Un globe-trotter saoudien redéfinit les road trips en Arabie saoudite

Depuis qu'Abdallah Al-Qurashi a emménagé dans son camping-car le 2 janvier 2022, il a voyagé dans l'ouest du Royaume, le long de la mer Rouge et dans le nord. (Photo fournie)
Depuis qu'Abdallah Al-Qurashi a emménagé dans son camping-car le 2 janvier 2022, il a voyagé dans l'ouest du Royaume, le long de la mer Rouge et dans le nord. (Photo fournie)
Depuis qu'Abdallah Al-Qurashi a emménagé dans son camping-car le 2 janvier 2022, il a voyagé dans l'ouest du Royaume, le long de la mer Rouge et dans le nord. (Photo fournie)
Depuis qu'Abdallah Al-Qurashi a emménagé dans son camping-car le 2 janvier 2022, il a voyagé dans l'ouest du Royaume, le long de la mer Rouge et dans le nord. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 26 mars 2022

Un globe-trotter saoudien redéfinit les road trips en Arabie saoudite

  • La petite maison sur roues d'Abdallah Al-Qurashi, appelée « Aladdin », lui a permis de partir à l'aventure
  • Il a déclaré que son expérience de voyage dans le Royaume avait été formidable jusqu'à présent

DJEDDAH : Abdallah Al-Qurashi, 30 ans, redéfinit les voyages en voiture en Arabie saoudite en compagnie d'un camping-car surnommé « Aladdin », qu'il décrit comme une « petite maison sur roues ».

Al-Qurashi suivait un master en médias numériques au Canada en 2014, mais a abandonné deux mois après le début du programme pour voyager et faire du bénévolat dans le monde.

Avant d'abandonner son master, il a rencontré des voyageurs australiens et allemands. « Nous sommes devenus de très bons amis, et ils m'ont invité à les rejoindre pour un voyage en Colombie », a-t-il confié à Arab News.

Aladdin dispose de tous les éléments essentiels dont vous avez besoin ou que vous avez dans votre maison, du lit, de l'évier, de la petite cuisine, des rangements, de la climatisation, des tables, du réfrigérateur, des panneaux solaires pour l'électricité et l'éclairage, et enfin un ventilateur.
Aladdin dispose de tous les éléments essentiels dont vous avez besoin ou que vous avez dans votre maison, du lit, de l'évier, de la petite cuisine, des rangements, de la climatisation, des tables, du réfrigérateur, des panneaux solaires pour l'électricité et l'éclairage, et enfin un ventilateur. (fournie)

« Après ce voyage, j'ai décidé d'arrêter mes études de master pour voyager autant que je le pouvais. Au cours de mes périples, j'ai découvert différents styles de voyage. L'un d'eux était de voyager en camping-car. »

Il a ajouté que vivre et voyager dans un camping-car était une idée très courante au Canada.

En 2019, il est retourné au Canada pour travailler et voyager. Il a ainsi travaillé dans une ferme biologique, et a parallèlement acheté un vieux van qu’il a commencé à transformer pour le rendre plus vivable.

J'ai pu voir la beauté de l'Arabie saoudite et la taille de notre pays ; les gens que j'ai rencontrés en cours de route et leur générosité, m'invitant à prendre un café ou un repas. D'après mon expérience, les Saoudiens sont les personnes avec lesquelles il est le plus facile d'entamer une conversation, et ils vous aideront immédiatement si vous avez besoin de quelque chose. 

Abdallah Al-Qurashi

« J'ai appelé mon camping-car Aladdin. Aladdin dispose de tous les éléments essentiels dont vous avez besoin ou que vous avez dans votre maison : lit, évier, petite cuisine, rangements, climatisation, tables, réfrigérateur, panneaux solaires pour l'électricité et les lumières, et ventilateur », a-t-il déclaré. « On peut dire que c'est une petite maison sur roues. »

Et, parce qu'il aime les voyages en voiture, son « Aladdin » lui permet de vivre cette aventure et ce mode de vie.

« Chaque jour est un jour tout à fait différent, depuis la vue à laquelle je me réveille tôt le matin, jusqu’aux personnes que je rencontre à chacun de mes arrêts. Vivre sur la route ici dans le Royaume est différent du Canada », a-t-il dit.

L'intérieur du camping car (fournie)
L'intérieur du camping car (fournie)

« La communauté des camping-cars ici est encore jeune et, jusqu'à aujourd'hui, je n'ai rencontré qu'un seul couple vivant dans son véhicule. De plus, le lieu où je peux m'arrêter pour dormir la nuit pourrait parfois être problématique ici, car il n'y a pas de sites appropriés pour qu'un camping-car puisse camper pendant la nuit. »

Depuis qu'il a emménagé dans son camping-car le 2 janvier 2022, il a voyagé dans l'ouest du Royaume, le long de la mer Rouge, et dans le nord.

« Je viens de rentrer d'AlUla. Pour l'instant, je me prépare à aller dans le sud du Royaume, et je suis tellement enthousiaste à l'idée de découvrir cette région que je n’ai jamais visitée de ma vie. »

Il a déclaré que son expérience de voyage dans le Royaume avait été formidable jusqu'à présent.

Il a souligné la diversité du Royaume, chaque région ayant sa propre tradition, son accent, sa nourriture et son climat.

« D'après mon expérience, les Saoudiens sont l'une des catégories de personnes avec lesquelles il est le plus facile d'entamer une conversation, et ils vous aideront immédiatement si vous avez besoin de quelque chose », a-t-il ajouté.

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Le mouton géant du Tadjikistan, allié de l'environnement

Le berger Bakhtior Sharipov s'occupe de son troupeau de moutons Hissar dans un champ près de la ville de Hissar, dans l'ouest du Tadjikistan (Photo, AFP).
Le berger Bakhtior Sharipov s'occupe de son troupeau de moutons Hissar dans un champ près de la ville de Hissar, dans l'ouest du Tadjikistan (Photo, AFP).
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  • Quelque 250 moutons au physique inhabituel profitent des premiers jours du printemps pour paître
  • Dans son centre biotechnologique près de Douchanbé, le scientifique Ibrokhim Bobokalonov conserve la semence des meilleurs spécimens

HISSAR: A flanc de collines au Tadjikistan, le berger Bakhtior Charipov surveille son troupeau de moutons de Hissar. Cette race d'ovinés, considérée comme la plus grosse au monde, gagne en popularité en Asie centrale, grâce à sa rentabilité et son adaptation au changement climatique.

Sous la garde du jeune homme, quelque 250 moutons au physique inhabituel profitent des premiers jours du printemps pour paître. L'énorme boule de graisse sur l'arrière-train, qui les caractérise, se balance au rythme de leurs déplacements dans ces pâturages des contreforts des monts Hissar, région berceau de l'espèce, à l'ouest de la capitale Douchanbé.

"Ils pèsent en moyenne 135 kilos. C'est la fin de l'hiver donc ils sont moins lourds, mais ils grossiront vite", explique à l'AFP Bakhtior, 18 ans, accompagné de son chien blanc César, berger d'Asie centrale aussi imposant que ses moutons.

Avec environ deux millions de têtes, ces moutons sont l'une des fiertés du Tadjikistan, où l'approvisionnement en viande et les pâturages de qualité sont insuffisants.

"Les moutons de Hissar prennent rapidement du poids, même quand ils ont peu d'eau et d'herbe à disposition", poursuit-il.

Témoin du statut dont jouissent ces moutons, un monument couleur doré représentant trois spécimens s'élève au bord de la route menant à la vallée éponyme, parmi les dizaines d'affiches à la gloire du président Emomali Rakhmon, au pouvoir depuis 1992.

«Améliorer la situation écologique»

"Les fermiers élèvent des moutons de Hissar pour leur rentabilité économique", résume pour l'AFP Charofjon Rakhimov, membre de l'Académie tadjike des sciences agricoles.

"Le Hissar est une race unique, d'abord pour son poids: les béliers peuvent dépasser les 210 kilos, avec un rendement élevé en viande et en graisse, environ les deux-tiers du poids total", supérieur aux autres races ovines qui mangent plus et produisent moins de viande, poursuit M. Rakhimov.

"De plus, ces moutons ne restent jamais au même endroit et contribuent ainsi à améliorer la situation écologique des sols. Leur transhumance -- ils peuvent parcourir jusqu'à 500 km grâce à leur musculature-- réduit la dégradation des pâturages", explique cet agronome.

Car la dégradation des terres arables, sous l'effet combiné du réchauffement climatique et du surpâturage, est l'un des principaux défis environnementaux pour l'Asie centrale.

D'après un rapport de novembre 2023 des Nations unies, 20% de la région est déjà touchée par ce phénomène en pleine accélération, soit environ 800.000 kilomètres carrés, l'équivalent de la superficie de la Turquie.

Et plus de 18 millions d'habitants d'Asie centrale, soit un quart de la population, sont concernés. La dégradation des terres, et la poussière qu'elle génère, alimente les maladies cardio-respiratoires et les problèmes socio-économiques, des fermiers préférant quitter leurs terres aux rendements en baisse et émigrer.

Dans ce contexte, maintenir une productivité élevée est primordial.

Mouton à 40.000 dollars 

Dans son centre biotechnologique près de Douchanbé, le scientifique Ibrokhim Bobokalonov conserve la semence des meilleurs spécimens de la race et veille à leur bon développement.

"La demande de moutons de Hissar augmente non seulement au Tadjikistan, mais aussi au Kazakhstan, Kirghizstan, en Russie, Turquie, Azerbaïdjan, Chine et même aux États-Unis", assure M. Bobokalonov.

Le Hissar est même devenu source de rivalité entre les pays de la région : le Tadjikistan a récemment accusé ses voisins d'usurper la race pour la croiser avec d'autres variétés locales et créer des moutons encore plus lourds, atteignant des prix astronomiques.

Lors d'un concours agricole au Kazakhstan l'an dernier, un mouton de Hissar a atteint les 230 kilos, un record selon Guinness, un autre a été vendu pour 40.000$ en 2021, tandis qu'au Kirghizstan, certains spécimens dépassent les 210 kilos.

Alors pour le Tadjikistan, hors de question de se laisser doubler.

"Voici Micha, il pèse 152 kilos et vaut 15.000 dollars", se félicite M. Bobokalonov devant un mouton allongé sur la balance, pattes liées. Une somme équivalente à six ans du salaire mensuel moyen au Tadjikistan.

"J'espère que d'ici le concours cet été, il pèsera 220-230 kilos. Juste en le nourrissant de produits naturels, sans dopage, il peut prendre environ 800 grammes par jour", assure cet homme jovial.

Allié de l'environnement, le Hissar est aussi apprécié pour ses qualités gustatives, dans une région où le mouton constitue un ingrédient culinaire essentiel. "Avec ce mouton, on peut cuisiner n'importe quel plat national tadjik", résume Oumedjon Youldachev, acheteur sur le marché de Hissar.


Le Festival de Cannes embarque Omar Sy dans son jury

L'acteur français Omar Sy (Photo, AFP)
L'acteur français Omar Sy (Photo, AFP)
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  • Le festival, qui se tiendra du 14 au 25 mai, a choisi quatre hommes et quatre femmes qui officieront sous la présidence de la réalisatrice Greta Gerwig, figure du cinéma d'auteur américain
  • A deux mois des Jeux olympiques, cet évènement majeur sera une répétition générale en matière de sécurité pour les autorités

PARIS: A une quinzaine de jours de la course à la Palme d'Or, le 77e Festival de Cannes a annoncé lundi la composition de son jury, dont fait partie Omar Sy, l'un des visages du cinéma français dans le monde.

Le festival, qui se tiendra du 14 au 25 mai, a choisi quatre hommes et quatre femmes qui officieront sous la présidence de la réalisatrice Greta Gerwig, figure du cinéma d'auteur américain devenue reine du box-office avec "Barbie" l'an dernier.

A 40 ans, elle est la plus jeune présidente depuis Sofia Loren en 1966.

Dans son jury, est présent l'acteur français Omar Sy, 46 ans, qui franchit une nouvelle marche dans une carrière exceptionnelle depuis ses premiers pas dans l'humour potache ("Omar et Fred") jusqu'à son début de carrière à Hollywood, comme acteur et producteur. En passant par ses succès populaires en France ("Intouchables").

Cannes a choisi l'une des stars d'un cinéma tricolore qui se veut plus représentatif de la diversité de la société: Omar Sy est né en banlieue parisienne, à Trappes, de parents venus de la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie.

L'acteur, qui débattra avec les autres membres du jury pour départager les 22 films en compétition, devrait faire sensation sur le tapis rouge: il est à la fois l'une des personnalités préférées des Français et un interprète prisé dans le monde, notamment depuis le succès de la série de Netflix "Lupin".

Répétition générale avant les Jeux 

A ses côtés siègera l'actrice française Eva Green, 43 ans, connue aussi bien pour ses rôles en France (dernièrement celui de Milady dans "Les Trois Mousquetaires") qu'à Hollywood, chez Tim Burton notamment, ou aux côtés de Daniel Craig dans les James Bond.

Un an après avoir foulé le tapis rouge pour "Killers of the Flower Moon" de Martin Scorsese, rôle pour lequel elle a été nommée aux Oscars, l'actrice Lily Gladstone, issue d'un peuple amérindien, rejoint elle aussi le jury, dont elle est à 37 ans la benjamine.

S'ajoutent à cette liste l'acteur italien Pierfrancesco Favino ("Le Traître"), 54 ans, le réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda, 61 ans, Palme d'Or en 2018 pour "Une affaire de famille", le cinéaste espagnol Juan Antonio Bayona ("Le cercle des neiges", sorti en France sur Netflix), 48 ans, la réalisatrice libanaise Nadine Labaki, 50 ans, et la scénariste et photographe turque Ebru Ceylan, 48 ans.

Avec son jury au complet, ses 22 films en compétition pour succéder à "Anatomie d'une chute" de Justine Triet, Palme d'Or en 2023, et plus d'une centaine de films annoncés, y compris dans les sélections parallèles, la grande fête mondiale du cinéma est désormais prête à ouvrir.

A deux mois des Jeux olympiques, cet évènement majeur sera une répétition générale en matière de sécurité pour les autorités.

Outre les dizaines de milliers de festivaliers, cette année encore, de très grands noms du cinéma y sont attendus: le créateur de Star Wars, Georges Lucas, pour une Palme d'Or d'honneur, le parrain de Hollywood Francis Ford Coppola, en quête d'une troisième Palme pour "Megalopolis", des acteurs stars comme Demi Moore, Emma Stone, Selena Gomez, Adam Driver ou Richard Gere.

Le top départ sera donné le 14 mai au soir avec la cérémonie d'ouverture, présentée par Camille Cottin, et la projection de la dernière comédie de Quentin Dupieux, avec Léa Seydoux, Vincent Lindon et Louis Garrel, "Le deuxième acte", qui sort en même temps en salle.


Pour Liam Cunningham, star de « Game of Thrones », le monde « n'oubliera pas » ceux qui sont restés silencieux sur Gaza

L'acteur irlandais Liam Cunningham a déclaré que le public « n'oubliera pas » ceux qui n'ont pas exprimé leur soutien aux Palestiniens pendant le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. (AP/File Photo)
L'acteur irlandais Liam Cunningham a déclaré que le public « n'oubliera pas » ceux qui n'ont pas exprimé leur soutien aux Palestiniens pendant le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. (AP/File Photo)
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  • L'Irlandais est un ardent défenseur de la cause palestinienne depuis des décennies
  • « Ce qui me préoccupe, c'est que les personnes qui se sentent concernées et qui ne font rien sont, à mon avis, pires que celles qui ne se sentent pas concernées », a-t-il déclaré

LONDRES : L'acteur irlandais Liam Cunningham a déclaré que le public « n'oubliera pas » ceux qui n'ont pas exprimé leur soutien aux Palestiniens pendant le conflit actuel entre Israël et le Hamas à Gaza.

La star de « Game of Thrones » est un fervent défenseur des causes palestiniennes depuis des décennies. Lors d'une manifestation à Dublin menée par l'Irlando-Palestinien Ahmed Alagha, qui a perdu 44 membres de sa famille dans le récent assaut israélien contre Gaza, Cunningham a déclaré qu'il avait été félicité par ses pairs dans le passé pour son activisme.

« Ce qui me préoccupe, c'est que les personnes qui se sentent concernées et qui ne font rien sont, à mon avis, pires que celles qui ne se sentent pas concernées », a-t-il déclaré.

On a demandé à Cunningham s'il avait parlé à d'autres acteurs pour les convaincre de soutenir la cause palestinienne, mais il a répondu en disant qu'il ne pouvait répondre des autres, a rapporté The Independent.

Il a toutefois ajouté : « Internet n'oublie pas. Lorsque cela se produira, lorsque la CIJ (Cour internationale de justice) et la CPI (Cour pénale internationale) feront, je l'espère, leur travail honorablement, cela se saura », a-t-il déclaré.

« Et les gens qui n'ont pas parlé ne seront pas oubliés. Ce génocide est retransmis en direct et il n'est pas possible de dire que l'on ne savait pas. Vous saviez. Et vous n'avez rien fait. Vous êtes restés silencieux. Je dois pouvoir me regarder dans le miroir, et c'est pourquoi je parle », a-t-il ajouté.

Un mois après qu'Israël a lancé son assaut sur Gaza en réponse aux incursions du Hamas sur le territoire israélien, le 7 octobre, qui ont fait près de 1 200 morts et quelque 250 otages, Cunningham a déclaré que, pour les Irlandais, ignorer le traitement réservé aux Palestiniens reviendrait à « trahir » leur histoire.

« Si nous nous permettons d'accepter ce comportement, alors nous acceptons que cela nous arrive », avait-il déclaré à l'époque. « Nous devons défendre des normes. Nous devons défendre le droit international et cela nous réduit en tant qu'êtres humains si nous ne le faisons pas ».

L'assaut israélien sur Gaza a tué plus de 34 000 Palestiniens, dont environ deux tiers d'enfants et de femmes, selon les autorités sanitaires de l'enclave dirigées par le Hamas.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com