« Nomadland », le road trip mélancolique couronné à Venise

 L’actrice Frances McDormand, 1er rôle de Nomadland (Photo, AFP).
L’actrice Frances McDormand, 1er rôle de Nomadland (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 13 septembre 2020

« Nomadland », le road trip mélancolique couronné à Venise

  • Le film offre une plongée dans l’univers des « van dwellers », ces Américains qui vivent dans des caravanes et enchainent les petits boulots
  • « La communauté, c'est très important pour eux. Chaque individu doit découvrir comment répondre lui-même à ses besoins lorsqu'il part sur la route » explique l’actrice Frances McDormand

VENISE : Pour « Nomadland », couronné samedi soir par le Lion d'or à Venise, l'actrice aux deux Oscars Frances McDormand s'est glissée dans la peau d'une femme brisée qui plaque tout pour vivre dans un van, son « rêve américain » à elle.

Ce road trip mélancolique signé Chloé Zhao est une plongée dans l'univers des « van dwellers » (« habitants des caravanes »), ces Américains qui vivent dans leur véhicule aménagé, enchaînant les petits boulots. Ils se retrouvent en communauté, au hasard de leur route, ou sur les réseaux sociaux (#vanlife).

Après avoir remporté son second Oscar en incarnant une mère en lutte contre les institutions, demandant justice pour sa fille, dans « Three Billboards - Les panneaux de la vengeance », Frances McDormand continue d'explorer les marges de l'Amérique.

L'actrice est d'ailleurs à l'origine de ce projet, où elle incarne Fern, une femme qui a tout perdu, après la mort de son mari et la fermeture de l'usine de sa ville. Cette vie est dure : elle enchaîne les petits boulots, se nourrit de boîtes de conserve, défèque dans un seau, mais trouve du réconfort dans la solidarité et les échanges qui nourrissent la communauté.

En voyageant, « elle cherche quelque chose en plus, qu'une maison ne peut pas offrir », a expliqué Chloé Zhao, la réalisatrice de 38 ans, lors d'une vidéoconférence à Venise. Un festival qui fut ces dernières années à plusieurs reprises une rampe de lancement pour les Oscars.

« La communauté, c'est très important pour eux. Chaque individu doit découvrir comment répondre lui-même à ses besoins lorsqu'il part sur la route. Mais ils se réunissent parce qu'ils ont besoin d'être ensemble », c'est « un pour tous et tous pour un », ajoute Frances McDormand.

« La vérité de leur vie »

L'actrice a rappelé ses origines « populaires « et semble marquée par le tournage, durant cinq mois dans sept Etats américains, avec de nombreux acteurs non-professionnels, mais véritables « van dwellers » : « Nous voulions pénétrer dans la vérité de leur vie ».

« Au Nebraska, j'ai été au supermarché du coin acheter quelques trucs, et on m'a offert un emploi. Ils m'ont donné un formulaire pour savoir si je voulais être en intérim ou à plein temps ! » s'est amusée McDormand, qui a accédé à la célébrité avec « Fargo » des frères Coen (1996). Elle est depuis 1984 l'épouse de Joel Cohen. 

Le film est porté par de superbes images des grandes étendues américaines, et la présence magnétique de l'actrice de 63 ans, aux traits singuliers. « Certains journalistes disent que mon visage, c'est comme la visite d'un Parc national. J'apprécie beaucoup ! » a-t-elle plaisanté.

Décrivant un univers plein de solidarité malgré la pauvreté, le film se garde de porter un « message politique », a souligné Frances McDormand. Même lorsque Fern va gagner quelques sous en allant travailler à la chaîne dans un entrepôt d'Amazon.

« Le problème est bien plus grand qu'Amazon. Oui, il y a de faibles salaires, un travail difficile, mais au moins c'est du travail. Ça permet à de nombreux ‘nomades’ de commencer », a justifié la réalisatrice Chloé Zhao.

Américaine d'origine chinoise, elle s'est fait remarquer avec son précédent film « The Rider », et prépare par ailleurs un long-métrage pour Marvel.

« Nomadland », présenté simultanément au festival de Toronto, sort le 30 décembre en France.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.