Un céramiste anglais s'active pour le jubilé d'Elizabeth II

Simon Willis présente fièrement la collection de vaisselle qu'il a lancée pour les 70 ans de règne d'Elizabeth II. (Photo, AFP)
Simon Willis présente fièrement la collection de vaisselle qu'il a lancée pour les 70 ans de règne d'Elizabeth II. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 27 mars 2022

Un céramiste anglais s'active pour le jubilé d'Elizabeth II

Simon Willis présente fièrement la collection de vaisselle qu'il a lancée pour les 70 ans de règne d'Elizabeth II. (Photo, AFP)
  • «Nous n'avons aucune chance de revoir une reine ou un roi sur le trône pendant 70 ans», lance le propriétaire de Goviers, une entreprise spécialisée depuis plus de trente ans dans la fabrication de céramiques commémoratives
  • Les souvenirs dédiés à la famille royale ou à la reine, toujours ultra populaire à l'approche de ses 96 ans, ont été déclinés à l'infini et continuent de se vendre à chaque naissance, mariage ou célébration royale

STOKE-ON-TRENT: Dans son atelier de céramiques, Simon Willis présente fièrement la collection de vaisselle qu'il a lancée pour les 70 ans de règne d'Elizabeth II, avec le rêve à peine dissimulé que la monarque ajoute une de ces pièces à sa collection personnelle. 

« Nous n'avons aucune chance de revoir une reine ou un roi sur le trône pendant 70 ans », lance le propriétaire de Goviers, une entreprise spécialisée depuis plus de trente ans dans la fabrication de céramiques commémoratives à Stoke-on-Trent, dans le centre de l'Angleterre. « Ce n'est pas rien! » 

Elizabeth II a accédé au trône le 6 février 1952 et des festivités sont prévues en juin. Pour l'occasion, Goviers met en vente depuis juillet dernier une gamme « Jubilé de platine » de tasses et d'assiettes aux motifs fleuris très anglais. 

Le travail est minutieux, chaque motif étant d'abord imprimé par tranches de couleurs avant d'être posé manuellement sur une tasse ou une assiette en porcelaine fine. Au pinceau, une céramiste ajoute les dernières finitions dorées sur la vaisselle, qui sera ensuite cuite avant d'être prête à être commercialisée. 

De la tasse brute aux dernières touches de peinture, tout est confectionné à Stoke-on-Trent. Idéalement située dans les Midlands, avec de l'argile pour fabriquer les céramiques et du charbon pour les cuire, la ville était devenue le centre mondial de la production de poterie vers 1800, prospérant pendant des décennies avant de connaître un net déclin, entre fermeture d'usines et délocalisations en Asie. 

« Tradition très anglaise »  

« De nombreuses usines sont parties à l'étranger en raison des coûts » de production et n'ont pas de collection spéciale pour le jubilé royal, regrette Simon Willis, 58 ans. « Je pense que le marché n'est pas assez gros. »  

Tombé par hasard dans la céramique après des études d'économie spécialisées dans l'industrie automobile, il n'a pas hésité avant de créer sa gamme anniversaire, conscient que ses clients, à 90% Britanniques, sont des collectionneurs.  

« Ils ont sûrement chez eux des assiettes pour célébrer le mariage de la reine, son couronnement, tous ces évènements... », souligne-t-il. « C'est une tradition, j'imagine très anglaise ».  

Vendues entre 45 livres pour la petite tasse (54 euros) et 175 livres la grande assiette, la vaisselle Goviers n'est effectivement pas destinée à être utilisée comme simple ustensile de cuisine mais bien à être exposée aux côtés d'autres céramiques commémoratives. 

« L'industrie britannique de la céramique a toujours été douée pour marquer ces évènements, qu'ils soient grands ou pas », estime Simon Willis. « Ce qui est génial avec la céramique, c'est que ce qui est produit aujourd'hui, si on en prend soin, sera toujours là quand mon fils sera mort. Car nous produisons quelque chose qui dure intrinsèquement pour toujours ».   

Retombées économiques  

Les souvenirs dédiés à la famille royale ou à la reine, toujours ultra populaire à l'approche de ses 96 ans, ont été déclinés à l'infini et continuent de se vendre à chaque naissance, mariage ou célébration royale. 

Selon le Centre britannique pour le commerce de détail, ces souvenirs ont généré près de 200 millions de livres (240 millions d'euros au taux actuel) de dépenses lors du précédent jubilé en 2012, où cinq millions de tasses et de poteries commémoratives avaient été vendues. 

Cette année, quatre jours de festivités sont prévus début juin pour marquer le jubilé de platine, avec parade militaire, grand concert et des milliers de déjeuners populaires partout dans le pays. Malgré Brexit et pandémie, de nombreux touristes sont attendus. 

Goviers ne pense vendre que quelques centaines de tasses et d'assiettes, mais espère que sa vaisselle restera dans les esprits. 

« C'est toujours un peu spécial de faire quelque chose qui soit associé à un événement royal qui va être célébré partout dans le monde », explique Simon Willis, qui rêve que la monarque possède une de ses céramiques. 

« Evidemment, la reine a une énorme collection », souligne-t-il. Mais « c'est quand même assez palpitant d'imaginer que peut-être certaines de nos productions iront dans les mains de sa Majesté ». 


Imane Alaoui, auteure de «Flavors of Morocco Transcended», rejoint E& Beach Canteen pour un cours culinaire en direct ce dimanche

Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
Short Url
  • Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï
  • Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe

DUBAÏ : Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended », invite les aficionados de la cuisine à embarquer pour un voyage culinaire sans précédent.

Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï.

Au cours de cette expérience immersive, les participants visiteront la cuisine marocaine, découvrant et savourant des recettes exquises adaptées aux palais et aux styles de vie modernes. Au cœur de l'événement se trouve le célèbre tajine marocain, pour s'adapter à l'emploi du temps trépidant des habitants de Dubaï.

Flavors of Morocco Trenscended par Imane Alaoui (fournie)
Flavors of Morocco Transcended par Imane Alaoui (fournie)

Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe, en veillant à ce qu'elle soit accessible à tous ceux qui ont une passion pour la cuisine et un amour pour les saveurs diverses. Grâce à ce cours culinaire, les participants acquerront des connaissances inestimables, des compétences pratiques et une nouvelle appréciation de la riche tapisserie de la gastronomie marocaine.

Pour vous lancer dans cette aventure culinaire, rendez-vous sur : www.breakbread.com/experiences .

À propos d'Imane Alaoui :

Passionnée de cuisine et par le partage de son héritage, Imane Alaoui est connue pour son approche innovante de la cuisine marocaine. Elle cherche à inspirer les autres pour embrasser la richesse et la diversité de la gastronomie marocaine.

À propos de « Flavors of Morocco Transcended » (Les saveurs du Maroc transcendées)

« Les saveurs du Maroc transcendées » est un livre de recettes qui réinvente les plats marocains traditionnels pour un public moderne. Le livre présente un mélange harmonieux de saveurs authentiques et de tournures contemporaines, invitant les lecteurs à un voyage culinaire captivant à travers le paysage culinaire vibrant du Maroc.

 


L'Arabie saoudite annonce la Semaine de la mode de la mer Rouge

Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents. (Photo Arab News).
Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents. (Photo Arab News).
Short Url
  • Organisé par la Commission saoudienne de la mode, cet événement mettra en vedette des créateurs locaux et internationaux
  • L’Arabie saoudite avait accueilli sa première semaine de la mode en 2023 à Riyad

DUBAÏ: Le Royaume s’apprête à accueillir la toute première Semaine de la mode de la mer Rouge. Prévu en bord de mer sur l'île d'Ummahat, cet événement glamour se déroulera du 16 au 18 mai au St. Regis Red Sea Resort. Organisé par la Commission saoudienne de la mode, cet événement mettra en vedette des créateurs locaux et internationaux. Son objectif est de célébrer la fusion entre l'esthétique traditionnelle saoudienne et le design contemporain de pointe.

Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents.

Rappelons que l'Arabie saoudite avait accueilli sa première semaine de la mode en 2023 à Riyad. L'événement, qui s’était déroulé dans le quartier financier du roi Abdallah du 20 au 23 octobre, a jeté les bases de la nouvelle capitale de la mode au Moyen-Orient.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La rappeuse afghane Sonita Alizada, voix des jeunes filles pour la liberté

Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars. (AFP).
Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars. (AFP).
Short Url
  • Non au travail des enfants, aux mariages forcés, au renoncement à ses rêves: à travers le rap, Sonita Alizada (ou Alizadeh) a trouvé un médium parfait pour crier ses combats et raconter son histoire démarrée sous le régime taliban
  • Postée sur internet, la vidéo est vue plus de 8.000 fois le premier jour, tant les mariages forcés sont répandus dans le monde avec 12 millions de mineures mariées chaque année, selon l'Unicef

ARROMANCHES-LES-BAINS: Non au travail des enfants, aux mariages forcés, au renoncement à ses rêves: à travers le rap, Sonita Alizada (ou Alizadeh) a trouvé un médium parfait pour crier ses combats et raconter son histoire démarrée sous le régime taliban.

"Comme toutes les filles, je suis en cage, je ne suis qu'un mouton qu'on élève pour le dévorer", chante-t-elle, en 2014 en Iran, dans "Brides for sale" (Mariées à vendre), en robe de mariée, code-barre et ecchymoses sur le visage. "Relis le Coran! Il ne dit pas que les femmes sont à vendre."

Postée sur internet, la vidéo est vue plus de 8.000 fois le premier jour, tant les mariages forcés sont répandus dans le monde avec 12 millions de mineures mariées chaque année, selon l'Unicef.

Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars.

Repérée par la documentariste iranienne Rokhsareh Ghaem Maghami qui verse 2.000 dollars, elle a droit à six mois de sursis et saisit sa chance lorsqu'une ONG américaine lui propose d'étudier aux Etats-Unis.

Dans l'Utah, les débuts sont difficiles pour celle qui ne sait dire en anglais que "salut, je suis une rappeuse". Elle découvre aussi qu'aux Etats-Unis les mariages de mineures existent.

Elle décide de raconter son histoire dans les écoles, jusqu'au très prisé festival américain du film de Sundance où le documentaire qui lui est consacré, "Sonita", remporte en 2016 le prix du jury.

Ses jeunes années sont marquées par la peur des Talibans et la faim. Née à Herat en 1996, elle a environ cinq ans lorsqu'elle fuit avec ses parents et ses sept frères et sœurs, sans papiers, vers l'Iran.

"On pensait que la vie y serait plus facile, sans guerre mais c'était très difficile de se faire accepter à cause de l'image des Afghans", se rappelle Sonita Alizada, 27 ans, dans un entretien avec l'AFP.

Là aussi, interdiction d'aller à l'école: "Je cirais des chaussures avec mes frères puis je vendais des fleurs." Sa première bonne étoile est une femme qui apprend clandestinement aux filles à lire et à écrire dans une mosquée.

« Toujours en colère »

De retour en Afghanistan, son père, malade, meurt. Son mariage est planifié puis annulé lorsqu'elle retourne en Iran. Sonita y rencontre une association qui lui permet de prendre des cours de guitare en secret... et l'encourage à écrire après avoir remporté un prix de poésie.

Un jour l'artiste en devenir entend le rappeur star Eminem et, sans comprendre les paroles, pense que c'est "probablement la meilleure façon de partager une histoire".

La jeune fille écrit "Brides for sale" même si sa mère, mariée à 12 ans et illettrée, lui interdit de faire du rap. C'est le succès et le départ vers les Etats-Unis.

Devenue sa plus grande admiratrice, sa mère apparaît dans son clip "Run Boy", qui parle des Talibans essayant d'empêcher la scolarisation des filles.

Le 4 juin, elle sera à Caen, dans le nord-ouest de la France, pour le prix Liberté, qu'elle a remporté en 2021. La jeune artiste chantera "Stand up" avec des locaux et le clip de la chanson, filmé sur les plages du Débarquement, sera diffusé devant des vétérans de la Seconde Guerre mondiale.

"Toujours en colère", elle continue de défendre avec le rap et sur les réseaux sociaux la liberté sous toutes ses formes: à l'éducation, à s'exprimer, à choisir son partenaire. Elle a aussi mis en place deux projets en Afghanistan pour aider les enfants et les femmes.

Diplômée l'année dernière en droits humains et en musique à New York, Sonita Alizada veut maintenant étudier la politique à Oxford.

"L'art et la politique vont ensemble. Toute ma musique parle de politique, de faire la différence, de donner de l'espoir, de prendre conscience. Alors j'essaye d'éveiller les consciences à travers la musique", souligne celle qui espère, un jour, pouvoir prendre une part active dans l'avenir de son pays.