Gaz: les 27 chargent la Commission de faire des achats en commun

Le président français Emmanuel Macron montre un schéma de l'influence des prix du gaz sur les prix de l'électricité lors de son discours à la presse le deuxième jour d'un sommet de l'Union européenne au siège de l'UE, à Bruxelles, le 25 mars 2022 (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron montre un schéma de l'influence des prix du gaz sur les prix de l'électricité lors de son discours à la presse le deuxième jour d'un sommet de l'Union européenne au siège de l'UE, à Bruxelles, le 25 mars 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 26 mars 2022

Gaz: les 27 chargent la Commission de faire des achats en commun

  • «L'achat groupé est le meilleur instrument pour faire baisser les prix»
  • La Commission négocie déjà avec les principaux pays producteurs de gaz

BRUXELLES : Les Etats de l'UE ont décidé vendredi de donner mandat à la Commission européenne pour effectuer des achats de gaz groupés, sur le modèle des commandes de vaccins anti-Covid, alors que la guerre en Ukraine fait flamber les prix de l'énergie.

Les Vingt-Sept et la Commission "vont, de façon urgente, travailler ensemble à des achats volontaires de gaz, de gaz naturel liquéfié (GNL) et d'hydrogène", en tirant profit du poids économique de l'UE pour bénéficier de prix avantageux, selon les conclusions du sommet de Bruxelles.

"L'achat groupé, la capacité à définir ensemble des contrats longs, est le meilleur instrument pour faire baisser les prix", a fait valoir le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse.

"La Commission peut agréger jusqu'à 75% des achats de gaz", soit en renégociant les contrats existants ou en en concluant de nouveaux, a précisé M. Macron,  dont le pays occupe la présidence semestrielle de l'UE.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a souligné que la participation au mécanisme sera volontaire, contrairement au dispositif d'achats en commun de vaccins, qui excluaient les commandes en dehors de la Commission.

"Nous nous sommes entendus sur le fait que c'est une opportunité qui permet de coopérer volontairement pour les achats de gaz", a-t-il observé devant la presse.

"Bien entendu, quand on regarde des cas particuliers, cela peut être compliqué, très compliqué, parce qu'il existe des entreprises privées partout en Europe", engagées dans des contrats, "qui achètent du gaz en leur nom et entendent continuer", a-t-il expliqué.

Soucieux d'isoler Moscou et de priver la Russie de sources de revenus après son invasion de l'Ukraine, Bruxelles veut réduire des deux-tiers dès cette année les achats européens de gaz russe. 

En regroupant les demandes, Bruxelles entend aussi faciliter les contacts avec les fournisseurs internationaux afin de diversifier les sources d'approvisionnement.

La Commission négocie déjà avec les principaux pays producteurs (Norvège, Qatar, Algérie) et annoncé vendredi un accord avec les Etats-Unis pour que ceux-ci augmentent leurs livraisons de gaz naturel liquéfié.

La plateforme d'achats en commun de l'UE "sera ouverte aux pays des Balkans occidentaux" ainsi qu'aux trois Etats liés à l'UE par des accords d'association (Moldavie, Ukraine, Géorgie), précisent les conclusions.

En revanche, les Européens ont affiché leurs divisions sur des propositions de la Commission pour limiter la hausse des prix de l'énergie.

Portugal, Espagne, Italie, Grèce, Belgique et France sont favorables au plafonnement et réclament une réforme du marché européen de l'électricité, où les prix de gros dépendent aujourd'hui de ceux du gaz.

Plusieurs Etats (Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Danemark...) y sont farouchement hostiles, préférant tabler sur la libre-concurrence, des mesures d'efficacité énergétique ou des interconnexions de réseaux renforcées sur le continent.

"L'Allemagne et d'autres pays restent très sceptiques sur tout interventionnisme sur le marché: on risque de mettre en péril nos approvisionnements sans avoir d'effet durable sur les prix", a estimé à l'issue du sommet le chancelier allemand Olaf Scholz.

Le marché européen "est complexe et recouvre des milliers de contrats, des centaines d'acteurs, avec des différences énormes entre les régions", a fait valoir son homologue néerlandais Mark Rutte.

L'UE a cependant accepté vendredi d'accorder un régime dérogatoire à l'Espagne et au Portugal, autorisés à réduire le prix du gaz utilisé pour produire de l'électricité, car les deux pays souffrent d'un manque d'interconnexions avec le reste du continent.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.