venais boire un café, il est vraiment bon!»

Pour le propriétaire de ce café, Raimondo Ricci, un petit expresso a le pouvoir de conjurer la solitude même lorsqu'on le boit seul: «Parfois à la maison, on fait un café, et cette cafetière nous tient compagnie en remplissant une pièce, la maison», d'un arôme qui rappelle à nombre de personnes «de bons souvenirs».


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com