Moscou se recentre sur le Donbass, Biden à la rencontre des réfugiés en Pologne

Une installation de stockage de carburant brûle suite aux attaques russes dans la ville de Kalynivka, le 25 mars 2022. (AFP)
Une installation de stockage de carburant brûle suite aux attaques russes dans la ville de Kalynivka, le 25 mars 2022. (AFP)
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Publié le Samedi 26 mars 2022

Moscou se recentre sur le Donbass, Biden à la rencontre des réfugiés en Pologne

  • A Marioupol, port ukrainien stratégique situé sur la mer d'Azov, plus de 2 000 civils ont été tués dans cette ville assiégée, selon la municipalité
  • Milice néonazie pour les uns, héros ukrainiens pour les autres: le régiment Azov, retranché dans Marioupol assiégée, est lui aussi au coeur de la guerre de propagande entre Kiev et la Russie

KIEV: L'armée russe a dit concentrer son offensive sur le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, au moment où le président américain Joe Biden poursuit son séjour en Europe en rencontrant samedi des réfugiés ukrainien en Pologne.


Autour de Donetsk et Louhansk, les deux grandes villes du Donbass, l'état-major de l'armée ukrainienne assure "avoir infligé des pertes importantes aux envahisseurs russes", dans son dernier bulletin, publié samedi à l'aube. Il fait état de trois avions abattus, huit chars détruits et quelques 170 soldats tués côté russe.


Des affirmations à prendre avec précaution, chaque camp se livrant à une intense bataille de l'information, dans un contexte de grande difficulté à vérifier de source indépendante ce qui se passe sur le terrain, un peu plus d'un mois après le lancement de l'invasion russe.


Le commandement russe avait surpris en annonçant vendredi "concentrer le gros des efforts sur l'objectif principal: la libération du Donbass", tranchant avec la volonté affichée par Moscou jusqu'ici de "démilitariser et dénazifier l'Ukraine" dans son ensemble et non pas seulement dans cette région où se trouvent les deux "républiques" séparatistes pro-russes.


Le général Kyrylo Boudanov, chef du renseignement militaire ukrainien de 36 ans, affirmait dans la presse américaine vendredi que l'armée russe n'est "qu'un mythe", "une concentration de pouvoir médiévale, de vieilles méthodes de combat".

Initiative franco-turco-grecque 
Le plus grand flou règne par exemple quant au sort des généraux russes morts en Ukraine, au nombre de sept selon Kiev. Le dernier tué est le général Yakov Rezantsev, selon des responsables occidentaux sous le couvert de l'anonymat.


Selon ces mêmes sources, un autre général, Vladislav Yerchov, a été démis de ses fonctions par le Kremlin à cause des lourdes pertes subies par les troupes russes. Mais là encore, alors que des médias ukrainiens évoquent une "purge" liée aux pertes russes en Ukraine, seule la mort d'un de ses généraux a été confirmée par Moscou.


Hors du Donbass, les Russes restent très présents.


Ainsi, autour de Kiev, les combats continuent pour "repousser l'offensive ennemie", selon l'état-major ukrainien, précisant que la ligne de front n'avait pas bougé.


Les forces de Kiev assurent poursuivre leur contre-offensive sur Kherson, dans le sud du pays, seule grande ville à avoir été conquise entièrement par les forces de Moscou.


A Marioupol, port ukrainien stratégique situé sur la mer d'Azov, plus de 2 000 civils ont été tués dans cette ville assiégée, selon la municipalité. Quelque 100 000 de ses habitants y sont toujours bloqués et manquent de tout, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.


Vendredi soir, Emmanuel Macron a annoncé que la France, la Turquie et la Grèce allaient mener "une opération humanitaire" d'évacuation "dans les tout prochains jours" de civils de Marioupol.


Milice néonazie pour les uns, héros ukrainiens pour les autres: le régiment Azov, retranché dans Marioupol assiégée, est lui aussi au coeur de la guerre de propagande entre Kiev et la Russie.


Les réseaux sociaux prorusses - à commencer par les comptes Twitter des ambassades de Russie à Paris ou Londres - bruissent de témoignages et commentaires sur les atrocités supposées de ce régiment, présenté comme "fasciste" ou "nazi".

Biden à Varsovie 
Pendant ce temps, Joe Biden, au deuxième jour de sa visite en Pologne, doit s'entretenir samedi à Varsovie avec les dirigeants polonais.


Il ira aussi dans un centre d'accueil de réfugiés ukrainiens et doit prononcer un discours sur l'Ukraine où, en un mois de guerre, des milliers d'Ukrainiens ont été tués, parmi lesquels 135 enfants, selon Kiev.


Depuis le 24 février, plus de 2,2 millions de personnes fuyant le conflit sont entrées en Pologne, d'après les garde-frontières polonais, sur environ 3,7 millions au total qui sont parties à l'étranger, selon l'ONU, dont 1,8 million d'enfants.


Face à ce drame humain, à travers l'Europe, l'élan de solidarité pour l'Ukraine ne faiblit pas.


C'est le cas dans la petite ville anglaise de Diss, qui envoie camions d'aide, prépare des lits pour les réfugiés et même lève des fonds grâce à un cocktail aux couleurs du drapeau ukrainien, avec vodka et curaçao bleu.


A Paris, une messe pour la paix en Ukraine a rassemblé vendredi une foule nombreuse au Sacré-Coeur, la basilique emblématique de Montmartre.

Pont ferroviaire 
En Allemagne, un "pont ferroviaire" inédit a été établi pour livrer de l'aide humanitaire à l'Ukraine. L'opération de la Deustche Bahn (DB), la compagnie du rail allemand, résonne comme un écho lointain au célèbre "pont aérien" organisé durant la Guerre froide par les Occidentaux pour aider la ville de Berlin victime d'un blocus soviétique.


"Beaucoup d'Ukrainiens ressentent aujourd'hui, depuis quatre longues semaines de guerre, ce que les Berlinoises et les Berlinois ont ressenti à l'époque du blocus par les Soviétiques" en 1948-1949, a relevé l'ambassadeur d'Ukraine en Allemagne Andrij Melnyk, venu assister cette semaine au départ d'un convoi.


Palettes de nourriture pour bébés, cartons de produits hygiéniques, petits appareils électriques, matériel médical, matelas, couvertures... Les conteneurs se remplissent à toute allure.


Sur le front économique, Washington et Bruxelles ont annoncé vendredi la création d'un groupe de travail visant à réduire la dépendance de l'Europe envers les énergies fossiles russes, grâce notamment à la fourniture de gaz américain.


En Russie, le président Vladimir Poutine a signé vendredi soir une loi réprimant de peines de prison pouvant aller jusqu'à 15 ans les "informations mensongères" sur l'action de Moscou à l'étranger, arme répressive supplémentaire pour contrôler l'information sur son offensive en Ukraine.


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.